Une femme qui se baladait au chemin de la Motta, en Basse-Ville de Fribourg, a fait une découverte surprenante: un saule rongé, attestant de la présence d'un castor. Aperçu pour la première fois durant l'hiver 2016-2017, l'animal se serait donc confectionné un petit nid si douillet, qu'il ne l'a plus quitté depuis deux ans. Le secteur où il a pris ses quartiers, entre le barrage de la Maigrauge et le pont de la Motta, semble même réunir des conditions idéales. «Le castor aime l'eau profonde. C'est le cas de la Sarine, qui l'est toute l'année», explique dans «La Liberté» Adrian Aebischer, collaborateur scientifique du Service des forêts et de la faune.
Pour l'heure, son âge n'est pas connu et on ne sait pas non plus s'il a une compagne. «Nous verrons bien au printemps s'il y a des naissances», estime Adrian Aebischer. La présence de castors est également avérée en aval, du lac de Schiffenen jusqu'aux Neigles. Dans le canton de Fribourg, sa population est estimée à 150 individus, contre une centaine en 2008. «D'ici dix ans, le castor, qui avait été exterminé, devrait retrouver la plupart des cours d'eau qu'il colonisait il y a 200 ans en Suisse», conclut Adrian Aebischer.