Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 4 août 2018

Alors qu'au début de l'année, on nous disait qu'il y avait pénurie de beurre, voilà que maintenant on en a trop


La Suisse a trop de beurre !!!!

Mais le prix ne changera pas, 
on préfère le vendre à moitié prix à l'Arabie Saoudite😡




En 2017, la Suisse a exporté près de 1633 tonnes de beurre à l'étranger. Une grande partie a atterri en Arabie saoudite. Alors que les consommateurs suisses paient au moins 10,80 francs le kilo, même pour la motte la moins chère du pays, le beurre fabriqué à partir du lait helvétique dans le royaume saoudien ne coûte même pas la moitié, rapporte «20 minuten».

«L'Arabie saoudite obtient son beurre sur le marché mondial. Pour que le produit suisse à base de graisse puisse suivre la concurrence, par exemple les Pays-Bas, les prix doivent être bas», explique Peter Ryser, directeur général de l'organisation sectorielle pour le beurre (OS Beurre).

«Marché suisse saturé»

Selon lui, cette baisse du prix se traduit par une perte d'environ 5000 francs par tonne de beurre exportée. Néanmoins, l'industrie du beurre s'en tient à ses exportations. D'après Peter Ryser, les Suisses n'achèteraient pas plus de beurre si celui-ci était moins cher: «Le marché est saturé. Si le beurre était offert sur le marché intérieur à un prix plus bas, les gens n'en consommeraient pas plus.»

Selon Sibylle Umiker, porte-parole d'Emmi, ces transactions n'entraînent quasiment aucune perte pour les transformateurs de lait suisses. Selon la réglementation du secteur laitier, les entreprises laitières paient beaucoup moins cher pour le lait excédentaire qui doit être exporté sous forme de lait écrémé en poudre, ou de beurre. «Le coût du lait ne dépend pas de sa qualité, mais du produit qui en est issu», explique Sibylle Umiker. Le lait utilisé pour réaliser des produits destinés à un marché protégé, par exemple le beurre suisse, est beaucoup plus cher que le lait pour le marché mondial des matières premières.

Pour Emmi, les objectifs d'exportation pour l'excédent de lait transformé sont toujours basés sur la demande. Jacques Chavaz, président de la Communauté d'intérêt pour le secteur agro-alimentaire (CISA), estime que ce n'est pas un hasard si le beurre suisse est exporté en Arabie saoudite: «Dans l'UE, les importations de produits laitiers sont soumises à des droits de douane, tandis que dans d'autres pays qui dépendent des importations, ce n'est pas le cas.»

Trop de lait

Et pourquoi produit-on moins de beurre? «Si la demande pour un produit laitier est couverte, les quantités restantes sont transformées en lait en poudre, ou en beurre. Ces produits ont une bonne durée de conservation», explique Peter Ryser.

Le problème se situe donc dans la quantité totale de lait. S'il y en a trop, il y a trop de beurre. La quantité de lait est déterminée par les agriculteurs individuels en concert avec les transformateurs.

Mais depuis 2009, les quotas laitiers, qui limitaient strictement le volume de production, ont été supprimés. A présent, chaque paysan peut donc produire autant de lait qu'il le souhaite, indique Sandra Helfenstein, de l'Union suisse des paysans. Or, actuellement, les agriculteurs tentent de compenser la faiblesse du prix du lait par une augmentation de la production. En conséquence, la quantité de lait ne diminue pas, alors que la demande n'est pas particulièrement élevée. «C'est un peu le chat qui se mord la queue», conclut Sandra Helfenstein.

Le consommateur paie deux fois

Selon Patrick Dümmler, responsable de la recherche chez Avenir Suisse, les consommateurs sont doublement perdants. Outre les prix élevés résultant du marché hautement protégé, pas moins de 9 millions de francs suisses des contribuables ont été consacrés à la promotion des produits laitiers en 2016. «Les gens paient trop cher en tant que consommateurs et contribuables.»

Le fait que les produits soient exportés malgré les pertes qui en résultent s'explique également par le fait que les prix peuvent être maintenus à un niveau élevé en Suisse. Les pertes résultant de l'exportation du beurre toucheraient principalement les consommateurs et les producteurs laitiers eux-mêmes.