La célébrité de l'auberge Aescher à Ebenalp (AI) sur les réseaux sociaux a eu raison des précédents tenanciers
(Photo: Keystone)
Le plus célèbre restaurant d'altitude de Suisse reste en mains appenzelloises. La gestion de l'auberge Aescher, dont la soudaine notoriété a conduit ses anciens tenanciers à jeter l'éponge, est reprise par une agence spécialisée dans les évènements gastronomiques.
C'est la société Pfefferbeere, basée à Bühler (AR), qui gérera désormais la cabane nichée sur une falaise de l'Ebenalp, en Appenzell Rhodes-Intérieures. L'annonce a été faite lundi par le conseiller d'Etat Stefan Müller lors d'une conférence de presse à Wasserauen (AI), au pied de l'Ebenalp. Ce dernier préside la Fondation Wildkirchli, propriétaire de l'établissement.
La nouvelle équipe, retenue parmi seize candidatures, fera vivre l'Aescher dès l'été prochain. Le contrat vaut pour dix ans. Gallus Knechtle, copropriétaire de Pfefferbeere, est connu dans la région pour différents projets gastronomiques. L'autre copropriétaire, Melanie Gmünder, dirige le «Loki», une sorte de buvette installée dans un ancien wagon ferroviaire à l'arrêt à la gare de Wasserauen.
«Notre coeur bat pour les expériences culinaires», a déclaré Gallus Knechtle lors de la conférence de presse. Pfefferbeere, qui compte 35 collaborateurs dont six fixes, veut permettre aux visiteurs d'expérimenter encore plus fortement les «histoires, les mythes et les fables associés à ce lieu unique», également à travers la nourriture.
Star des réseaux sociaux
Les précédents gérants de l'Aescher avaient annoncé en août dernier leur intention de rendre le tablier. Ils expliquaient n'avoir plus l'énergie de faire face au succès immense rencontré par l'auberge. Depuis qu'elle a fait la Une du National Geographic en 2015 et qu'elle est devenue une star des réseaux sociaux, elle a vu déferler des hordes de touristes du monde entier.
Les jours de très forte affluence, 2500 personnes empruntent le téléphérique qui relie Wasserauen à l'Ebenalp. Une situation d'autant plus compliquée à surmonter que les infrastructures de la cabane étaient vieillissantes. Il y a un an, ses ex-tenanciers avaient déjà décidé de fermer les chambres d'hôtes.
Pour permettre au restaurant de continuer à tourner, des investissements ont été annoncés lundi par la Fondation Wildkirchli. Le réseau d'eau et d'électricité doit notamment être assaini, tout comme les sanitaires. Certains ajustements étaient prévus avant la résiliation par l'ancienne équipe. L'aspect extérieur ne changera pas, afin de conserver «l'expérience Aescher».
ATS