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samedi 8 mars 2025

Combien de personnes disparaissent chaque année dans le canton de Fribourg?

 

Il livrait un colis à Semsales et devait ensuite se rendre à Puidoux. Il n’y est jamais arrivé. La police l’a retrouvé décédé quelques jours plus tard. L’histoire de ce chauffeur-livreur porté disparu il y a quelques semaines n’est pas une exception. Rien qu’en 2023, 796 disparitions ont été annoncées, selon les chiffres fournis par la Police cantonale fribourgeoise.

Ce terme générique comprend tous les cas de fugues, soit de personnes mineures, ainsi que les disparitions de personnes adultes, retrouvées en vie, décédées, toujours recherchées ou jamais retrouvées. «Dans tous les cas, la police effectue une appréciation afin d’établir les risques pour les personnes et de déterminer les moyens de recherche à mettre en œuvre», explique Martial Pugin, chef du secteur communication et prévention de la police cantonale. «Ainsi, chaque cas fait l’objet d’une appréciation distincte.»

Y a-t-il une augmentation des cas? Le porte-parole relève qu’il n’est pas pertinent de comparer l’évolution des disparitions d’une année à l’autre, car elles dépendent non seulement des annonces systématiques pour les personnes se trouvant dans une institution, mais aussi des annonces faites par des proches. «Ces dernières peuvent dépendre de plusieurs facteurs, notamment émotionnels ou d’inquiétude, selon les circonstances.»


On compte en moyenne 750 annonces de disparition par année entre 2019 et 2023. Les statistiques de 2024 ne sont pas encore disponibles. «Il faut comprendre qu’une personne peut disparaître ou fuguer à plusieurs reprises», nuance Martial Pugin. De fait, parmi les 796 annonces de disparition transmises aux forces de l’ordre en 2023, seules 341 personnes sont concernées. «Ce sont surtout les fugues de mineurs de foyers qui influencent les récidives et ainsi le nombre d’annonces.»

Parmi les personnes portées disparues, les hommes représentent environ les deux tiers des cas. Dans près de 60% des occurrences, la personne concernée est majeure. Mais il convient de spécifier que légalement, il n’est pas interdit de fuguer: il arrive qu’une personne souhaite s’isoler quelque temps et ait coupé tout contact avec ses proches.

Martial Pugin rappelle que chaque personne disparue fait au moins l’objet d’une diffusion au niveau national dans une base de données. Et de compléter que «selon le degré d’inquiétude et de risque pour la personne, des mesures sont déclenchées». De fait, entre 90 et 120 dispositifs ont été conduits au cours des cinq dernières années.

Une majorité des personnes sont retrouvées saines et sauves après quelques jours de recherches. D’autres cas restent encore entièrement ouverts. Comme en 2019, quand un quadragénaire est parti en montagne, dans la région des Paccots. Sa disparition a été signalée, mais il n’a jamais été retrouvé. Là encore, cet événement ne fait pas figure d’exception: on compte une trentaine d’affaires de disparition de personne non résolues dans le canton, la plus ancienne remontant à 1975, selon la police.

Rémi Alt

laliberte.ch