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vendredi 3 août 2018

La ville de Fribourg veut augmenter la mixité de ses espaces publics




Les espaces publics urbains sont surtout aménagés pour les hommes, affirment des chercheurs. Face à ce constat, la ville de Fribourg veut réadapter ses rues et parcs pour tous les genres et toutes les générations.

Comme dans beaucoup de villes, certaines ruelles fribourgeoises faiblement éclairées ne sont pas rassurantes. "Rien n’est fait pour le piéton, rien n'est fait pour rassurer la femme qui devrait entrer dans un couloir sombre", explique Nicole Surchat-Vial, architecte de la Ville de Fribourg.

L’éclairage en ville est encore trop souvent pensé uniquement pour les voitures. La requalification du quartier du Bourg autour de la cathédrale permettra d’y remédier partiellement.

Cours de récréation transformées

En basse-ville, c’est un autre aspect qui est en jeu. Les responsables de l'urbanisme de Fribourg ont lancé un appel à projet pour transformer un espace urbain, actuellement consacré au football. Pour l'architecte de ville, cet endroit est "pris en otage par les hommes, pris en otage par le foot, par un seul usage alors qu’il devrait être partagé pour tout un chacun."

Certaines écoles, comme celle du quartier du Schönberg, ont déjà transformé leur cour de récré en espace moins genré, afin que ce ne soit pas " le garçon qui joue au foot et les filles qui sont au bord du terrain et qui regardent", se réjouit Nicole Surchat-Vial. Car si ces espaces ne sont pas interdits aux filles, leur utilisation est majoritairement masculine dans les faits.

"La ville, faite par et pour les hommes"

L'idée de réadapter les espaces publics est portée par le chercheur Yves Raibaud, maître de conférence à l'université de Bordeaux, qui a écrit "La ville faite par et pour les hommes". Ce sont les noms des rues, majoritairement attribués à des hommes, qui l'ont d'abord interpellé sur la place consacrée aux femmes dans les villes.

Yves Raibaux pointe ensuite les aménagements urbains très masculins, comme les skatepark: "cela crée un climat très viril, de complicité masculine, qui n’est pas propice ni au mélange des générations, ni des sexes", note-t-il.

Dans les autres villes romandes, le chercheur salue l'exemple des Berges du Rhône, à Genève, où la mixité sociale est bien présente, à l'inverse du skatepark de Plainpalais (GE), où les jeunes hommes sont en grande majorité.

Deux exemples de choix d’urbanisme à quelques centaines de mètres de distance qui ont une influence sur le vivre-ensemble selon le chercheur.