Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 11 mai 2017

«La prison suisse, c'est le paradis, comme un hôtel»


La "Prison" de la Croisée, à Orbe (VD)


Un Slovaque doit sans doute se mordre les doigts d'avoir écrit une lettre pour rassurer sa famille alors qu'il était sous les verrous en Suisse. Accusé d'avoir participé à un cambriolage violent commis à Montreux (VD) en 2008, ce sexagénaire a d'abord bénéficié d'un non-lieu pour cette affaire devant la justice de son pays en automne 2015. Puis, à cause d'un mandat d'arrêt international toujours en vigueur, il a été arrêté en Ukraine en mai 2016, où il a été placé en détention durant trois mois, jusqu'à son extradition en terre vaudoise.

Incarcéré pendant 253 jours à la prison de la Croisée, à Orbe (VD), en attente de son procès, cet homme sans antécédent judiciaire ni en Suisse ni en Slovaquie vient d'être acquitté, faute de preuves, révèle «24 heures» dans son édition de jeudi. En lieu et place des 8 ans ferme requis par le procureur, la cour lui a octroyé 10'000 francs pour réparer le tort moral causé par ces plus de 8 mois derrière les barreaux helvétiques.

Une somme nettement inférieure à ce qui est prévu par la jurisprudence: normalement, dans pareil cas, 200 francs par jour de détention sont alloués. Le sexagénaire aurait donc pu toucher 50'600 francs. Il n'y a pas eu droit parce que, dans un courrier envoyé aux siens pour les rassurer, il avait tissé les louanges de l'établissement pénitentiaire vaudois qui l'a accueilli. «La prison suisse, c'est le paradis, comme dans un hôtel, a-t-il écrit. Je suis très bien nourri, bien traité et bien soigné par des médecins.» Les juges en ont déduit qu'il n'avait pas trop souffert de sa privation de liberté.