La composition de la soupe n'est pas précisée par l'école. (Photo: iStock)
On s’organise comme on peut pour respecter la décision du Tribunal fédéral de 2017, qui dit que les «services scolaires complémentaires», tels que camps ou excursions, doivent être gratuits pour les élèves. Les municipalités ne sont autorisées à facturer que 10 à 16 francs par jour et par enfant, pour les repas.
Dans ces circonstances, les écoles primaires de Schmitten n’auront pas de classe de neige, mais elles iront skier trois jours sur le domaine du lac Noir. Chaque matin, ils prendront le car et rentreront chez eux le soir. De cette manière, les autorités ne déboursent rien en matière d’hébergement. Elles comptent faire également des économies sur les repas de midi. Les deux premiers jours, les enfants sont priés de prendre leur pique-nique. Seuls une soupe et du thé seront proposés au pied des pistes. Les élèves sont également tenus d’amener leur bol et leur tasse.
Frais de bouche exorbitants
Là où le bât blesse, c’est que la municipalité demande 48 fr. pour ces trois sorties, soit 16 francs par jour pour les repas, maximum prévu par la loi. Un papa s’insurge: «Les enfants avalent la soupe la plus chère de toute la région alpine.» Il ajoute qu’à proximité de l’endroit où les enfants mangeront, une auberge d’altitude propose une soupe à 7 fr. 50!
L’élu municipal chargé de l’Éducation à Schmitten dit se référer au règlement scolaire adopté en novembre dernier, qui indique la somme de 16 francs pour les repas. Et que les enfants se rassurent: le dernier jour de leur sortie de ski, ils auront droit à des spaghettis...