Erich Hess ne sera pas poursuivi.
Erich Hess (UDC/BE) avait utilisé ce terme devant le parlement de la ville de Berne, en s'exprimant au nom du groupe UDC lors d'un débat sur la revalorisation de Schützenmatte, une place proche du centre alternatif de la Reitschule. «On y voit principalement des nègres en train de dealer», avait-il dit.
Saisi cet été d'une plainte des Jeunes Verts suisses, le Ministère public de Berne-Mittelland a rendu fin septembre une ordonnance de non-entrée en matière, a indiqué dimanche à l'ats son porte-parole Christof Scheurer, confirmant une information du SonntagsBlick.
Dans une démocratie, il doit être possible de critiquer le comportement de certains groupes de population, écrit le Ministère public. Pour qu'il y ait atteinte à la dignité ou discrimination au sens de la norme antiracisme, il ne suffit pas d'exprimer un jugement peu flatteur, selon ce document dont l'ats a eu copie.
Des bases objectives invoquées
En l'occurrence, M. Hess n'a pas dit que tous les noirs sont des trafiquants de drogue. De surcroît, ses déclarations étaient fondées sur des bases objectives: il est de notoriété publique qu'à la Schützenmatte, un nombre important de dealers africains vendent de la cocaïne et de la marijuana.
Interrogé dimanche, le co-président des Jeunes Verts Luzian Franzini a indiqué qu'aucune décision n'a encore été prise quant à un éventuel recours. De manière générale, il semble clair selon lui qu'une révision de la norme pénale antiracisme s'impose.
Erich Hess avait quant à lui déclaré ne pas trouver le mot «nègre» raciste ou offensant. Il vient de l'espagnol et signifie dans cette langue «noir», avait-il relevé. En Suisse, le terme est passé dans le langage quotidien et n'est pas utilisé de manière blessante, affirmait l'ancien président des Jeunes UDC.
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ATS