Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 15 décembre 2020

Votre maison est le foyer privilégié du coronavirus



 

La guerre contre le coronavirus ne laisse que peu de répit car elle s'immisce jusque dans l'intimité de notre foyer. En effet, malgré toutes les précautions prises pour ne pas se contaminer à l'extérieur de chez soi, il apparait que le virus se propage rapidement à la faveur d'un dîner entre les membres d'un même foyer.

Une méta-analyse parue dans Jama Network a repris plus de 54 études publiées depuis octobre dernier qui font état d'une transmission secondaire du coronavirus au sein d'une maisonnée. Les résultats indiquent que le foyer, où les gestes barrières ne sont plus forcément de mise, est un lieu privilégié de la transmission de la maladie.

L'étude réalisée par des chercheurs américains s'est intéressée à une donnée épidémiologique appelée secondary attack rate ou « taux d'infection secondaire ». Elle correspond à la propagation d'une maladie dans un cercle restreint de personnes qui partagent le même espace de vie, comme une maison, un immeuble ou un dortoir. Cette notion est liée à celle de cas index ou patient 0, une personne qui apporte la maladie dans un groupe auparavant épargné.

Le coronavirus chez vous

Selon la méta-analyse, qui compte 54 études indépendantes pour un total de 77.758 participants considérés, le taux d'infection secondaire du coronavirus SARS-CoV-2 dans les foyers est de 16 %. C'est plus que pour ces cousins responsables du Sras et du Mers. 

Le taux d'infection secondaire varie selon les interactions considérées. Par exemple, le virus se transmet de façon privilégiée lors d'un contact entre adultes (taux d'infection secondaire de 28,3 %) et, plus particulièrement, lors d'un contact entre deux époux (taux de 37,8 %). D'un autre côté, il se transmet moins lors de contacts entre enfants (16,8 %). Un cas index symptomatique sera plus contagieux pour les membres de son foyer qu'un cas index asymptomatique. Enfin, le virus se propage mieux au sein d'une maison où le cas index n'a de contact qu'avec une personne que dans une famille plus nombreuse.

Cette méta-analyse comporte plusieurs limites, la plus importante est la grande variation entre les résultats des 54 études considérées. Chacune de ses recherches a été réalisée avec son propre protocole de test, des participants différents, des foyers qui avaient aussi leur spécificité comme l'air conditionné par exemple. Les taux présentés ici peuvent donc variés entre chaque foyer mais soulignent tout de même que nos intérieurs sont aussi un lieu important de contamination.

Dans quelle partie de la maison prospère le virus ?

Le virus ne survit pas à un nettoyage des surfaces contaminées à l'aide d'un désinfectant d'usage courant deux fois par jour, a conclu la même analyse, publiée dans la revue américaine JAMA.

L'étude, menée par des chercheurs du Centre national des maladies infectieuses de Singapour et du DSO National Laboratories, a été initiée après que le coronavirus s'est propagé dans certains hôpitaux chinois. Cela a poussé des scientifiques vers l'hypothèse qu'au-delà de la toux, la contamination environnementale était un facteur important dans la transmission de la maladie.

De la fin janvier à début février, ils ont examiné les chambres de trois patients gardés en isolement. Une des chambres a été testée avant son nettoyage de routine, alors que les deux autres ont été analysées après des mesures de désinfection. Le patient, dont la chambre était testée avant le nettoyage, présentait une simple toux, alors que les deux autres montraient des symptômes plus graves avec de la toux, de la fièvre, des essoufflements pour l'un et du crachat de mucus pulmonaire pour l'autre.

L'environnement est « un moyen de transmission potentiel »

Malgré ses symptômes bénins, le premier patient avait contaminé 13 des 15 surfaces analysées par les chercheurs, incluant sa chaise, son lit, sa fenêtre et le sol. Dans ses toilettes, trois surfaces sur les cinq testées, dont son lavabo et sa cuvette, présentaient des traces du virus, suggérant que les selles pourraient être une voie de transmission. Les échantillons d'air de sa chambre se sont révélés négatifs, mais ceux prélevés sur ses grilles d'aération sont revenus positifs, montrant que les gouttelettes contaminées pouvaient être transportées par les flux d'air. 

En revanche, les deux autres chambres testées après avoir été nettoyées ne présentaient pas de traces du virus. Les scientifiques ont ainsi noté que l'environnement était « un moyen de transmission potentiel » et qu'« une stricte adhésion à des mesures d'hygiène de l'environnement et des mains » était primordiale.  

Le virus, qui a été identifié pour la première fois dans la province chinoise du Hubei en décembre, a désormais infecté plus de 95.748 personnes et en a tué plus de 3.286 dans 81 pays et territoires. L'Organisation mondiale de la santé a déclaré mercredi que son taux de mortalité était de 3,4 %, révisant à la hausse ses estimations précédentes. Ce taux pourrait encore être révisé à l'avenir. 

futura-sciences.com