Les aliments prêts à emporter et à consommer représentent vite une somme important dans le budget
(Photo: Keystone)
De nombreux Suisses sont devenus des adeptes, à l'image des Américains, de la nourriture à emporter. Les pendulaires, notamment, le constatent: qui dans le train ne sirote pas un café ou un jus de légumes tendance acheté à la gare accompagné d'un croissant ou d'un birchermüesli tout prêt? Et qui à midi ne grignote jamais une salade composée achetée au supermarché, des sushis ou encore un kebab? Or tout cela a un coût. Et diminuer les aliments prêts à consommer permet de réaliser de belles économies.
Une Glaronaise divorcée et mère de deux enfants en a fait la démonstration, relate jeudi «Blick». Tanja Dürst a décompté pendant deux ans la moindre de ses dépenses dans son ordinateur et compilé près de 3000 factures.
Elle s'est rendu compte que ses dépenses pour les aliments «takeaway» et autres repas tout prêts lui revenaient à 6000 francs par an. De quoi s'offrir de belles vacances. «Noter les petites dépenses est un bon moyen de savoir à quoi vous dépensez votre argent», souligne-t-elle.
Ce suivi méthodique est très en vogue aux USA notamment, grâce à l'auteur de best-sellers David Bach, qui s'attache à relever à combien reviennent les petites dépenses quotidiennes consacrées à la nourriture à emporter. Il a même lancé le terme «Latte Factor», du nom du célèbre «Caffè Latte» de la chaîne Starbucks et qui coûte 5 dollars. Il a calculé qu'en s'offrant un café de moins par jour et en investissant la somme ainsi épargnée, il était possible de réaliser en 40 ans un bénéfice de près de 950'000 dollars.
Difficile à vérifier, mais boire un café de moins par jour à 5 francs permet en tout cas d'épargner 1825 francs par an chez nous. «Blick» a aussi calculé que s'acheter tous les jours un croissant le matin, un sandwich ou une salade à midi et une boîte de sushis le soir, le tout accompagné d'un jus sain acheté quelque part, revenait à 30 francs par jour. Soit plus de 10'000 francs par an!
Ce qui a le plus surpris la maman glaronaise, ce ne sont pas ses dépenses de café ou de salades prêtes à consommer, mais celles consacrées aux cadeaux. Non pas les gros à plus de 100 francs, mais les petits, «communautaires», qui coûtent 10 à 20 francs. Au total, elle a dépensé quelque 2400 francs par an. Elle relève également le prix des 7,5 cigarettes qu'elle s'autorise à fumer chaque jour: 1164 francs par an.