Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 7 février 2017

La grande manipulation


François Fillon est, depuis le second tour des primaires de la droite et du centre, le candidat choisi par une très grande majorité d’électeurs. Sa victoire n’a pas été le fruit du hasard. Son diagnostic sur l’état de la France a été jugé le plus lucide et les remèdes proposés les plus efficaces afin de redresser le pays.

Le problème réside dans l’opposition systématique du microcosme qui détient la réalité du pouvoir dans notre pays, c’est-à-dire la capacité de manipuler l’opinion en raison de son poids dans les médias : ceux qui pensent que la France est rance, la famille haïssable, et que la liberté est synonyme de transgression. Le gauchisme mondain est un résidu des années 1960.

Favorable à l’immigration, au multiculturalisme, au communautarisme, aux comportements transgressifs, porteurs de cette diversité qui privilégie « l’Autre » par rapport à l’ennuyeux « même »et à ses nauséabondes revendications identitaires, le microcosme vomit Marine Le Pen et voit dans François Fillon, son parcours provincial dans l’Ouest catholique et sa famille très classique tout ce qu’il déteste. Aussi s’est-il livré à une tentative d’assassinat politique, dont l’aspect méthodique et l’acharnement soulignent à quel point la France est actuellement privée d’une véritable démocratie.

La question n’est pas de savoir ce que François Fillon a fait ou n’a pas fait.

Les questions que le battage médiatique centré sur Penelope Fillon empêche de poser sont beaucoup plus cruciales. Pourquoi lui, alors que ce cas n’a rien d’exceptionnel ? Tout se passe comme si l’information montée en épingle était tombée au moment où la droite n’avait plus vraiment d’autre recours, juste à temps pour déstabiliser le candidat favori, mais trop tard pour qu’on puisse en changer.

Pourquoi le parquet national financier s’est-il rué sur cette prétendue « affaire » avec une rapidité stupéfiante à partir des imputations du Canard enchaîné ? Pourquoi certains journalistes ont-ils bénéficié d’informations sur l’enquête et sur les auditions ? Le journaliste du Monde, qui affirme que les nouvelles révélations ne sont pas favorables à François Fillon et parle d’un « scandale politique majeur », peut-il passer pour neutre ? Le prétendu scandale n’est, en effet, majeur que grâce à ceux qui détiennent le pouvoir de lui donner de l’importance.

Le journaliste du Monde n’est autre que l’un de ceux qui ont publié un ouvrage nourri par les confidences déplacées et irresponsables du président de la République. La publication de ce livre avait paru être déterminante dans le rejet de François Hollande par ses proches eux-mêmes, dans la décision de Manuel Valls de se présenter, et finalement dans le retrait du locataire de l’Élysée. On peut, aujourd’hui, s’interroger sur la réalité du scénario. Et si François Hollande avait décidé lucidement de ne pas se présenter en raison de la certitude de la défaite ? Et si la publication apparemment inopportune d’un livre rédigé par deux journalistes suffisamment proches de lui pour qu’il les invite à l’Élysée régulièrement et aille même à leur domicile était, au contraire, voulue par l’intéressé afin de déclencher le processus de renonciation ?

La candidature d’un social-libertaire, Macron, très proche de François Hollande, le choix de l’impossible Hamon par le PS et la campagne acharnée contre François Fillon, mobilisant la justice et la presse, s’agenceraient dans une opération de manipulation quasi géniale qui permettrait à la gauche de se maintenir au pouvoir après le mandat le plus lamentable de la Ve République. Compte tenu de la déliquescence de nos institutions, cette hypothèse d’une opération aux antipodes de la démocratie, fondée sur un extraordinaire mépris du peuple, n’est pas à écarter. L’important est, aujourd’hui, d’y résister.

Christian Vanneste