Cette photo suscite de nombreuses réactions sur Facebook. (Photo: lecteur reporter)
A l'avenue Jean-Gambach, en ville de Fribourg, des marquages pour délimiter des places de stationnement sont apparus... au milieu de route! Il n'en fallait pas plus pour déclencher une avalanche de commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux. Mais il est vrai que, à première vue, il y a de quoi se poser des questions.
«Les aménagements prévus à cet endroit ne sont tout simplement pas terminés. C'est un peu comme si vous preniez une photo d'une villa en chantier et que vous vous demandiez pourquoi il n'y pas de toit sur la maison», explique le conseiller communal Pierre-Olivier Nobs, chargé de la mobilité. Ainsi, des bacs végétalisés provisoires seront posés sous peu devant et derrière ces places. Puis, en fin d'année, ils seront remplacés par des aménagements définitifs.
Il est néanmoins évident que cette nouvelle disposition ne va pas faciliter la vie des automobilistes. Mais c'est précisément le but recherché. «A la suite d'un dialogue avec les riverains, nous avons estimé nécessaire de diminuer l'attractivité de cet axe pour les voitures. Ces dernières devront désormais zigzaguer et la vitesse sera limitée à 30 km/h», poursuit l'élu.
De plus, une piste cyclable a été créée, afin de favoriser la mobilité douce. Mais les passagers des voitures ne risquent-ils pas de se retrouver sur cette piste? Et les cyclistes, ne vont-ils pas percuter les portes des voitures? «La norme en vigueur veut qu'il y ait une marge de sécurité d'au moins 50 cm. Et là, il y a 80 cm.», commente Pierre-Olivier Nobs.
Pour finir, la Ville rappelle que le détail de tous les aménagements prévus en faveur de la mobilité douce sont disponibles sur son site internet. «Actuellement, nous sommes en train de prendre de nombreuses mesures. Car, il faut bien l'admettre, Fribourg est très en retard à ce niveau. Comme à Lausanne, la topographie et un manque de volonté politique de nos pères en sont les principales raisons. Mais, aujourd'hui, avec l'arrivée des vélos électriques, nous devons nous mettre à la page. Cela s’inscrit dans une volonté d’augmenter la sécurité des cyclistes et les déplacements en ville à vélo, la qualité de vie et de mesures en faveur du climat», explique le conseiller communal.