Pour le gouvernement cantonal, c'était une mesure de transparence: exiger une mises à l'enquête (donc une possibilité donnée aux citoyens de s'opposer, pendant 14 jours) pour toute transformation d'une antenne 4G en antenne 5G, ce qu'on appelle aussi "cas bagatelle".
Cette obligation est entrée en vigueur dans le canton de Fribourg le 1er juin dernier.
Mais cette nouvelle procédure ne plaît pas à Swisscom, qui pointe des délais allongés: selon l'opérateur téléphonique, passer par une mise à l'enquête avant de transformer une antenne 4G en 5G, même s'il n'y a aucun changement en matière de rayonnements, ferait passer les délais moyens de procédure et donc de transformation, de 6 à 20 mois.
Des délais qui ont poussé l'opérateur téléphonique à lever le pied, et à ne pas mettre à l'enquête, comme prévu, des modifications concernant une quinzaine d'antennes dans le canton.
Swisscom préfère attendre, quitte à évoquer des risques de saturation du réseau. Mais le canton modifiera-t-il les règles du jeu? Pas tout de suite en tout cas, selon le conseiller d'Etat Jean-François Steiert. Et pas avant plusieurs mois. Cela nuirait à la sécurité du droit selon lui, d'autant que la décision a été prise en concertation avec les différents acteurs.