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mercredi 22 août 2018

Les porcheries vétustes vont toutes disparaître de Suisse


Avec la révision de la loi, les cochons d'engrais auront davantage d'espace


Au tout début de l’été, deux Vaudois ont été condamnés à des amendes par le Ministère public cantonal, après des contrôles effectués par le Service cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires dans leurs porcheries. Une association pro-animaux avait auparavant dévoilé des images chocs des conditions d’élevage dans au moins un des cas. Les deux condamnés ont après cela préféré mettre la clé sous le paillasson.

La pression anti­spéciste conjuguée avec des contrôles désormais plus stricts seraient-ils la cause d’un tel phénomène? «Depuis l’automne 2017, nous avons en effet constaté dans le canton de Vaud un nombre élevé de fermetures de porcheries, une vingtaine, constate Pascal Rufer, de l’association vaudoise Prometerre. La plupart, plutôt vétustes, ne répondaient pas aux nouvelles normes fédérales entrant en vigueur au 1er septembre prochain (lire encadré).»

Pascal Rufer pense aussi que les révélations dans les ­vidéos tournées chez certains éleveurs et la «tourmente médiatique» ont accéléré le processus. Avec 27000 places actuellement dans les élevages de porcs vaudois, 6000 ont été perdues cette année. Mais Prometerre estime qu’elles devraient être compensées par des projets en cours et par de nouveaux éleveurs qui veulent se lancer dans cette branche de production. Et ce, même si la consommation de viande de porc en Suisse a baissé (22 kilos par habitant par an contre 30 il y a 15 ans).

Impact sur les sociétés laitières

La baisse actuelle de l’élevage porcin a eu cette année un effet collatéral sur les sociétés fromagères. Car certains sous-produits laitiers entrent dans l’alimentation des dizaines de milliers de cochons d’engraissement en Suisse. Comme le petit lait, plutôt bon marché et pauvre en graisse. Les laiteries se sont ainsi retrouvées avec des stocks en trop et il leur a fallu trouver des solutions jusqu’à ce que cette situation change avec la création de nouvelles porcheries.

Délai transitoire 

Votée en 2008 par le Parlement fédéral, la loi révisée sur la protection des animaux entre en vigueur le 1er septembre. Les éleveurs ont eu dix ans transitoires pour mettre leurs porcheries aux nouvelles normes, en termes notamment de sol et d'espace en plus. «Certains ont attendu jusqu'au bout avant de fermer leurs lieux vétustes, plutôt que de se mettre aux normes», constate Jacques Henchoz, directeur vaudois de l'économie rurale.