Près de 10'00 personnes ont assisté au Carnaval des Bolzes à Fribourg dimanche. Elles ont ensuite suivi le procès du Rababou ou Bonhomme Hiver qui a été brûlé selon la tradition.
Quatorze chars, neuf Guggenmusiks et cinq groupes, écoles et Pedibus, soit au total environ 1’200 participants, ont défilé dans les rues de la Basse-Ville, a indiqué la Confrérie des Carnavaliers Bolzes. Aucun incident n'est à déplorer.
Samedi soir, le défilé de nuit à la lueur des lanternes et des Guggenmusiks a offert un beau spectacle à travers la ville. Le Carnaval des Bolzes est fêté depuis 57 ans en Basse-Ville de Fribourg.
Le grand cortège du Carnaval de Fribourg s’est achevé en beauté ce dimanche avec la traditionnelle mise à mort du Rababou. Coraly Despont et Christelle Kaeser, les petites mains derrière cette figure emblématique, peuvent enfin souffler après six mois de travail acharné. Avec l’aide d’une dizaine de bénévoles, elles ont donné vie à cette gigantesque création qui, comme le veut la tradition, a été réduite en cendres sous les yeux du public.
Succès pour le cortège des enfants au Carnaval des Bolzes
Sous un soleil et une température rivalisant de générosité, le cortège des enfants a fait carton plein ce mardi après-midi à Fribourg. Démarrant du pont de Berne, il s’est terminé à la Planche-Inférieure, où le Petit Rababou – personnifiant un personnage du manga One Piece – a été jugé puis brûlé.
Les visiteurs venaient de tous les horizons: Ludovic a fait la route depuis Martigny avec son épouse Emilie et son fils Thibault (spécialiste du jet de confettis), tandis qu’une retraitée est venue avec sa fille, en visite depuis Genève: «Je l’emmenais au cortège des enfants quand elle était petite. Nous faisons nos masques nous-mêmes», sourit l’habitante de Villars-sur-Glâne.
Dans les coulisses de la construction du Rababou
Un travail minutieux et un défi artistique
Avec ses plus de 9 mètres de haut et son impressionnant poids de 500 kg, le Rababou a demandé une rigueur et un savoir-faire exceptionnels. Si le processus de construction n’a pas fondamentalement changé au fil des années, il reste un défi constant. "Le plus dur, c'est de réaliser une création qui ressemble au personnage choisi en amont", confie Christelle Kaeser.
Un des plus grands obstacles? Ne pas pouvoir voir l’œuvre dans son ensemble avant son assemblage final. Le Rababou a été construit en trois parties distinctes – les jambes, le buste et la tête – avant d’être monté sur place.
Une installation spectaculaire
Sur les coups de 6h le dimanche matin, les employés de la ville ont apporté leur soutien logistique en mobilisant une grue et des camions de transport pour installer la figure monumentale sur la place du carnaval. Cette étape cruciale a assuré la stabilité du géant et préparé son dernier voyage vers les flammes. "C'est bien joli de construire un tel géant, mais encore faut-il pouvoir le déplacer ! Sans les employés de la ville, cela serait impossible", explique Coraly Despont.
Un moment chargé d’émotion
Après des mois d’efforts, le moment le plus marquant pour l’équipe reste sans conteste l’instant où le Rababou s’est embrasé sous les yeux du public. « Le voir partir en fumée, c’est un mélange de fierté et d’émotion », confient Coraly Despont et Christelle Kaeser. Ce rituel marque non seulement la fin du grand cortège, mais aussi l’aboutissement d’un immense travail collectif.
Egger Ph.