Dominique de Buman siège au Conseil national depuis 2003
A 61 ans, Dominique de Buman est une voix fribourgeoise très présente en Suisse romande. Même si le démocrate-chrétien n'a pas réussi à accéder au Conseil fédéral ou même au Conseil des Etats.
Ex-président d'Helvetia Latina, Dominique de Buman, est un fervent défenseur des minorités linguistiques et de la cause latine. Les médias romands aiment bien lui tendre le micro sur ce sujet, mais pas seulement.
Passionné de moto
Féru de moto, l'élu fonce pour le tourisme. Le président de la Fédération suisse de tourisme et des Remontées mécaniques suisses a obtenu la prolongation du taux réduit de TVA en faveur du secteur. Il a également empoigné avec succès sous la Coupole quelques thèmes populaires comme la suppression de la distribution des sacs en plastiques jetables dans les magasins ou le prix exagéré des revues étrangères en kiosque, même si ce dernier problème n'est pas réglé.
Le Fribourgeois est un bon vivant très attaché à son canton. Dans les années 1990, il s'était engagé contre la fermeture de la brasserie Cardinal par Feldschlösschen. La mobilisation populaire avait permis le maintien du site pour quelques années.
De Fribourg à Berne
Juriste de profession, Dominique de Buman a entamé sa carrière politique à l'âge de 30 ans, en entrant en 1986 au Conseil communal de Fribourg ainsi qu'au Grand Conseil fribourgeois. A partir de 1994, il a été syndic de la ville de Fribourg durant 10 ans.
Le citoyen de Fribourg est ensuite «monté» à Berne grâce à son élection en 2003 au Conseil national. Ce pilier de la députation fribourgeoise y a été réélu trois fois. Vice-président du PDC suisse de 2004 à 2016, Dominique de Buman affiche un profil modéré issu de l'aile sociale du parti. Il se trouve parfois en porte-à-faux avec l'aile droite incarnée par l'actuel président Gerhard Pfister.
Ambitions déçues
Son parcours a connu des hauts et des bas. Il s'est trouvé empêtré avec d'autres dans la polémique sur la caisse de prévoyance du personnel de Fribourg, qu'il a présidée de 1991 à 2004. La justice avait conclu qu'il avait fait preuve de négligence, mais elle n'avait pas ouvert d'instruction pénale, les faits étant prescrits.
Estimant avoir été traité injustement, l'ex-syndic a dérapé en 2006. Il a dit que la société fribourgeoise était «complètement pourrie» et que l'administration était entachée de corruption. Tout le landerneau fribourgeois s'en est offusqué. Il a présenté ses excuses.
Candidature au CF
En 2009, à la surprise de son propre parti, il a décidé de tenter sa chance au Conseil fédéral après la démission de Pascal Couchepin. Le PLR venant de perdre des plumes aux élections, le PDC a sauté sur l'occasion pour tenter de reconquérir son deuxième siège au gouvernement. Mais il a préféré miser sur un autre Fribourgeois, l'alémanique Urs Schwaller, sans succès au final.
Dominique de Buman a subi une nouvelle déconvenue en 2015. Le conseiller national s'est mis à la disposition de son parti pour remplacer Urs Schwaller au Conseil des Etats. Mais les délégués du PDC fribourgeois ont choisi le conseiller d'Etat Beat Vonlanthen.
ATS