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jeudi 5 mars 2020

Il y a plus de 80 ans, le canular radiophonique d'Orson Welles faisait paniquer l'Amérique


A méditer...


Il y a plus de 80 ans avait lieu l’un des moments les plus légendaires de l’histoire de la radio. Celui en tout cas qui a permis de comprendre que la radio allait devenir un média de masse, à la puissance extraordinaire.

La légende veut que ce soir du 30 octobre 1938, l’Amérique a été prise d’un mouvement de panique, des émeutes dans les rues, les Américains croyant qu’une invasion d’extraterrestres était en cours, parce qu’ils l’avaient entendu sur la radio CBS.

La panique a été exagérée, a posteriori, notamment par Orson Welles, qui à l’époque n’avait que 23 ans et était un jeune auteur talentueux pour CBS, pour ce qu’on appelait alors des "dramatiques". Ce dimanche soir-là, était joué un récit radiophonique adapté du roman de science fiction La Guerre des Mondes d’Herbert George Wells.




Mais avec le talent de conteur d’Orson Welles, car il était au micro, beaucoup d’auditeurs ont cru qu'il s'agissait de bulletins d’informations, et que ce qu’il racontait, était vraiment en train de se dérouler. En fait, CBS avait eu l’idée astucieuse de programmer une émission de musique, comme une soirée habituelle, qu’elle interrompait régulièrement pour des flashs spéciaux, de plus en plus alarmants, comme un pour décrire l’arrivée d’un objet volant.

La ligne est coupée. Nouveau flash, on se retrouve dans une ferme du New Jersey, pour décrire une soucoupe cylindrique étrange. Puis autre interruptions des programmes un peu plus tard pour décrire un monstre horrible qui sort de l’appareil, qui commence à attaquer les policiers arrivés sur place.

Orson Welles et les autres faux journalistes racontent les scènes d’horreur à travers l’Amérique. Un reporter au sommet du bâtiment de CBS décrit New York envahi par les extraterrestres, les habitants qui se jettent dans la rivière pour espérer survivre. Il raconte la fumée noire qui le rattrape, on l’entend tousser, puis plus rien, il n’y a plus que les bruits de la ville attaquée.

La presse dénonce les dangers de la radio

Cela a crée un peu de confusion, qu’a bien su exploiter Orson Welles par la suite pour asseoir sa notoriété. Il a surtout été aidé par les journaux. Grand titre de une du New York Times le lendemain, "des auditeurs en panique, beaucoup ont fui leur maison pour échapper aux raids de gaz venu de Mars, peur à travers la nation, vague d’hystérie de masse".

Tout cela était extraordinairement exagéré, les journaux en ont rajouté pour dénoncer les dangers de la radio, ce nouveau média qui allait concurrencer leur suprématie, et ils l’ont bien mesuré ce soir-là sur CBS, il y a 80 ans exactement.