Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 11 février 2018

Personne remarquable : Major Roman Filipov


Le major Roman Filipov


En ces temps où la peur et la lâcheté sont monnaie courante, il m’a paru primordial de saluer le courage et l’abnégation d’un soldat russe décédé au combat.

Il était âgé de 27 ans lorsque la mort a étendu ses ailes sur le commandant de l’armée de l’air russe Roman Filippov. Son décès remonte au 3 février. Ce jour-là, le major effectuait avec d’autres avions Su-25 une mission de patrouille dans la province syrienne d’Idleb. Voici ce qu’a précisé, au quotidien du ministère de la Défense Krasnaïa Zvezda, l’adjoint du commandant :

« Je l’ai averti qu’il était pris pour cible, ce à quoi Filippov a répondu calmement qu’il était touché, que c’était sérieux et que le moteur droit avait pris feu. Il a dit qu’il mettait le cap au sud, puis le moteur gauche s’est mis en panne. Il m’a demandé de faire appel aux secouristes, son avion a plongé et il s’est éjecté en parachute. »

Ces pilotes survolent régulièrement la zone délicate d’Idleb car cette région est infestée de partisans du Front al-Nosra. « Quand le missile d’un système sol-air a atteint l’appareil du commandant, tout était clair pour moi : je l’ai toujours appuyé dans les airs, il fallait faire de même au sol. Je suis resté sur zone, j’ai tiré sur les 4×4 qui s’approchaient de l’olivier où se trouvait Roman. J’ai ainsi pu détruire deux véhicules », poursuit-il.

Hélas, le pilote, à court de carburant et sans munitions, doit rentrer à sa base. Filippov avait informé l’état-major qu’il s’était crashé dans une zone contrôlée par les terroristes du mouvement islamique. Au sol, blessé, il est rattrapé puis cerné par l’ennemi. N’ayant comme seule arme que son pistolet, il tire toutes ses cartouches puis, à court de munitions, attend que les djihadistes arrivent sur sa position pour faire exploser sa grenade et en éliminer, en mourant, le plus grand nombre. Juste avant que la grenade n’éclate, le soldat a crié en russe : « Ça, c’est pour les gars ! »

Quelques jours plus tard, les forces spéciales russes ont réussi à récupérer son corps. Poutine l’a décoré à titre posthume de la plus haute distinction honorifique russe : la médaille des Héros de la Russie. Il a ensuite été enterré, le 8 février, avec les honneurs militaires.

Plus de 30.000 personnes se sont pressées derrière son cercueil jusqu’au cimetière de Voronej (Russie centrale), afin de rendre un dernier hommage au militaire. De nombreux Moscovites ont fait de même en déposant devant le ministère de la Défense des œillets rouges directement sur la neige blanche à côté d’une photo souriante de Roman Filippov. À signaler qu’un ancien membre de l’US Air Force, Steve Sola, a salué le courage et la bravoure du pilote et s’est dit prêt à aider la famille endeuillée.

Plus notable : un porte-parole du Pentagone interrogé par l’agence TASS a nié que les États-Unis aient introduit des armes antiaériennes en Syrie. Cependant, un projet de loi sur le budget américain de la Défense, signé en 2017 sous la présidence de Barack Obama, rendait possibles de telles transactions entre les États-Unis et les rebelles syriens.

Egger Ph.