Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 2 décembre 2018

Est-il encore possible de maintenir le cap M. Macron ?


Sur l'ensemble du territoire français 
depuis le 17 novembre 2018:

3 morts
624 blessés
754 arrestations
378 garde à vue
80% des Français soutenant le mouvement
850 € millions de dégâts
Plus d'un milliard d'€uros de perte financière 



Carte des scènes d’insurrections de Paris le 1er décembre 2018



Samedi soir, M. Castaner a seulement reconnu que le gouvernement s’était «planté sur un certain nombre de séquences de communication et de pédagogie, notamment sur l’enjeu de se sortir du tout pétrole».

Emmanuel Macron, qui a bâti une partie de son capital politique sur sa capacité réformatrice, n’a, lui, eu de cesse de clamer qu’il ne reculerait pas, contrairement, selon lui, à ses prédécesseurs.

Mais cette position peut-elle résister aux événements de samedi, alors que plusieurs élus de la majorité, parfois mis à rude épreuve dans leurs circonscriptions, ont demandé un adoucissement de la politique gouvernementale ?

Le troisième samedi des "gilets jaunes" a rassemblé 136'000 manifestants en France. Emmanuel Macron s'est rendu à l'Arc de Triomphe, avant de présider une réunion d'urgence à l'Élysée après les dérapages dans la capitale.

Tout juste revenu du sommet du G20 à Buenos Aires, le chef de l'État s'est d'abord rendu à l'Arc de Triomphe, place de l'Étoile, théâtre de violences et de dégradations samedi. Il était accompagné du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et du secrétaire d'État Laurent Nuñez.

Il a ensuite rendu hommage aux forces de l'ordre et rencontré des commerçants sur l'avenue Kleber, vandalisée samedi. Parfois applaudi, le président a aussi essuyé les huées d'une foule de plus en plus nombreuse. "Macron démission", ont scandé à plusieurs reprises des "gilets jaunes".

Le président du Sénat Gérard Larcher a exhorté dimanche l'exécutif à apporter "une réponse politique" à la crise des "gilets jaunes". "Le gouvernement n'a pas le droit à un troisième samedi noir" après la journée de samedi.

L'État de droit a été "bafoué" et "la République malmenée", a réagi M. Larcher (Les Républicains) lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Et de réitérer son appel à un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants prévue le 1er janvier.

Pour le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, passera par "une tranche d'impôt supplémentaire sur les très hauts revenus" qui "doivent contribuer davantage".

Le gouvernement ne devait pas opposer de réponse sécuritaire aux violences du week-end, estime-t-il, mais organiser un vaste "dialogue". Évoquant la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF) en début de quinquennat, M. Berger a regretté que le gouvernement ait pris "dès le départ une mesure d'aide aux foyers les plus riches". "C'est l'inverse qu'il fallait faire".

Un automobiliste a été tué dans la nuit de samedi à dimanche à Arles. Une voiture particulière a percuté vers 02h00 un poids-lourd immobilisé à l'arrière d'un bouchon et a elle-même été percutée par un autre véhicule, a-t-on expliqué à Reuters de même source. Le conducteur de la voiture ainsi prise en sandwich "est décédé sur le coup", a-t-on ajouté. C'est le troisième mort en marge du mouvement des "Gilets jaunes".

Samedi, 263 personnes ont été blessées, dont 133 à Paris. La police a procédé à l'interpellation de 412 personnes, dont 378 ont été placées en garde à vue.

Ministre exfiltrée à la Réunion

La ministre française des Outre-mer a été exfiltrée par son service d'ordre lors d'une rencontre vendredi avec des manifestants «gilets jaunes» de l'île de la Réunion, où la mobilisation est forte.

La ministre est en visite sur l'île de l'océan indien, qui connaît son quatorzième jour de mobilisation des «gilets jaunes». Les barrages y étaient toujours aussi nombreux, au nombre d'une vingtaine sur les principaux axes routiers selon la Direction régionale des routes.

Mme Girardin a dû traverser une foule de manifestants en colère, la huant et criant «Macron démission», avant qu'elle ne soit exfiltrée par son service d'ordre. Au départ du convoi, des personnes ont poursuivi les voitures.

C'est la première fois depuis son arrivée à La Réunion mercredi qu'une rencontre avec les «gilets jaunes» est aussi houleuse. Preuve que les annonces faites mercredi et jeudi sont loin d'avoir satisfait les manifestants.

Un 4e jour de protestation, samedi prochain?

Sur Facebook, plusieurs appels ont été lancés pour manifester à nouveau samedi prochain à Paris tandis que des professionnels de l'hôtellerie, du tourisme et du commerce appellent dimanche le gouvernement à rétablir un "climat favorable à l'activité économique".

ATS