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lundi 8 janvier 2018

Auriez-vous pu vivre au Moyen Âge ?




Durant toute son existence, l’Homme a usé de moyens atroces pour faire parler, punir et tuer. La torture a toujours existé, mais il y a une époque où les méthodes étaient particulièrement sordides : le Moyen Âge. La torture était souvent pratiquée, même sur des personnes ayant commis des délits anodins.


La cage


Comme son nom l’indique, la cage de la torture était une cage suspendue dans les airs, à un arbre ou à une potence. Le condamné enfermé dedans finissait dévoré par les oiseaux à la vue de tous.


La scie


Technique prisée par les luthériens, la personne condamnée était suspendue par les pieds. Le bourreau sciait très lentement la victime en commençant entre les deux jambes. Bien sûr, la position n’était pas anodine : la tête en bas permettait au sang d’alimenter le cerveau, et donc de rester conscient.


Le berceau de Judas



Le berceau de Judas, ou chaise de Judas était une technique prisée lors de l’Inquisition pour obtenir des aveux. Le condamné était tiré vers le haut et positionné sur un siège très spécial, en forme de pyramide, la pointe placée au niveau de l’anus ou du vagin. Il était ensuite descendu très lentement grâce à des cordes. L’orifice s’étirait, le bourreau pouvant accentuer la douleur en relevant le condamné et en le faisant tomber sur la pointe lourdement, ou même en le balançant. La victime mourait empalée ou succombait à une infection.


L’écartèlement



Utilisé comme moyen d’exécution pour les crimes graves, comme les régicides, l’écartèlement consistait à attacher les quatre membres du condamné à des cordes, elles-mêmes attachées à des chevaux. Lorsque ces derniers partaient au galop, les bras et les jambes étaient bien évidemment arrachés du corps humain. L’écartèlement était également un moyen de torture judiciaire. La victime était positionnée sur un chevalet : une table avec deux cylindres à chaque extrémité de celle-ci. Les membres étaient reliés par des cordes aux cylindres. Ces derniers étaient activés aussi lentement que possible. Parfois, les tables étaient munies de lames pour couper le dos du condamné. Il mourait dans une atroce souffrance, d’asphyxie ou d’une crise cardiaque.


Le briseur de genou


Le briseur ou écarteur de genou était une méthode de torture principalement utilisée par l’Inquisition espagnole. Le genou du condamné était positionné entre deux barres en bois munies de grands clous. Afin d’obtenir des confessions, ils resserraient les barres avec une vis, et rendaient la victime invalide. Cet instrument était parfois utilisé sur d’autres parties du corps, comme les bras.


L’âne espagnol


Instrument également prisé par l’Inquisition catholique, l’âne espagnol est une forme de torture particulièrement sadique. Le condamné devait s’asseoir à cheval sur une structure en forme de V inversé. Le bourreau lui attachait des poids aux pieds, la victime finissait ainsi coupée en deux.


La poire d’angoisse


Le châtiment de la poire d’angoisse était infligé à plusieurs types de personnes durant l’Inquisition. L’instrument s’apparente à une boule qui peut s’élargir grâce à une vis. Elle permettait de punir les homosexuels, les femmes soupçonnées d’avoir couché avec le diable, ou encore les menteurs et les blasphémateurs. Placée dans la bouche, l’anus ou le vagin, la poire d’angoisse pouvait faire exploser le crâne si elle était ouverte rapidement.


La fourchette de l’hérétique


Ce petit instrument était utilisé comme moyen de torture pendant la Renaissance. Il s’agissait d’une fourchette avec des pointes aux deux extrémités, elle était attachée autour du cou du condamné, afin que les pointes touchent la gorge et le sternum. Le but de ce petit outil : priver la victime de son sommeil, elle était en effet accrochée au mur de façon à ce qu’elle ne puisse pas se coucher par terre. Si elle s’endormait, les pointes lui transperçaient lentement la chair.


Le supplice du rat


Cette technique consistait à mettre un rat dans un seau placé au niveau du ventre de la victime. Le bourreau chauffait l’extrémité de l’objet, pour s’échapper, le rat rongeait et griffait les entrailles de la victime.


L’araignée espagnole


Technique de torture inventée pour les femmes, l’araignée espagnole est un instrument mis au point dans le but de mutiler les parties charnues du corps, notamment les seins. L’outil était chauffé à blanc puis fixé sur la chair, la victime était ensuite suspendue, ce qui amplifiait la souffrance et les saignements, et pouvait entraîner la mort.


La manivelle intestinale


Comme son nom l’indique, cette torture a été inventée pour les boyaux… Le condamné était allongé sur une table, une incision était ensuite pratiquée au niveau de son abdomen. Un crochet, lui-même relié à une manivelle, était positionné sur son intestin grêle. Le bourreau pouvait activer la manivelle à sa guise, l’intestin était lentement arraché du ventre de la victime.


La fille du boueur


Les pieds, les mains et la tête étaient positionnés dans les trous à cet effet, la victime était ainsi contorsionnée et souffrait de nombreuses crampes. Parfois, le bourreau prenait un malin plaisir à appuyer fortement sur les épaules de la victime, du sang pouvait sortir de tous les orifices. Cette technique était utilisée pour obtenir des aveux, pour punir quelqu’un, mais pouvait également entraîner la mort.


La torture par l’eau


Le condamné était allongé et était forcé de boire une grande quantité d’eau : six litres pour la petite torture, douze pour la plus grave. S’il se débattait ou refusait de boire, le bourreau lui déchiquetait la bouche avec une pince en fer. Bien sûr, tout était pensé : l’urètre et l’anus étaient volontairement noués et bouchés. La victime mourait étouffée, et pouvait même exploser.


La vierge de fer


La victime était placée dans une sorte de sarcophage muni de nombreuses pointes. Réservée aux hérétiques, cette méthode de torture était lente et douloureuse : les portes se refermaient lentement sur le condamné, les pointes de fer lui transperçant peu à peu la peau.

Même si certaines de ces tortures n’étaient pas infligées dans le but de tuer, les victimes finissaient souvent par succomber, notamment à cause des infections. Ces méthodes sont particulièrement sadiques et font froid dans le dos, mais il ne faut pas oublier que la torture a toujours été pratiquée, et existe encore de nos jours.


Les pratiques médicales

Aujourd’hui, il est plutôt aisé de désinfecter soi-même une petite plaie, de prendre un cachet d’aspirine pour soigner un mal de tête ou d’appliquer de la pommade sur une bosse. Cependant, cela n’a pas toujours été le cas, et pour pouvoir atteindre ce niveau d’aisance dans la médecine, il a fallu que des hommes et des femmes fassent des recherches, des expériences et des erreurs.


Les médecins de l’époque en Europe étaient principalement des hommes et des femmes d’Église. En effet, celle-ci était haut placée dans la hiérarchie ce qui lui conférait le pouvoir dans plusieurs domaines, dont celui-ci. Cependant, du fait de la place de la religion dans la société, un grand nombre de remèdes étaient à base de prière ou de procession, notamment lors de la peste noire.

Cette maladie décima entre 30 et 50 % de la population européenne. Les prêtres et autres membres d’Église chargés de la médecine à cette époque étaient débordés par le nombre de malades et ne savaient que faire. Plusieurs conseils étaient donnés afin de maintenir cette épidémie, notamment le fait de pratiquer des saignées, de brûler du bois aromatique dans les maisons… En effet, à l’époque, la mauvaise odeur était signe de maladie. Il était donc logique de se couvrir de parfum pour se protéger des maladies. Ce qui n’a pas vraiment aidé beaucoup de gens. D’autres consignes consistaient à faire prendre des vomitifs et laxatifs aux patients pour les faire mourir plus vite afin de brûler les cadavres.



Revenons sur un des plus célèbres traitements proposés au Moyen Âge : la saignée. En quoi cela consiste-t-il ? Cela repose sur le fait que si la personne est malade, c’est parce que son sang est mauvais et contaminé. Il faut donc en enlever, souvent en grande quantité, afin de soigner le patient. Cela avait régulièrement pour effet de tuer la personne, surtout si elle était affaiblie par la maladie. De nombreux “médecins” recommandaient cette technique pour rester en forme, et certaines personnes se faisaient une saignée régulièrement pour se “remettre d’aplomb”.


Autre remède assez insolite : l’urine. L’urine était en effet considérée comme un puissant antiseptique. D’ailleurs, le chirurgien d’Henry VIII lui-même recommandait de nettoyer toutes les blessures de guerre avec ce liquide.

La trépanation consistait à percer l’os du crâne pour soigner les maux de tête, l’épilepsie ou les troubles mentaux. Bien que cette technique existe depuis le Néolithique, le manque de protection quant aux infections était souvent fatal au patient.

Au Moyen Âge, si l’on ne priait pas assez Saint Fiacre, il était possible d’attraper… des hémorroïdes. En effet, cette croyance envers ce Saint provient d’une légende : des moines atteints d’hémorroïdes se seraient assis sur le rocher de Saint Fiacre et se seraient retrouvés miraculeusement guéris. La cure contre ces désagréments était de les brûler au fer rouge. Un remède un peu moins douloureux découvert plus tard était de prendre un bain et de se laver avec du savon.


Les chirurgies de l’époque étaient très dangereuses. En effet, une connaissance approximative du corps humain ne permettait pas de mener à bien toutes les opérations. Mais quand le patient ne mourait pas à cause des coups de scalpel hésitants, c’était bien souvent “l’anesthésiant” qui le tuait. Préparé le plus souvent à base de plantes, de vin et d’opium pour donner au malade une sensation de bien-être, celui-ci était empoisonné par la potion.


En ce qui concerne la dentition, les malheureux qui avaient la mauvaise surprise d’avoir une carie se voyaient assez mal soignés. En effet, la plupart des « dentistes » étaient des barbiers. Ils travaillaient sur les foires et les marchés et arrachaient souvent plus de dents que nécessaire. Leur nature nomade les protégeait des patients qui n’étaient pas satisfaits de leurs « soins ».

Une théorie très répandue était celle des humeurs. Le corps serait composé des quatre éléments : l’eau, le feu, la terre, l’air et chacun de ces éléments posséderait une qualité, c’est-à-dire froid, chaud, humide et sec. Tout doit être en parfaite harmonie pour que le corps se porte bien, le moindre déséquilibre entraînant des sautes d’humeur ou des maladies. L’eau est caractérisée par la lymphe, donc tout ce qui touche au cerveau, le feu par la bile jaune que l’on trouve au niveau du foie, la terre par la bile noire contenue dans la rate, et l’air correspond au sang.

Chacune de ces significations se rapporte à un tempérament en particulier. L’eau, froide et humide, désigne un caractère imperturbable. Le feu, quant à lui chaud et sec, est plus enclin à la colère. La terre, froide et sèche, caractérise un tempérament mélancolique, contrairement à l’air, chaud et humide qui décrit plutôt un comportement gai et sanguin. En cas de déséquilibre, il faut traiter un mal par son contraire.


Au vu des traitements étranges et dangereux du Moyen Âge, nous pouvons être heureux de ne pas avoir vécu à cette période. Bien que les médecins de l’époque étaient parfois sur la bonne voie, il est tout de même plus aisé et moins douloureux de désinfecter une plaie plutôt que de couper une jambe. C’est pourtant grâce à toutes ces erreurs et aux conclusions qui en ont découlé que la médecine est ce qu’elle est aujourd’hui.

 Lauranne Boivin