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mardi 2 octobre 2018

Les vaches à cornes doivent pouvoir continuer d'exister


Les vaches devraient continuer de porter leurs cornes. 
La campagne pour l'initiative en votation le 25 novembre a été lancée


Les vaches à cornes risquent à terme de disparaître du paysage. Aider les paysans qui en possèdent éviterait le problème. Les partisans de l'initiative en votation le 25 novembre ont lancé mardi leur campagne. Pour eux, il en va de la dignité de l'animal.

L'initiative populaire "pour la dignité des animaux de rente agricoles" veut donner un soutien financier aux détenteurs de vaches, de taureaux reproducteurs, de chèvres et de boucs reproducteurs portant des cornes. Il ne s'agit pas d'interdire l'écornage, ont souligné ses partisans devant la presse mais de promouvoir une détention respectueuse des animaux.

Si l'on est obligé de passer par une votation sur une modification de la constitution, c'est que les démarches auprès du Conseil fédéral et du Parlement sont restées vaines jusqu'ici, ont souligné les intervenants, le paysan Armin Capaul, figure de proue du combat, en tête.

Opération douloureuse

Le risque de voir les bêtes à cornes disparaître existe, selon les initiants. Près de 90% des vaches n'ont actuellement pas de cornes en Suisse. Pour une partie, cela provient d'une sélection des espèces. Mais dans la plupart des cas, chez les vaches laitières surtout, il s'agit d'une opération qui reste douloureuse, malgré les précautions prises.

Les veaux et les cabris sont écornés vers l'âge de deux semaines par cautérisation du bourgeon de corne avec un fer chauffé à 700 degrés. Un jour plus tard, les animaux ont encore des réactions de douleurs, quand bien même ils ont été anesthésiés et ont reçu des antidouleurs. L'opération est encore plus dangereuse pour les jeunes chèvres.

Organe utile

"Il s'agit de préserver la dignité de l'animal en cessant de couper simplement les organes qui nous dérangent", a relevé Anet Spengler Neff, collaboratrice scientifique à l'Institut de recherche de l'agriculture biologique. Les vaches et les chèvres ont besoin de leurs cornes.

Il s'agit d'un organe vivant, fortement vascularisé et innervé, qui pousse durant toute la vie. Les cornes permettent aux animaux de communiquer, de réguler leur température et d'effectuer leurs soins corporels. Les animaux se reconnaissent grâce à elles.

Les cornes seraient aussi liées à la digestion. Les initiants en veulent pour preuve les différences de taille de ces organes chez les races bovines en fonction de l'offre en fourrage. Plus ce dernier est abondant, moins les cornes sont grandes.

Meilleure détention

L'une des principales raisons poussant les agriculteurs à choisir des vaches sans cornes est de vouloir éviter qu'elles ne se blessent mutuellement ou qu'elles encornent une personne. Pour résoudre le problème, il suffit souvent de prévoir des lieux de détention moins étroits.

Les initiants ont d'ailleurs déjà leur proposition de mise en oeuvre, en cas de succès de leur initiative. La subvention pour les bêtes à cornes serait liée au programme de sorties en plein air. Seuls les paysans qui laissent sortir les animaux au pâturage pendant au moins 26 jours par mois en été et les laissent se promener en plein air au moins 13 jours par mois en hiver y auraient droit.

La contribution annuelle sera d'au moins 190 francs par vache et 38 francs par chèvres. Il n'en coûterait à la Confédération que 15 millions par an, une somme facilement gérable dans un budget agricole de quelque trois milliards.

Les initiants se sont félicités du soutien du Parti socialiste à leur texte, ainsi que de la liberté de vote laissée par l'Union suisse des paysans.

ATS