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vendredi 16 août 2019

Une peinture cachée sous un chef-d’œuvre de Léonard de Vinci a été révélée grâce à une nouvelle méthode d’imagerie


Les deux versions de la Vierge aux rochers, à gauche celle du Louvre, 
à droite cette de la National Gallery


Le célèbre tableau de Léonard de Vinci intitulé « La Vierge aux rochers » cachait des détails encore jamais vus auparavant. Des chercheurs les ont découverts grâce à un nouveau type d’imagerie. En effet, une nouvelle analyse scientifique du tableau a permis de révéler des dessins préparatoires sous la peinture.

La National Gallery à Londres vient de publier ces images pour le moins époustouflantes. Ces dernières nous montrent que, sous la peinture de l’un des plus célèbres tableaux de Leonard de Vinci, se cachent des esquisses préparatoires, relativement différentes du tableau final.

Ces esquisses ont pu être détectées car elles ont été réalisées avec un matériau contenant du zinc, qui ressort lorsqu’on utilise la technique dite de fluorescence à rayons X sur un tableau. Associée à des procédés d’imagerie à infrarouges et hyperspectrale, cela aboutit à ce résultat étonnant :

Les esquisses révélées sur le tableau de Léonard de Vinci
Crédits : The National Gallery


Comme on peut le voir, l’artiste avait dans un premier temps projeté de peindre la vierge sur le côté gauche de l’image, face à l’enfant Jésus et un ange sur la droite.

On ignore pourquoi de Vinci a finalement décidé de refaire sa composition originale. À noter qu’il s’agit de la deuxième version de cette scène, peinte entre 1491 et 1499 puis entre 1506 et 1508, après la première version qui elle avait été réalisée entre 1483 et 1486 (et qui se trouve actuellement au Louvre, à Paris).

« Cette deuxième version n’est toutefois pas une simple reproduction. Parallèlement aux ajustements significatifs apportés aux formes, il utilise également cette version pour explorer de nouveaux types d’effets lumineux basés sur ses propres recherches sur l’optique et la physiologie de la vision humaine », a déclaré la galerie dans un communiqué. Les deux versions illustrent la rencontre entre Marie et Jésus avec Jean le Baptiste enfant, lors de la fuite en Égypte.

Le tableau, tel qu’il est exposé à Londres. Crédits : The National Gallery


Pour révéler les esquisses, les chercheurs ont combiné trois techniques distinctes :

La première est la réflectographie infrarouge, qui a permis de révéler l’existence d’une esquisse (en 2005 déjà). Cette technique utilise la lumière infrarouge pour voir les coups de pinceau recouverts par d’autres couches de peinture, qui ne sont donc plus visibles à l’œil nu, mais uniquement grâce à l’infrarouge.

La deuxième est la spectrométrie de fluorescence des rayons X (dite SXF, ou XRF en anglais), une technique qui permet aux chercheurs (selon l’Université du Missouri) d’identifier des éléments individuels qui scintillent, lorsqu’ils sont bombardés de rayons X. Comme mentionné plus haut, selon la galerie, ces tous premiers dessins ont été réalisés avec une substance contenant du zinc, et qui est également visible par SXF.

La troisième technique est l’imagerie hyperspectrale, qui, selon le Journal of Biomedical Optics, permet de détecter l’énergie électromagnétique dans un seul spectre.

Le détail des esquisses découvertes grâce à l’imagerie hyperspectrale, révélant le dessin de l’ange et du bébé de la première composition (à gauche). À droite, un tracé plus clair des lignes se trouvant sous le tableau. Crédits : The National Gallery



La galerie a déclaré que plus de détails pourraient encore être révélés prochainement. Les images de la sous-couche, ainsi que le tableau lui-même, seront exposés lors d’une exposition à la galerie du 9 novembre 2019 au 12 janvier 2020. Lors de cette exposition, quatre espaces recréés, dont un atelier de peintre et une chapelle, permettront aux visiteurs de découvrir « La Vierge aux rochers » sous un nouvel angle.