Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 20 juin 2017

La Suisse de 2017 vue en 1987



«La Suisse en 2017»: voilà le titre de l'article publié par un professeur de l'EPFZ, en 1987, dans «Blick pour Madame». L'historien lausannois Jean-François Bergier avait imaginé les changements que connaîtrait le pays en 30 ans. Aujourd'hui, il est temps de comparer les prévisions avec la réalité. «20 Minuten» a donc fait ce gros travail.

La population commencera à reculer

1987: «Aujourd'hui la Suisse compte 6,5 millions d'habitants. Il devrait y en avoir 300'000 de plus dans 30 ans, mais la population commencera à reculer car les baby-boomers arriveront à la fin de leur vie. Il y aura chaque année plus de décès que de naissances.»

2017: La prévision était fausse de 1,6 millions. Fin 2016, le pays totalise 8,4 millions d'habitants, et les naissances dépassent toujours largement les décès. Les causes de l'erreur de Bergier ? Il avait probablement sous-estimé les chiffres de l'immigration.

Les centre-villes seront principalement remplis de bureaux

1987: «La famille classique sera de plus en plus petite et vivra de préférence en périphérie de la ville. Les centres urbains seront donc peu à peu vidés pour en faire des bureaux.»

2017: La famille s'est effectivement restreinte, car si le nombre d'enfants reste stable, les ménages monoparentaux sont en augmentation, selon l'Office fédéral de la statistique. Les lieux de vie sont de plus en plus des copropriétés, à la campagne mais aussi en ville, qui n'ont pas été délaissées comme Bergier l'avait prédit.

Une influence étrangère croissante

1987: «Il y aura plus de mariages mixtes, et les influences de l'étranger seront plus importantes.»

2017: Là-dessus, l'historien avait raison. L'an dernier, plus de 40'000 mariages ont eu lieu, dont 37% unissent un Suisse avec un étranger.

Il y aura moins de voitures

1987: «En raison de l'exode rural, les transports en commun vont se développer, notamment entre les villes et les plus petites agglomérations. Il y aura donc moins de voitures.»

2017: Sur l'expansion des transports publics, la prévision était juste. Cependant, l'idée que cette tendance aboutisse à une diminution du nombre de voitures est fausse: pour 3,2 millions de voitures il y a 30 ans, il y en a maintenant 5,9 millions.

L'âge de la retraite augmentera

1987: «Pour garantir les rentes, l'âge de la retraite sera repoussé.»

2017: Cette prédiction s'est réalisée, mais seulement pour les femmes. A l'époque, elle était fixée à 62 ans, elle est désormais à 64 ans, et le peuple se prononcera en automne sur la réforme Prévoyance 2020 qui forcerait les femmes à travailler jusqu'à 65 ans comme les hommes.

Les femmes seront plus indépendantes

1987: «Les femmes seront plus autonomes, et impliquées dans le monde du travail.»

2017: En effet, le taux d'emploi chez les femmes a augmenté depuis les années 1990. Mais même aujourd'hui, il y a toujours plus d'hommes que femmes dans le monde du travail.

15% de l'énergie sera d'origine renouvelable

1987: «Dans 30 ans, les énergies alternatives seront bien développées. Elles permettront de couvrir 15% de la demande, qui restera stable par rapport à aujourd'hui.»

2017: Bergier était trop optimiste. A l'heure actuelle, c'est le 4% de la demande qui est couvert par les énergies renouvelables. Concernant la demande, l'historien était plutôt trop pessimiste: en 30 ans, elle a même diminué un peu.

La télévision sera plus internationale

1987: «Les chaînes de télévision achèteront leurs émissions à l'étranger.»

2017: En effet, les chaînes de télévision sont désormais plus largement inspirées de l'international, étant trop petites pour financer beaucoup de contenu original. La RTS, par exemple, achète nombre de ses programmes hors de nos frontières.