Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 7 février 2017

Et si c’était Fillon, le vrai candidat anti-système ?


J’ai, aujourd’hui, la très ferme conviction que François Fillon n’est pas un pourri pris les doigts dans le pot de confiture, mais qu’il est au contraire victime d’un complot.

Primo, les chefs d’accusation portent sur des faits anciens et, en tout cas, ils n’ont joué aucun rôle pour l’aider à gagner les primaires de la droite et du centre. Secundo, il n’est pas le seul, chez les parlementaires, à employer des gens de sa famille et, d’une certaine manière, ça peut se justifier par un motif de confidentialité. Tertio – et c’est un point qui a été totalement tronqué par la presse -, le député François Fillon n’a pas coûté un centime de plus à l’État que chacun des autres parlementaires, pas un seul centime. Explications ! Les attachés parlementaires ne sont pas des fonctionnaires rémunérés par l’État mais des contractuels payés par les parlementaires. Le principe de base est celui du député-employeur : le collaborateur est le salarié du député, non celui de l’Assemblée nationale.

Supposons que Penelope Fillon ait occupé un emploi fictif. Alors, soit le travail d’attaché parlementaire a été accompli par quelqu’un d’autre, payé on ne sait par qui mais, en tout cas, pas par l’État. Soit il n’a pas été accompli du tout, ce qui signifie que cette dépense est inutile et, alors, tous les autres parlementaires sont fautifs. Soit, enfin, par François Fillon lui-même. Supposons, un instant, que François Fillon soit un bourreau de travail et qu’il puisse se passer d’un assistant.

Aurait-il dû, alors, renoncer à cette enveloppe ? Tous ses pairs seraient alors passés pour des fainéants, jamais le bureau de l’Assemblée ne l’aurait toléré et François Fillon, lui, serait passé pour un trublion. En aucun cas l’emploi supposé fictif de Penelope Fillon n’est à rapprocher des emplois fictifs de la mairie de Paris pour lesquels Alain Juppé, aujourd’hui pressenti pour prendre sa place, a été condamné. Dans cette dernière affaire, sept employés permanents du RPR étaient payés directement par la mairie de Paris pour des emplois crées pour la cause.
Pourquoi je crois à la thèse du complot.

Toutes les pièces du dossier sont anciennes et connues.

Le déballage à deux mois d’une élection présidentielle dont il n’est donné favori que depuis quelques semaines à peine est plus que suspect.

Les faits ont été présentés par la presse d’une manière trompeuse dans l’intention non de trouver la vérité mais de nuire. Exemple : les montants présentés en brut sans préciser sur quelle durée, pour faire croire que Penelope Fillon touchait jusqu’à 8.000 euros mensuels alors qu’en tout et pour tout, son salaire net était à peine supérieur à 3.000 euros.

La presse a pris connaissance de pièces auxquelles ses propres avocats n’ont pas accès, une fuite qui ne peut venir que du parquet ou des enquêteurs.

Il a été immédiatement lâché par ses pairs comme s’ils savaient d’avance que Fillon était fichu, puis se sont ravisés après sa conférence de presse très combative.

Les motifs d’un complot sont très plausibles, bien réels. Fillon était de tous les papabile le plus à droite. Ses positions sur la famille, sur la religion, sur la Russie et même sur l’Europe sont, pour le « système », inacceptables. Le grand bénéficiaire de l’affaire Fillon, c’est Macron et, dans son sillage, rien moins que les quatre cavaliers de l’Apocalypse : Bergé, Attali, Minc et Kouchner.

Les électeurs de droite qui tirent aujourd’hui sur l’ambulance Fillon sont le jouet d’une manipulation grossière ourdie par leurs pires ennemis. Avec des troupes prêtes à déserter au premier coup de bluff, il n’est pas étonnant que la droite française soit la plus bête du monde.

Christophe Servan