Le président de Debout la France a appelé les Français à «réagir» face à la «colonisation» protéiforme dont ils sont selon lui victimes, de la part des migrants mais aussi des Etats-Unis, de la Chine, de l'Allemagne et de l'Union européenne.
«Je ne veux pas voir mon pays disparaître» : invité de l'émission On n'est pas couché sur France 2 le 23 juin, le président de Debout la France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan a fermement défendu ses positions sur la politique migratoire française. «J'estime que notre pays est colonisé [...] économiquement par les Américains et les Chinois, politiquement par Bruxelles, l'Union européenne et l'Allemagne, religieusement et "migratoirement" par les migrants qui arrivent sur notre sol», a ainsi lancé sans ambages le souverainiste, évoquant donc également une colonisation d'ordre économique et politique.
Repris par le chroniqueur Yann Moix, très attaché à la question des demandeurs d'asile, qui lui a demandé si les migrants instauraient «une pression», Nicolas Dupont-Aignan a déploré l'installation de «centaines de mosquées salafistes» dans le pays, demandant aux Français «de réagir». «On respecte les autres, on aime tout le monde, mais on aime aussi la France», a-t-il poursuivi. «Les Français doivent être fiers d'être Français, mais dans la tolérance, doivent dire stop».
Ces propos ont mis en émoi les autres invités de l'émission, visiblement choqués par l'emploi du mot «colonisé», sans que cela ne trouble le député : «Quand un pays n'a plus la maîtrise de ses frontières, de ses lois, de son budget, quand un pays se laisse envahir, qu'on tue sur le sol de Paris, qu'on incite à la haine, que des mosquées obligent de petites filles à être voilées, je dis que ça, c'est une forme de colonisation.»
Revendiquant pour les Français «le droit de décider pour eux-même», Nicolas Dupont-Aignan n'a pas épargné les chroniqueurs qu'il estime déconnectés de la réalité : «Si j'avais été élu en 2017, j'aurai laissé s'installer les camps de migrants au jardin du Luxembourg, chez madame Angot.»
Ce n'est pas la première fois que le leader de DLF emploi le terme de colonisation à propos de la question migratoire. En février 2017, par exemple, il tweetait : «Emmanuel Macron n'a rien compris. Le vrai problème aujourd'hui, c'est la colonisation de la France : migratoire, économique et culturelle».
Egger Ph.