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mercredi 22 janvier 2020

Notre système alimentaire actuel ne peut nourrir que 3.4 milliards de personnes de manière durable




Selon une récente analyse de l’agriculture mondiale, en l’état actuel, notre système alimentaire ne peut nourrir que 3.4 milliards de personnes avant d’atteindre les limites durables planétaires de production. Cependant, toujours selon l’analyse, réorganiser les cultures agricoles et procéder à certains changements dans les régimes alimentaires nous permettrait de subvenir aux besoins alimentaires de 10 milliards de personnes sur une base durable.

« Nous ne devons pas aller plus loin dans la production d’aliments au détriment de l’environnement », explique Dieter Gerten, de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam en Allemagne, et auteur de l’étude.

En 2009, les chercheurs ont identifié neuf potentielles “limites planétaires” : des seuils que nous ne devrions pas dépasser si nous voulons maintenir viables les systèmes nécessaires à la vie sur Terre.

L’équipe de Gerten a examiné quatre règles/limites qui sont pertinentes pour l’agriculture : limiter l’utilisation d’azote (provoque des zones mortes dans les lacs et les océans), limiter le prélèvement d’eau douce des rivières et l’exploitation des forêts, et maintenir la biodiversité.

Une production alimentaire très néfaste dans certaines zones

La conclusion de l’équipe est que la moitié de la production alimentaire dépasse aujourd’hui ces limites. Cependant, cette analyse est également la première à fournir un aperçu de l’endroit où, géographiquement, ces dernières sont transgressées. En changeant ce qui est cultivé à des endroits spécifiques, l’équipe affirme qu’il serait possible de nourrir 10 milliards de personnes en respectant les quatre limites imposées.

Potentiel de recalibrage durable du système alimentaire. Des augmentations de l’apport calorique sont possibles dans les zones en vert ; les diminutions dues à une production alimentaire trop préjudiciable sont indiquées en rouge. Crédits : Gerten et al. 2020


Cela impliquerait le réensemencement des fermes dans les zones où plus de 5% des espèces sont menacées, le reboisement des terres agricoles où plus de 85% des forêts tropicales ont été abattues, la réduction des prélèvements d’eau pour l’irrigation et à d’autres fins, ainsi que la diminution de la fertilisation azotée lorsque les niveaux dans les eaux de surface sont trop élevés. Les exploitations pourraient être agrandies dans des zones où ces limites ne sont pas dépassées.

Cela pourrait, par exemple, signifier restreindre l’utilisation d’engrais dans certaines parties de la Chine orientale et de l’Europe centrale, et l’étendre dans certaines parties de l’Afrique subsaharienne et de l’ouest des États-Unis.

Des mesures drastiques en prévision de 2050…

De tels changements permettraient la production durable de suffisamment de nourriture pour 7.8 milliards de personnes, ce qui correspond à peu près à la population mondiale actuelle. La réduction du gaspillage alimentaire et l’arrêt de la consommation excessive de viande pourraient ensuite porter ce chiffre à 10.2 milliards, soit un peu plus que la population mondiale prévue pour 2050.

Cependant, l’équipe met en garde sur le fait que ces solutions partent du principe que la planète ne se réchauffera pas de plus de 1.5 °C. Des études ultérieures se pencheront donc sur les effets du réchauffement climatique au-delà de ce stade. Mais d’un autre côté, l’équipe suppose dans l’étude que le monde ne dépend que des technologies existantes, et non de nouvelles approches telles que l’édition du génome, l’utilisation de panneaux solaires pour cultiver des aliments ou de nouvelles technologies agricoles, ce qui pourrait changer la donne.