Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 9 février 2025

Elle a mis Fribourg en bouteille


Ô des tours est une ode à Fribourg, un voyage olfactif aux détours de ses rues. 
Elle nous entraîne dans les pas de Saint Nicolas, à la rencontre de sa Cathédrale entre les bâtiments de pierre et de bois. Elle nous accompagne dans les rues de la Basse-Ville lorsque résonne le « Ouh ouh Rababou » et dans la vallée où sommeille le dragon. Elle nous plonge dans l’ambiance chaleureuse des soirées hivernales autour d’un caquelon partagé ou sur les places au rythme de la musique des festivals qui embrasent la ville en été. Et elle nous ouvre la porte aux souvenirs d’enfance emplis du chant mystérieux de la baleine. 
Que ce parfum nous emporte dans un Fribourg intime, profond et vivant ! 


 

Intime et vivifiant. Voilà comment Anne-Laure Perritaz décrit "Ô des Tours", le premier parfum qu'elle a créé, inspiré par la ville de Fribourg. Cette création s'est retrouvée entre les mains des élus du Conseil général de la capitale cantonale en décembre dernier. "Le président, Simon Murith, m'a approchée", se souvient la Fribourgeoise. "Il voulait un cadeau original pour la fin d'année."

Mandarine et bois brûlé

Mais alors, comment mettre Fribourg en odeur? "Je voulais un parfum qui montre mon amour pour cette ville. Alors, je me suis plongée dans son histoire, son patrimoine et ses légendes. Il y a la mandarine qui rappelle la Saint-Nicolas, le poivre pour la fondue, ou le bois brûlé qui peut rappeler la vallée du Gottéron ou le Carnaval", explique la Fribourgeoise de 29 ans.

C'est dans son appartement du quartier du Bourg qu'elle imagine ses parfums. "Ici, je fais les tests et les mélanges à petite échelle. La production se fait ensuite à Saint-Gingolph." Là-bas, sur les bords du Léman, la géographe et anthropologue de formation a suivi des cours pendant une année et demie à l'École suisse des parfumeurs créateurs. Elle apprend comment faire les mélanges, les dosages, ou encore l'application des règles de sécurité.

Le déclic à Rome

Avant de se lancer dans ce monde de niche, Anne-Laure Perritaz n'avait pour ainsi dire pas grand-chose qui la reliait à la parfumerie. "Petite, mes parents me disaient que je sentais les odeurs d'une fleur ou d'un parfum avant tout le monde. J'aimais bien aller dans les parfumeries et tenter d'associer un parfum à une personne."

Lors d'un voyage à Rome, un déclic se produit. "J'ai rencontré une femme qui avait créé un parfum pour un tableau exposé à Florence. Je me suis dit : waouh, c'est génial ! Il y a vraiment quelque chose de fou avec la parfumerie."

À l'époque, Anne-Laure Perritaz est à l'université de Neuchâtel et elle adore ses études. "Ce sont seulement des années plus tard, en tombant sur un livre sur le monde de la parfumerie qu'un nouveau déclic s'est produit." Cette fois, c'est décidé, elle se lance et cherche un moyen de se former.

Pas encore rentable

Actuellement, Anne-Laure Perritaz travaille pour une entreprise active dans la diffusion des connaissances ; elle crée par exemple des sentiers pédagogiques. "J'aimerais bien intégrer la parfumerie à mon travail", confie-t-elle.

"Ô des Tours" est sa première création, mais elle espère bien continuer à créer et produire d'autres parfums. "J'ai déjà une commande pour une entreprise. J'espère pouvoir en vivre à l'avenir."

Vincent Dousse

RadioFr.ch