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mercredi 18 septembre 2019

Les suisses ont la meilleure espérance de vie réelle


L’espérance de vie « réelle » en 2014 prenant en compte la mortalité à chaque période pour une cohorte d’individus. © C.D, d’après Michel Guillot & Collin F. Payne, Population Studies



Une étude publiée en août dernier dans la revue Population Studies apporte un nouvel éclairage sur l'espérance de vie. En se basant sur des données historiques et les conditions de vie d'une génération, les chercheurs ont développé un indicateur permettant d’obtenir une espérance de vie «réelle». «Notre chiffre ne s'appuie pas sur un modèle théorique mais sur l'espérance de vie effective d'une génération, bien plus proche de la réalité», assure Michel Guillot, directeur de l'Institut national d'études démographiques et coauteur de l’étude réalisée avec les données de 15 pays différents.

Dans le cadre de leur recherche, ils ont recalculé les chiffres pour l’année 2014. Le résultat est surprenant. La France et le Japon, connus pour être champions de la longévité, ont dégringolé dans le classement, tandis que l'Australie et la Suisse sont remontés en tête, relève Futura Sciences.

Les femmes suisses se sont démarquées en arrivant premières avec une espérance de vie de 79 ans. Les hommes helvétiques, eux, sont arrivés en troisième position, derrière l'Australie et la Suède, avec un chiffre qui s'élève à 73,4 ans.

Des chiffres plus proche de la réalité

«Aujourd'hui, l'espérance de vie d'une personne est basée sur la moyenne des espérances de vie à chaque âge pour une année donnée, un peu comme si cette personne restait "figée" sur cette seule année», explique Michel Guillot. «Mais cela ne nous dit rien sur son passé ni sur son expérience de vie». Les chercheurs ont donc établi un nouvel indicateur appelé «espérance de vie de cohorte décalée».

L’impact de la guerre et le syndrome du «survivant»

Mauvaise nouvelle pour tous les pays: cette moyenne est beaucoup plus basse que celle calculée avec l'indicateur classique.

Mais comment expliquer de tels écarts? «L'Australie et les pays nordiques possèdent une population assez homogène et bénéficient depuis longtemps d'une qualité de vie plutôt bonne», précise Michel Guillot. À l'inverse, le Japon avait une faible espérance de vie jusque dans les années 1980, où celle-ci a fait un bond spectaculaire. En France, les mauvais chiffres s'expliquent en grande partie par la forte mortalité durant la deuxième guerre mondiale, mais aussi par l’alcoolisme qui a longtemps eu un impact sur l'espérance de vie notamment chez les hommes.

Un autre effet possible est celui du «biais de sélection» de l'espérance de vie classique. «On va par exemple observer une bonne espérance de vie chez les hommes japonais de 80 ans, mais c'est parce que ces derniers sont ceux qui ont survécu aux difficultés sanitaires des années 1930 donc ce sont les plus "solides", mais cela ne prend pas en compte tous ceux de cette génération qui sont morts avant», poursuit Michel Guillot.