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dimanche 8 décembre 2019

32'000 personnes font la fête à Saint-Nicolas




Près de 32'000 personnes ont répondu à l'appel du saint patron de la ville de Fribourg ce samedi 7 décembre. Pour la troisième année consécutive, les festivités s'étendent sur trois jours.

La foule n’a pas manqué son rendez-vous avec le saint patron de la ville de Fribourg ce 7 décembre. Près de 32'000 personnes ont assisté au cortège de la St-Nicolas, selon les organisateurs et la police. Un saint qui a rappelé dans son discours au balcon de la Cathédrale, des aspects essentiels de la vie tels que «prendre le temps de dire à ses proches qu’on les aime». Et qui a évoqué des points cruciaux de l’année, dont les enjeux écologiques portés par les jeunes. Son discours était précédé du chant de deux élèves de l’école primaire du Jura.

Depuis trois ans désormais, les festivités s’étalent sur trois jours. Vendredi, au son du Chœur St-Michel, des pères fouettards ont conté les voyages du saint et un feu d’artifice a illuminé la soirée. Dimanche aura lieu la journée des familles avec légendes et chasse aux biscômes.

Quant aux marchés, incontournables de la fête, ils ont eu du succès. Le Marché des artisans dans la cour du collège Saint-Michel a bénéficié «d’une grande affluence», communiquent les organisateurs. Les 55 stands et les nombreuses activités pour les enfants ont séduit la foule.

Quant aux concerts, dont ceux de l’Eglise des Cordeliers et de St-Michel, ils ont fait salle comble. Environ 6000 personnes sont venues écouter les 28 chœurs présents.



«Pour sa première, Balou a été très brave»



Appelé à remplacer son aîné Babalou comme âne de la Saint-Nicolas, Balou a passé le test avec mention, samedi. Reportage dans un cortège agité

Sur le balcon de sa cathédrale, Saint-Nicolas est en plein discours. Pendant que l’évêque de Myre captive l’attention de dizaines de milliers de curieux, l’heure est au soulagement chez Christophe Guerry, dans la rue adjacente.

Cette édition était particulière pour l’atteleur professionnel au Haras national d’Avenches: en plus de Babalou, fidèle âne de Saint-Nicolas, il avait pour mission de gérer la grande première de Balou, son futur successeur. «Le plus dur est fait et tout s’est bien passé», se félicite Christophe Guerry tandis que ses collègues bichonnent la (l’autre?) star du jour.

Une heure plus tôt, la tension était à son comble au moment de quitter le collège Saint-Michel. Si Babalou, fort de ses 17 éditions d’expérience, n’a pas vacillé lorsque Saint-Nicolas a pris place sur son dos, Balou avait, lui, tout à prouver.

«Attention, personne ne le touche et personne ne passe derrière lui!», s’active une employée du Haras national dans un stress visible. Si deux collaborateurs par âne ont été prévus, l’attention et la tension se cristallisent autour du plus jeune animal.



«C’est lui, le deuxième âne?»

«Je le sens bien, il a été préparé pour cela mais je reste mitigé: il suffit d’un petit élément pour déclencher un problème. Les sources potentielles sont multiples: un bruit soudain, une grille au sol ou même son ombre peuvent effrayer Balou. Les gens ne se rendent pas compte», explique l’atteleur. Plus question de reculer pour autant: le cortège s’ébranle dans un vacarme qui, pour l’instant, ne semble pas poser de problème à l’âne de 8 ans.

Balou descend la rue Saint-Michel et malgré la pénombre, son pelage noir n’est pas totalement éclipsé par la mitre de Saint-Nicolas. «C’est lui, le deuxième âne?» «Regarde, il y a l’apprenti!»: bien aidé par la médiatisation autour de son statut, le jeune âne est star dans les rues de la capitale cantonale avant même d’avoir vu la cathédrale pour la première fois.

«T’es brave, Balou», lui glisse affectueusement une accompagnante tandis que le successeur de Babalou s’apprête à négocier le virage devant Manor pour redescendre la rue de Romont. Mais les choses se compliquent: alors que le cortège est arrêté, un feu d’artifice est tiré non loin de Balou dans une lumière et un fracas qui couvrent les appels au biscôme des enfants. La légère tension de l’animal est, heureusement, vite maîtrisée.

La deuxième partie du trajet se fait avec une foule plus compacte, mais aussi une confiance accrue dans les capacités de Balou de braver les éléments. «Bon, nous on tourne là, on va au Âne Drive», rigole l’un des «maîtres» de l’âne alors que celui-ci passe devant un fast-food, signe de décontraction dans l’entourage de l’animal. Même le tumulte des fifres, des tambours et de la musique, un motif de crainte, n’affectent pas Balou.

Acheté il y a deux ans

Au soulagement de tous, le scénario catastrophe – planifié – d’une panique de l’animal est bien loin de se réaliser. Ni les pavés de la rue de Romont ni l’étroitesse d’une rue de Lausanne prise d’assaut par la foule n’auront d’impact sur l’âne noir des Pyrénées, acheté il y a deux ans dans l’optique de seconder puis remplacer Babalou à Saint-Nicolas. Christophe Guerry peut être d’autant plus fier de «l’autre» âne du Haras (qui n’en compte plus que deux contre dix il y a quelques années) que Balou n’a pas pu bénéficier, comme son prédécesseur, d’un «échauffement» lors de comptoirs ou d’une soirée de la Landwehr, par exemple.

Avant de prendre congé comme Saint-Nicolas, Balou prend un dernier bain de foule: sa présence a été détectée par de nombreux enfants, qui semblent préférer le pelage noir de l’âne au discours de son futur acolyte. «Tout n’est pas encore gagné, il faudra encore lui apprendre à avoir quelqu’un sur son dos», avertit Christophe Guerry. La première leçon, en tout cas, a été passée avec mention. La légende dit même que l’âne a été récompensé d’un biscôme pour ses efforts, et qu’il a apprécié.