Bonne nouvelle pour les baleines de Minke, l’industrie baleinière islandaise met fin à leur chasse, jugée trop peu rentable
C’est le fonds National pour la protection des animaux, IFAW, qui a révélé l’information le 27 juillet dans un communiquée de presse. La chasse à la baleine de Minke a été abandonnée par les pêcheurs car jugée trop peu rentable. En effet, alors que le quota autorisé est de 262 spécimens par an, seulement 6 ont été pêchés en juin et aucune en juillet. C’est le plus faible nombre de prises depuis la réautorisation de la pêche en 2003 en Islande.
Ce faible nombre de prises pourrait s’expliquer par l’agrandissement en 2017 de la zone protégée de Faxafloi Bay. Les baleiniers y réalisaient 85 % de leurs prises comme l’indique Gunnar Bergmann Jónsson, le directeur général de IP-Utgerd Ltd, entreprise spécialisée dans la chasse à la baleine de Minke. « Nous devons aller beaucoup plus loin des côtes qu’avant, nous avons donc besoin de plus de personnel, ce qui augmente les coûts. »
Pour autant, Sigursteinn Masson, représentant de l’IFAW en Islande ne pense pas que la fin de la chasse entraînera la fin de la consommation. Si la baleine n’est plus chassée en Islande, elle sera importée de la Norvège voisine qui la pratique toujours. Ces 2 pays sont les seuls au monde à refuser l’interdiction de la pêche à la baleine depuis 1986. Le Japon réalise également des centaines de prises par an sous couvert de recherches scientifiques.
Pourtant, les plus gros consommateurs de viande de baleine ne sont pas les Islandais mais bien les touristes qui considèrent ce plat comme faisant partie du folklore local. Le whale watching serait une solution qui permettrait aux touristes d’observer les baleines plutôt que de les goûter. En effet, l’éco tourisme rapporterait environ 26 milliards de dollars par an à l’Islande, bien plus donc que la chasse à la baleine.
Même si le whale watching présente des inconvénients pour les baleines, les cétacés se déplacent plus et se nourrissent moins lorsqu’ils sont suivis par les navires, elle reste une meilleure alternative à la chasse au baleine. De plus, chaque spécimen est très peu exposé individuellement à la présence des bateaux et par conséquent leur survie et leur reproduction sont peu affectées.
Léa Philippe