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lundi 26 août 2019

Notre nouveau Roi est "Stucki Chrigu"


Le Seelandais Christian Stucki est le nouveau roi de la lutte suisse


Stucki Christian selon l'appellation officielle des lutteurs est le nouveau roi de la lutte suisse. Devant 56'500 spectateurs à Zoug, le Bernois a renversé le Lucernois Joel Wicki lors de la huitième et dernière passe dimanche lors de l'édition 2019 de la Fête fédérale de lutte suisse.

Un combat qui a basculé après 42 secondes seulement. Le lutteur de Lyss succède à un autre Bernois, Matthias Glarner, sacré à Estavayer-le-Lac en 2016.


Ce chauffeur établi à Lyss est marié et père de deux enfants. Son gabarit impressionnant (1m98, 142 kg) a fait la différence dans l'ultime affrontement contre Wicki (1m82), qui aurait pu se satisfaire d'un nul pour être titré.

Mais le Lucernois n'a rien pu faire et a mordu la sciure après 42 secondes seulement. Les deux hommes avaient déjà été aux prises lors de la cinquième passe dimanche matin, avec un résultat nul. La malédiction qui frappe les lutteurs de Suisse centrale se poursuit donc, eux qui n'ont décroché le titre qu'une fois, en 1986 par Harry Knüsel.



A 34 ans, Stucki est le plus vieux roi de l'histoire. «J'ai été blessé au genou gauche cette année, détaillait le champion au milieu de l'arène après sa victoire. Cela a été une saison difficile à gérer au début pour moi. Ensuite, j'ai pu revenir et m'entraîner normalement. Cela ne m'a pas gêné pour cette Fête. Au contraire, j'ai pu arriver frais à Zoug.»


Le Bernois va recevoir, entre autres prix, le taureau Kolin. «Malheureusement, je ne suis pas paysan, a-t-il regretté. Je ne pourrai pas le parquer dans mon jardin. Il va donc rester ici.»





Bravo aux romands

Côté romand, les espoirs suscités la veille par une première journée éblouissante se sont concrétisés dimanche. Le Team Romandie, qui était rentré bredouille de «sa» dernière Fête fédérale à Estavayer-le-Lac il y a trois ans, a parfaitement atteint son objectif en décrochant ni plus ni moins que trois couronnes, honneur réservé à environ 15 % du plateau. On peut parler ici d'exploit collectif.



Meilleur représentant de l'ARLS (Association romande de lutte suisse), Steve Duplan (Ollon) a bouclé sa Fédérale au rang 8d avec 75,50 points. Le Vaudois, membre du club d'Aigle, a remporté cinq de ses huit duels sur l'ensemble du week-end. "J'ai vraiment bien commencé le samedi et ma dernière passe remportée dimanche avec la note maximale m'a permis d'être couronné. C'est magnifique, le travail est récompensé!" "Si je ne dis pas de bêtise, je crois que je suis le premier Vaudois à avoir une couronne fédérale. Cela me rend fier", ajoute-t-il dans la foulée. Une performance de tout premier choix. Il a précédé d'une place Lario Kramer (Galmiz), fer de lance de la délégation romande, qui a terminé avec le même nombre de points, soit 75,25 en l'occurrence que le fribourgeois de Marsens Benjamin Gapany (La Gruyère), "Je ne réalise pas encore à 100% . C'est fou, cette couronne je l'ai en gagnant ma 8e passe à la dernière seconde". Ces trois lutteurs peuvent désormais se targuer – et ce n'est pas rien – d'être couronnés fédéraux.



Immense frustration, par contre, pour le Vaudois Mickaël Matthey (Mont-sur-Rolle) qui, malgré un parcours digne d'éloges, a raté la distinction pour un misérable quart de point. Quant au Fribourgeois Vincent Roch (Estavayer-le-Lac), qui avait pris le leadership de la délégation romande il y a trois ans, il a complètement craqué en s'inclinant lors de ses quatre passes du jour, face il est vrai à des adversaires redoutables.




«Nous espérions une couronne, voire secrètement deux. Mais là, trois d'un coup, c'est vraiment fantastique, au-delà de toutes espérances, s'exclamait à chaud le Valaisan Dominique Werlen, président de l'ARLS. Cette performance d'ensemble souligne, si besoin était, les progrès réalisés ces dernières années par la lutte romande. Même si un monde nous sépare encore des cadors alémaniques, nous grignotons mois après mois le retard.»



Plus de 400'000 spectateurs

De vendredi à dimanche, plus de 400'000 spectateurs ont assisté à la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres à Zoug.



Les festivités avaient déjà commencé vendredi, avec l'accueil de la délégation du comité d'organisation de la Fête fédérale de lutte 2016 à Estavayer-le-Lac (FR) sur la place de la Landsgemeinde de Zoug. Ce n'est que dimanche matin que les Zougois ont pu reprendre la bannière de la Fête lors d'une cérémonie officielle dans l'arène principale.






Plus de 1000 sonneurs de cloches, jodleurs, lanceurs de drapeaux, participants en costumes traditionnels et musiciens se sont ensuite rassemblés autour des sept anneaux de sciure, alors que la calèche et ses quatre chevaux faisait entrer les membres du comité présidentiel de la Fête ainsi que le président de la Confédération Ueli Maurer.

Le conseiller fédéral Guy Parmelin pose avec son administratrice Helen Weather lors de sa visite au Pulverhüsli. Image: Charly Keiser


Le conseiller fédéral s'est réjoui du plus grand événement sportif de Suisse, proche des racines suisses. «La lutte est liée à nos valeurs», a dit Ueli Maurer. «Être meilleur et vouloir gagner». Le célèbre duo de musiciens Trauffer et Gölä ont assuré l'animation.

Le président fédéral Ueli Maurer, le roi Tupou VI. par Tonga, le prince Albert Alexandre Louis Pierre Rainier Grimaldi de Monaco et Heinz Tännler, président du comité d'organisation de l'Esaf 2019 (à partir de la gauche). Image: Charly Keiser


Deux hôtes de marque ont assisté à ces joutes helvétiques: Le roi des Tonga, un micro-Etat de Polynésie dans l'Océan Pacifique, ainsi que le Prince Albert de Monaco, a confirmé le président du comité d'organisation, Heinz Tännler.

Josef Mathis (à gauche), hôte, avec Cornelia Staub et Josef Blatter à la réception de nombreuses célébrités du centre-ville de Zug. Image: Charly Keiser


Lors de sa conférence de presse de clôture dimanche soir, Tännler a qualifié cette dernière Fête fédérale de joyeux événement. Tout s'est déroulé dans le calme et l'ambiance a été pacifique. Le nouveau roi bernois a bien mérité sa couronne, même si lui aurait préféré voir un autre à sa place, a plaisanté le président.


Egger Ph.