Grâce à des finances saines, Fribourg fait partie des rares cantons qui possèdent une fortune. Mais il est parvenu aussi à éviter la sanction du taux négatif imposé par la Banque nationale suisse.
Si l’on extrapole les chiffres publiés dans un récent comparatif des finances cantonales et communales publié par l’Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP) de l'Université de Lausanne, seuls Fribourg, Zoug et Appenzell Rhodes-Intérieures paient zéro franc d’intérêts moyens de la dette.
Mais Fribourg fait encore mieux: non seulement le canton possède une fortune d’un peu plus d’un milliard de francs, mais son service cantonal des finances est parvenu à éviter le fameux taux négatif imposé par la Banque nationale suisse (BNS) pour défendre le franc suisse.
"On a négocié pour obtenir ceci", confirme le trésorier d'Etat Laurent Yerly. "Ce qu'il faut rajouter, c'est que l'Etat de Fribourg a un lien particulier aussi avec sa banque cantonale, qui appartient à l'Etat et avec qui on cherche toujours les meilleures solutions pour arriver au meilleur équilibre possible."
Recapitalisation en vue de la caisse de pension de l'Etat
Avec Vaud et le Valais - et contrairement aux autres cantons romands - Fribourg prévoit également un léger bénéfice dans le cadre de son budget 2018. Mais il n'y a pas pour autant de quoi verser dans l'euphorie: outre l’impact négatif qu’aura la réforme sur la fiscalité des entreprises, Fribourg va devoir recapitaliser la caisse de pension des employés de l’Etat - une opération qui consumera une bonne tranche de la fortune cantonale.
Fabrice Gaudiano