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samedi 23 mars 2024

«Les cyclistes roulent comme s'ils étaient seuls sur la route et ne respectent rien»

 


Depuis 40 ans, Fritz Hänni est au volant. Ce chauffeur professionnel passionné de 60 ans conduit des bus de ligne des transports publics fribourgeois. Il adore son métier. Mais plus le temps passe, plus son travail lui donne du fil à retordre.

Les chauffeurs de bus font de plus en plus souvent l'objet de menaces et de dénonciations, raconte le chauffeur. «Même des doigts d'honneur se lancent aujourd'hui plus facilement.» De telles expériences le poussent parfois à ne pas profiter de son repos nocturne, se désole le chauffeur.

Le Syndicat du personnel des transports (SEV) a publié cette semaine un appel à l'aide et a demandé d'urgence des améliorations des conditions de travail des chauffeurs de bus. Sans quoi le manque actuel de personnel pourrait devenir chronique, a averti le syndicat. «La situation est grave», alerte le syndicat.

Vigilance et patience, malgré 10 heures de shift

Les chauffeurs de bus souffrent notamment d'horaires de travail longs et irréguliers, de shifts de week-end et de nuit. A cela s'ajoute le stress provoqué par la conduite de plus en plus agressive des autres et le comportement de certains clients. Il est donc urgent de réduire la longueur des équipes à 10 heures maximum. Mais les shifts qui durent plus longtemps que ça – et il y en a, selon le chauffeur – sont particulièrement difficiles pour les conducteurs. C'est ce qui ressort d'une enquête à laquelle ont participé en 2022 environ 1000 des collègues professionnels de Fritz Hänni.

Autre source d'irritation: les deux-roues. Au total, 70% ont indiqué qu'ils trouvaient le comportement des cyclistes gênant, ou très gênant. «Autrefois, les cyclistes respectaient encore les bus. Aujourd'hui, beaucoup roulent comme s'ils étaient seuls sur la route et portent même des écouteurs», raconte Fritz Hänni, qui défend les intérêts de sa section au SEV.

Ces comportements entraînent toute une série de problèmes: comme ils roulent au milieu de la route, les bus ne peuvent pas dépasser les vélos ou les vélos électriques. De quoi générer du stress chez le conducteur, mais aussi chez les passagers: «Si je ne respecte pas l'horaire à cause de cela, je risque d'en prendre plein la figure.» En ville, il faut toujours s'attendre à être dépassé de tous les côtés par des cyclistes, et il faut donc «faire très attention».

Florilège non exhaustifs des infractions régulières des cyclistes qui se croient les rois du monde





Le fitness contre les maux de dos

Selon l'enquête, un chauffeur professionnel sur deux se plaint de douleurs musculaires au niveau des épaules et du cou ou de maux de dos. 43% d'entre eux ont fait état de problèmes de sommeil, et de manière générale, de stress.

Pour ce chauffeur de bus engagé, il est clair que «les conditions de travail dans la branche doivent s'améliorer pour que nous puissions enthousiasmer les jeunes pour ce métier qui est merveilleux». Car aujourd'hui déjà, le secteur souffre du vieillissement de son personnel. Depuis des années, les entreprises de transport en Suisse se plaignaient d'un manque de personnel et devaient donc réduire leurs horaires.

De nombreuses entreprises ont réagi et proposent à leurs employés des entrées gratuites à la piscine, des cours de méditation ou des salles de repos pour se détendre. L'employeur de Fritz Hänni lui verse une somme pour son abonnement de fitness.

Les chauffeurs devraient toutefois s'attendre à rencontrer des résistances face à leurs demandes de journées de travail plus courtes. Interrogée à ce sujet, l'entreprise de transport bernoise Bernmobil a fait savoir qu'elle était favorable à une réduction des tours de service, mais que cela ne pouvait pas être mis en œuvre avec des heures de pointe marquées. Le même son de cloche se fait entendre à Lucerne.

Sophie Reinhardt

blick.ch