Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 2 septembre 2020

Harcèlement: le ras-le-bol des Fribourgeoises




"Ne laissez jamais paraître que vous êtes une femme qui vit seule", "Sur votre porte d'entrée, n'indiquez que la première lettre de votre prénom", "Ne sortez pas seule la nuit".

Voilà quelques consignes de sécurité que l'on pouvait lire la semaine dernière sur le site de la police cantonale fribourgeoise. "Une négligence" de son propre aveu, qui a retenti sur les réseaux sociaux.

Sur sa page Facebook, le collectif Grève des femmes de Fribourg a notamment dénoncé une liste formulée sur "un ton condescendant et paternaliste, à base de culpabilisation des victimes".

Une campagne obsolète

La police cantonale a désactivé la page et s'est excusée, en expliquant que ces conseils n'auraient plus dû figurer sur son site, car ils dataient d'une campagne nationale lancée en 2010.

Les ressources mises à jour se trouvent désormais sur Prévention.ch, ont indiqué les forces de l'ordre dans la foulée. Toute l'attention est aujourd'hui mise sur les auteurs de harcèlement, rectifient-elles aussi, en réponse à la colère des internautes.

Un fléau dur à combattre

A Fribourg, il est encore difficile de mesurer l'ampleur du harcèlement de rue. Une enquête est justement en cours en ville, et les résultats doivent tomber cette année.

En attendant, quid des mesures pour combattre ce fléau universel? Premier rempart contre ces actes, la présence policière ne pourra pas être renforcée dans les rues. Les victimes sont encouragées à dénoncer tous les comportements inadéquats, en appelant le 117 par exemple. Un sentiment d'insécurité est une raison suffisante pour appeler à l'aide.

Briser le silence sur des applications

Les témoins d'une éventuelle agression ont aussi leur rôle à jouer, car les victimes n'osent pas forcément franchir le pas de la dénonciation. Il faut avoir le même réflexe si l'on est témoins de violences conjugales, un problème pour lequel les agents fribourgeois doivent intervenir deux fois par jour.

Mais d'autres ressources que la seule présence policière existent pour briser le silence autour du harcèlement, en incitant toute la population à faire bloc. Pionnière en la matière en Suisse romande, la ville de Lausanne a par exemple lancé en novembre 2019 une prestation en ligne, où peuvent être signalés les cas de harcèlement.



L'application EyesUp permet quant à elle de consigner de tels cas sur tout le territoire romand. En une année, plus de 1100 signalements y ont été recensés.

 Ecoutez le témoignage d'une Fribourgeoise sur le harcèlement: bit.ly/3bnGl7E