Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 26 octobre 2009

Coucou la Suisse (Le canton de Fribourg)

.
Peter le nain de jardin part à la découverte du canton de Fribourg
Cliquez sur l'image pour voir le film !

.
Notre nain de jardin fugueur, Peter, part aujourd'hui à la découverte du canton de Fribourg. Fribourg, un canton à la lisière de la Suisse allemande, où l'on parle les deux langues : le français et l'allemand.Même si le canton est petit, il offre une incroyable diversité de paysages : les Préalpes, en toile de fond et la riviera au bord des lacs de Neuchâtel et de Morat.
.

.
Morat, c'est notre première étape. Cette petite ville de 5000 habitants ressemble à une carte postale. Les maisons de pain d'épice, les géraniums aux fenêtres et le lac… tout y est. Le lac de Morat, c'est le plus petit des 3 lacs de la région. Avec ses 20km2, il est à peine plus étendu qu'une grosse flaque d'eau, mais il offre, en hiver, un abri bienvenu aux oiseaux migrateurs, qui y trouvent de la nourriture en abondance : il paraît que le lac cache beaucoup de poissons.Morat, c'est l'une des rares villes fribourgeoises où les habitants parlent principalement l'allemand.
.
Même si quelques romands vivent ici, ils ne représentent qu'un habitant sur 10. Alors naturellement, ici, on ne dit pas Morat, on dit Murten. Notre voyage se poursuit à l'intérieur des terres fribourgeoises. Des champs, des vaches, puis des champs et des vaches : au premier coup d'œil, on s'aperçoit que Fribourg est un canton agricole, qui laisse beaucoup de place aux cultures … et aux vaches, bien sûr. Les célèbres vaches fribourgeoises. Noires et blanches, elles ne se démodent jamais et font la fierté de la région. Un vrai symbole.
.
A 25km à l'ouest de Berne, cette petite ville s'épanouit sur une colline de la rive sud du lac portant le même nom, au pied du Jura, face au mont Vully. Petite cité médiévale, elle se serre à l'abri de ses remparts où l'animation se concentre : terrasses, balcons fleuris et boutiques se succèdent dans une jolie rue pavée, malheureusement autorisée au trafic routier… C'est le chef-lieu du district du Lac.En 1170, c'est le duc Herzog Berchtold IV de Zähringen (encore lui !) qui s'y établit le premier et développe la petite cité. La riche famille du Saint Empire romain germanique y laisse de nombreux témoignages, attestant de la position favorable qu'occupait la ville à l'époque ; de longues fortifications (" Stadtmauer ") flanquées de douze tours enlaçant presque entièrement la vieille ville (les mieux conservées et les seules en Suisse que l'on peut arpenter librement), la " Porte de Berne ", emblème de la ville et de nombreux ensembles de maison gothiques et baroques. Ses édifices couplés à son charme pittoresque attirent de nombreux visiteurs ; le tourisme est devenu la principale source de revenus de la ville.

Le 22 juin 1476, Morat s'illustre dans l'histoire suisse, théâtre de l'une des dernières et importantes victoires des Confédérés alliés de Louis XI de France sur Charles Le téméraire, connue sous le nom de " Bataille de Morat ". La victoire qui s'ensuit fonde le canton de Fribourg qui entre dans la Confédération suisse cinq ans plus tard.Porte d'entrée sur la Suisse allemande d'un côté et la Suisse romande de l'autre, Morat en français, Murten en allemand, entretient sa particularité historique, due à sa domination successivement germanique et savoyarde : une population bilingue à minorité francophone (15%, ce qui n'est pas courant dans le canton de Fribourg).Chaque premier dimanche d'octobre, Morat est le point de départ d'une célèbre course à pied, très médiatisée dans le pays, la course Morat-Fribourg. Elle commémore la " Bataille de Morat ", revenant sur les pas de l'un des Confédérés victorieux qui, de Morat, courut annoncer la nouvelle à Fribourg, un rameau de tilleul provenant du champ de bataille à la main. 8000 participants s'élancent chaque année sur ce parcours vallonné de près de 18km (17,170km pour être précis).
Population : 5478 habitants
Altitude : 458 m.
.

.
Au milieu des champs et des forêts, voici la ville de Fribourg, la capitale du canton.Fribourg, c'est un coffret à bijoux qui cache des trésors… au détour d'une ruelle, dans une arrière-cour, à l'abri d'une arcade… de petits trésors historiques : là, une maison, ici une église ou là encore, une fontaine… Celle-ci sort tout droit de l'imagination du célèbre artiste fribourgeois Jean Tinguely. En été, les enfants se baignent et en hiver, les jets d'eau sont figés par le froid, le spectacle reste grandiose.
.
Fribourg, comme le reste du canton, est une ville bilingue : on y parle aussi bien l'allemand que le français. Depuis toujours, une frontière naturelle sépare les deux langues : la Sarine.Cette rivière traverse la vieille ville et divise littéralement la Suisse en deux : d'un côté, la Suisse romande et de l'autre la Suisse allemande. Les Suisses la surnomment, en rigolant, la " frontière de röstis ", Röstigraben. A Fribourg aussi, la Sarine servait autrefois de frontière. Sur la rive gauche, c'était les quartiers romands. Sur la rive droite, les quartiers suisse allemands. Même si aujourd'hui la différence n'est plus aussi marquée, Fribourg reste un bel exemple : ici, les wälsch et les bourbines s'entendent plutôt bien.
.
Chef-lieu du canton de Fribourg et du district de la Sarine, la ville de Fribourg se situe à l'ouest de la Suisse, à quelques grandes enjambées de la capitale Berne. Comme une acrobate, la vieille ville s'accroche à son relief et impose à ses visiteurs de véritables labyrinthes d'escaliers et de ruelles pentues, aboutissant plus bas aux méandreuses gorges de la Sarine. Cette rivière constitue une ancestrale frontière linguistique ; aujourd'hui encore, les lieux-dits sont inscrits en français sur la rive gauche et en allemand sur la rive droite. Au sommet de sa falaise de molasse, la cathédrale St-Nicolas érigée au 13e siècle découpe très distinctement la silhouette de la ville. Un funiculaire historique relie les bas et les hauts quartiers le long d'un petit tronçon de 126 mètres. Etonnant, c'est l'unique moyen de transport en Europe qui avance grâce aux eaux usées de la ville !
.
Fribourg, de l'allemand " frei " (libre) et " Burg " (lieu fortifié) rappelle les libertés que la ville s'est vue octroyée par son fondateur, le duc Berthold IV de Zaehringen. Aujourd'hui, elle conserve un ensemble médiéval admirable et unique en Europe, l'un plus importants du continent ; une vieille ville remarquable, perchée sur un promontoire rocheux qui dégringole jusque sur les rives de la Sarine, de nombreuses églises, un millier de maisons bourgeoises et fontaines remontant parfois au 12e siècle, l'emblématique Cathédrale Saint-Nicolas haute de près de 80 mètres qui offre, après l'ascension de 368 marches, un magnifique panorama sur la ville et les Préalpes fribourgeoises ainsi que deux kilomètres de remparts qui ceinturaient autrefois la cité.On y visite plusieurs musées, relatifs à l'histoire, l'environnement et la culture locale, comme le Musée d'art et d'histoire, le Musée d'histoire naturelle, l'Espace Jean Tinguely - Niki de Saint Phalle (Jean Tinguely est né à Fribourg), le Musée de la couture, le Musée de la bière et le Musée suisse de la marionnette.Depuis plus de deux siècles, Fribourg est le siège de la brasserie " Cardinal ", une bière locale servie dans tous les bars de la ville. La population y est très attachée.
.
Construits en 1788, les premiers locaux de brassage apparaissent sous l'impulsion d'un aubergiste de la ville, formé par un maître brasseur bavarois. Il concurrence ainsi les brasseries artisanales actives dans les fermes alentours, essentiellement l'affaire des femmes des paysans qui transforment ainsi les céréales récoltées dans leurs champs.Rapidement et sous l'impulsion d'un nouveau directeur visionnaire, Paul Blancpain, la petite brasserie se développe et prend définitivement le nom " Cardinal " lorsque l'évêque de Fribourg rencontre le pape et qu'est conçue " la bière du Cardinal " qui remporte un succès immédiat. Dans les années 70, la croissance se poursuit et Cardinal exporte sa bière emblématique de la Suisse jusqu'au Etats-Unis. Mais les années 90 apportent leur lot de déceptions et de drames, dont la fermeture annoncée de la brasserie le 29 octobre 1996. Mais le peuple fribourgeois, soudé derrière ses autorités et sa presse locale, parvient à faire plier la Holding Feldschlösschen-Hürlimann qui annonce le 25 février 1998 la poursuite de la production " Cardinal " sur le site fribourgeois. Aujourd'hui, la brasserie propose des " circuits découverte " incluant la visite des ateliers de production, du musée enseveli dans les anciennes caves de garde et une dégustation de sa bière traditionnelle.
.
On surprend parfois au gré des conservations quelques sonorités du " bolz ", patois fribourgeois mélangeant audacieusement l'allemand et le français.Population : 34'000 habitants Altitude : 640 m. La SarineEn allemand " die Saane ", cette rivière suisse trouve sa source au col du Sanetsch, entre les cantons du Valais et de Berne. Après avoir traversé Gstaad, le Pays d'Enhaut, la Gruyère et la ville de Fribourg, la Sarine termine sa course longue de près de 130 kilomètres en se jetant dans l'Aare. Elle donne son nom à l'un des sept districts qui composent le canton de Fribourg (la ville de Fribourg est le chef-lieu de ce district de la Sarine).

Frontière naturelle entre la Suisse romande à l'Ouest et la Suisse allemande à l'Est, elle représente pour certains un véritable fossé psychologique surnommé avec humour " Röstigraben " (la frontière de röstis). L'expression " Outre-Sarine " désignant la partie germanophone du pays est couramment utilisée par les différents médias suisses.
.
.
A Chiètres, le climat est tropical : entre 25 et 28°C toute l'année, une humidité de plus de 80%, des plantes inconnues chez nous et… plein d'animaux bizarres. Pas de doute, c'est la jungle !C'est en pleine campagne fribourgeoise que le Papiliorama a posé ses deux grosses boules : elles semblent sorties tout droit d'un film de science fiction. Et oui, c'est ce qu'il faut pour reconstituer un petit coin de forêt tropicale. A l'intérieur, c'est le paradis des papillons exotiques, aux mille et une couleurs, il y en a plus de … espèces différentes. La deuxième boule nous plonge dans l'univers fascinant des animaux nocturnes… Il est minuit en Amérique du Sud. Un clair de lune baigne l'obscurité, les prédateurs sortent. A l'intérieur du Nocturama, le rythme jour/nuit est inversé. C'est une occasion unique en Europe d'observer ces étranges créatures de la nuit.La forêt tropicale nous livre ses secrets. Et si elle le fait, c'est pour mieux nous prévenir. Si personne ne fait rien, ces fabuleux habitats disparaîtront. Toutes les 2 secondes, un hectare de forêt tropicale est abattu. Le calcul est simple : la moitié de la forêt tropicale est déjà décimée et avec elle, de nombreuses plantes et autant d'animaux. En repartant, on se dit que décidément, l'homme est bête.

Chiêtres, Kerzers en allemand, est un tranquille village du Seeland blotti au coeur de champs et de pâturages qui s'étirent à perte de vue. Dans le district du lac, la commune flirte avec les frontières neuchâteloise, vaudoise et bernoise.Kerzers propose un sentier à la découverte de ses riches cultures maraîchères ; un sentier vert pour les marcheurs et un sentier rouge pour les cyclistes, signalés par des panneaux offrant de précieuses informations sur les cultures de la région. Sur le trajet, plusieurs gares permettent de relier les différents points d'intérêt (informations auprès de l'office du tourisme de Morat).
Population : 4200 habitants
Altitude : 456 m
.
Les vaches ont dû être un peu surprises lorsque sont apparues dans leurs pâturages deux grosses boules de verre. Elles abritent le Papiliorama-Nocturama, des espaces qui reconstituent en pleine campagne fribourgeoise un biotope typique de la forêt tropicale. Le Papiliorama, c'est le paradis des papillons. Sous un dôme de quarante mètre de diamètre, il atteint une hauteur de douze mètres. A l'intérieur, l'humidité et la chaleur surgissent et coupent le souffle dans un premier temps. Partout, des milliers de papillons (une cinquantaine d'espèces distinctes) virevoltent en toute liberté, batifolant d'une plante à l'autre, dans un environnement végétal exceptionnel. On les observe tout d'abord bébés, sous la forme de chenilles. Puis " ados " enfermés dans leur chrysalide et enfin adultes, s'envolant pour une vie extrêmement courte, de deux jours à trois semaines. Certaines espèces plus résistantes peuvent vivre une année entière. Partout, les papillons se nourrissent du nectar des plantes mais aussi de fruits que le personnel dépose dans des assiettes. Mais au Papiliorama, il n'y pas que des papillons. Les plus attentifs apercevront peut-être les très petits et très rapides colibris, à ne pas confondre avec les papillons ! Et les plus maladroits regarderont où ils mettent les pieds, de petites cailles naines surgissent sans prévenir sur les sentiers et… pas de bol, elles ne savent pas voler ! Dans l'étang, un très gros poisson multicolore regarde les visiteurs, qui le regardent les regarder derrière une vitre. Digne représentant de la famille des Gouramis, ce citoyen thaïlandais appartient en fait au directeur du Papiliorama qui l'a reçu alors qu'il était enfant. Faites-lui coucou, il s'appelle Johan et est âgé de plus de 20 ans !
.
Construit en 1988, le Papiliorama est totalement détruit sept ans plus tard par un violent incendie qui décime les papillons et réduit à néant la boule de verre. Le complexe, initialement établi dans le canton de Neuchâtel, est reconstruit à Chiêtres dans le canton de Fribourg et complété d'un espace indépendant consacré aux animaux nocturnes : le Nocturama.
.
Le Nocturama est un projet unique en Europe. Sous cette bulle opaque, les cycles jour-nuit sont inversés. Le visiteur, plongé dans une ambiance de clair de lune, part à la découverte d'espèces animales nocturnes originaires d'Amérique centrale et du Sud, habituellement difficiles à observer : poissons, amphibiens, oiseaux et mammifères. Même la nuit, la température atteint 28 degrés et l'humidité relative 85%. Au-delà de son intérêt touristique, le Papiliorama-Nocturama milite activement pour la sauvegarde de la forêt tropicale. Un an après sa construction apparaît la " Fondation Internationale pour la Conservation de la Nature Tropicale " (ITCF) active sur le terrain. En partenariat avec la population et les autorités locales, l'ITCF crée des réserves naturelles au Belize, protégées des dégâts dévastateurs de l'être humain où s'épanouissent librement des espèces animales devenues rares.
.
.
Après l'exotisme de Chiètres, retour à la réalité. Nous arrivons au pays du fromage.Gruyères est perchée sur une colline qui domine toute la région. On reconnaît de loin la silhouette de la ville, dominée de son illustre château.La petite ville de Gruyères a donné son nom à l'un de nos fromages suisses le plus célèbre. Salé, demi-salé, doux, le gruyère se déguste sur un bout de pain ou … mieux, dans une fondue. A Fribourg, la fondue, c'est une spécialité. Il y a bien sûr la traditionnelle fondue fribourgeoise, uniquement à base de vacherin. Mais avec Peter, on va goûter la fondue moitié-moitié : un peu de vacherin, un peu de gruyère, voilà qui s'annonce bien.Après une bonne fondue, quoi de mieux qu'une petite marche pour digérer ? Ça tombe bien ! Là-haut nous attend le château de Gruyères et son étrange musée d'art fantastique.Amateurs de science fiction et de créatures horribles, bienvenue dans ce musée consacré au maître du genre : HR Giger. C'est dans la tête de cet artiste suisse qu'est né, il y a 28 ans, Alien.
.
Gruyères en français, Greyerz en allemand à 33km de Fribourg et 5km de Bulle. Cette petite ville aux portes des Alpes a donné son nom au célèbre fromage apparu dans ses montagnes. C'est l'une des localités les plus typiques de Suisse romande, avis aux amateurs de géraniums, d'accordéon et… de fromage bien sûr ! Au cœur de la vallée de la Sarine, Gruyères a déjà la tête dans les nuages, à une altitude de 830 m.

Dans un décor riant, elle se niche au pied du Moléson (2000 m.), de la dent de Broc (1830 m.) et de la plus petite dent de Chanois (1340 m.)En fait, Gruyères est composée de quatre parties distinctes : la vieille ville perchée sur une colline et plus bas, reliés par une petite route sinueuse, les quartiers plus modernes ; Epagny au Nord ; Pringy et Moléson-Village. L'ancienne cité fortifiée de Gruyères est un joyau. Interdite aux voitures, les piétons du monde entier foulent sa célèbre rue principale pavée sur laquelle se serrent de remarquables habitations qui arborent de fières grues héraldiques, symboles de la ville (elles lui ont inspiré son nom). Au bout de la rue, en hauteur se dresse le Château des comtes de Gruyères dont les fondations remontent au 12e siècle. Il accueille aujourd'hui - notamment un musée consacré au plasticien grison H.R. Giger, créateur du monstre " Alien " récompensé d'un Oscar en 1980.
Population : 1500 habitants
Altitude : 830 m.
.
Dernier coup d'œil avant de repartir sur le très beau et très petit lac de Gruyères. Alors que les montagnes se fardent de rouge et d'orange, le lac s'assombrit, puis s'assoupit. C'est l'heure à laquelle les nains de jardin redeviennent… des nains de jardin.
.

Egger Ph.