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La famille des Zähringen fut une dynastie de ducs dans le sud-ouest de l'Allemagne et l'ouest de la Suisse du XIe au début du XIIIe siècle. De nos jours ils sont notamment restés connus pour avoir fondé plusieurs villes modernes, telle que Fribourg (en 1157) et Berne (en 1191). Le dernier descendant de la branche aînée, portant le nom des Zähringen, est mort 1218.
La famille des Zähringen fait partie des grandes familles qui ont façonné le destin de la Suisse au Moyen-Âge avec les Habsbourg et les Savoie notamment.
L'origine de la famille n'est pas assurée, mais se situe probablement à Zähringen, près de Fribourg-en-Brisgau. Le plus ancien ancêtre qu'on puisse lui attribuer est un nommé Bezelin de Villingen, qui fut comte du Thurgau en 991. D'autres titres furent acquis par lui-même ou son fils Berthold I, qui devint dès 1061 comte du Brisgau, du Thurgau et de l'Ortenau. En cette année Berthold I obtint le titre de duc de Carinthie comme dédommagement pour le duché de Souabe, qui lui avait été promis initialement. La Carinthie ne resta qu'un titre, car il ne put jamais s'y imposer.
Parce qu'il prit parti, pendant la Querelle des Investitures, pour l'antiroi Rodolphe de Rheinfelden, Henri IV du Saint-Empire le releva de toutes ses fonctions en 1077. Berthold I mourut peu après. Son fils cadet Berthold II lui succéda et reconquit une grande partie du territoire perdu. L'autre fils de Berthold I, Hermann, forma quant à lui la ligne cadette qui devint la maison de Bade par la suite. Le mariage de Berthold II avec Agnès de Rheinfelden, fille de Rodolphe, lui rapporta en 1090 de grandes possessions en Duché de Bourgogne (la partie ouest de la Suisse actuelle) en héritage. En 1092 l'opposition antisalique l'élit antiduc de Souabe face à Frédéric I de Souabe.
En 1152, la ligne aînée se subdivisa encore en deux branches : l'une qui garda le nom de Zähringen, l'autre qui forma la branche des comtes de Teck.
La première s'éteignit en 1218 avec Bertold V de Zähringen, la deuxième en 1439. Dès lors, seule la ligne cadette continua à exister. Les ducs de Zähringen ont possédé selon les époques les comtés de Zähringen, Rheinfelden, Brisgau (formant le sud du Bade-Wurtemberg), la Bourgogne Cisjurane, la Thurgovie, le canton de Zurich, le canton de Soleure, le canton de Berne, Genève et le Valais[1] mais à cette époque les conquêtes et reconquêtes étaient courantes.
Berthold IV de Zähringen, né vers 1125, mort le 8 décembre 1186, fut duc de Zaehringen de 1152 à 1186 et comte de Boulogne de 1183 à 1186. Il était fils de Conrad Ier, duc de Zaehringen et de Clémence de Namur.
Peu après son avènement, soutenu par l'empereur Frédéric Barberousse, il prépare la conquête du comté de Bourgogne, mais finalement Frédéric préfère épouser l'héritière du comté qui échappe à Berthold. En compensation, il reçut en 1156 le titre de recteur de Bourgogne et l'autorité sur les villes de Genève et Lausanne, puis sur Zurich en 1173. En 1157, Berthold avait fondé la ville de Fribourg. Par mariage, il acquiert également le comté de Boulogne.
Il épousa en premières noces Hedwige de Froburg († 1183), et eut :
Bertold V (1160 † 1218), duc de Zaehringen
Agnès (1160 † 1239), mariée Egon IV († 1230), comte d'Urach
Anne, mariée à Ulrich III († 1227) comte de Kyburg
Il se remarie en 1183 Ide de Lorraine († 1216), fille de Mathieu d'Alsace et de Marie de Blois, comte et comtesse de Boulogne, mais n'eurent pas d'enfants.
Bertold V de Zähringen, né vers 1160, mort le 18 février 1218, fut le dernier duc de Zähringen.
Il succéda à son père Bertold IV à partir de 1186. Il réussit à imposer son pouvoir sur la noblesse de Bourgogne et occupa l'actuel Oberland bernois ainsi que la région du Lac des Quatre-Cantons. Il élargit la ville de Thoune et fonda Berne en 1191. Cette nouvelle cité devint le centre de son territoire. Sa défaite lors de la bataille d'Ulrichen en 1211 marqua la fin des tentatives pour accéder au pouvoir en Valais.
En 1198, il fut désigné à Cologne comme successeur de Henri VI du Saint-Empire mais renonça au profit de Philippe de Souabe qui lui donna en échange des territoires au sud de l'Allemagne et au nord de la Suisse (Ortenau, Brisgau, Schaffhouse et Vieux-Brisach). En 1200, il lança les travaux d'agrandissement de l'église de Fribourg qui deviendra le monastère de Fribourg à partir de 1250.
La fontaine des Zähringen à Berne et un autre monument dans la ville lui rendent hommage.
Il succéda à son père Bertold IV à partir de 1186. Il réussit à imposer son pouvoir sur la noblesse de Bourgogne et occupa l'actuel Oberland bernois ainsi que la région du Lac des Quatre-Cantons. Il élargit la ville de Thoune et fonda Berne en 1191. Cette nouvelle cité devint le centre de son territoire. Sa défaite lors de la bataille d'Ulrichen en 1211 marqua la fin des tentatives pour accéder au pouvoir en Valais.
En 1198, il fut désigné à Cologne comme successeur de Henri VI du Saint-Empire mais renonça au profit de Philippe de Souabe qui lui donna en échange des territoires au sud de l'Allemagne et au nord de la Suisse (Ortenau, Brisgau, Schaffhouse et Vieux-Brisach). En 1200, il lança les travaux d'agrandissement de l'église de Fribourg qui deviendra le monastère de Fribourg à partir de 1250.
Blason de la famille : Maison de Zähringen
Période :
Du XIe à 1218
Pays ou province d’origine :
première branche de la Maison d'Autriche
Allégeance :
Saint-Empire Romain Germanique
Fiefs tenus :
comtes de Thurgovie (991), de Villingen (999), du Brisgau (1061),
ducs de Carinthie, seigneurs de Bourgogne Cisjurane
Demeures :
château de Zähringen à Fribourg
Fonction(s) ecclésiastique(s) :
prince-évêque de Mayence, prince-évêque de Liège.
La famille des Zähringen fut une dynastie de ducs dans le sud-ouest de l'Allemagne et l'ouest de la Suisse du XIe au début du XIIIe siècle. De nos jours ils sont notamment restés connus pour avoir fondé plusieurs villes modernes, telle que Fribourg (en 1157) et Berne (en 1191). Le dernier descendant de la branche aînée, portant le nom des Zähringen, est mort 1218.
La famille des Zähringen fait partie des grandes familles qui ont façonné le destin de la Suisse au Moyen-Âge avec les Habsbourg et les Savoie notamment.
L'origine de la famille n'est pas assurée, mais se situe probablement à Zähringen, près de Fribourg-en-Brisgau. Le plus ancien ancêtre qu'on puisse lui attribuer est un nommé Bezelin de Villingen, qui fut comte du Thurgau en 991. D'autres titres furent acquis par lui-même ou son fils Berthold I, qui devint dès 1061 comte du Brisgau, du Thurgau et de l'Ortenau. En cette année Berthold I obtint le titre de duc de Carinthie comme dédommagement pour le duché de Souabe, qui lui avait été promis initialement. La Carinthie ne resta qu'un titre, car il ne put jamais s'y imposer.
Parce qu'il prit parti, pendant la Querelle des Investitures, pour l'antiroi Rodolphe de Rheinfelden, Henri IV du Saint-Empire le releva de toutes ses fonctions en 1077. Berthold I mourut peu après. Son fils cadet Berthold II lui succéda et reconquit une grande partie du territoire perdu. L'autre fils de Berthold I, Hermann, forma quant à lui la ligne cadette qui devint la maison de Bade par la suite. Le mariage de Berthold II avec Agnès de Rheinfelden, fille de Rodolphe, lui rapporta en 1090 de grandes possessions en Duché de Bourgogne (la partie ouest de la Suisse actuelle) en héritage. En 1092 l'opposition antisalique l'élit antiduc de Souabe face à Frédéric I de Souabe.
En 1152, la ligne aînée se subdivisa encore en deux branches : l'une qui garda le nom de Zähringen, l'autre qui forma la branche des comtes de Teck.
La première s'éteignit en 1218 avec Bertold V de Zähringen, la deuxième en 1439. Dès lors, seule la ligne cadette continua à exister. Les ducs de Zähringen ont possédé selon les époques les comtés de Zähringen, Rheinfelden, Brisgau (formant le sud du Bade-Wurtemberg), la Bourgogne Cisjurane, la Thurgovie, le canton de Zurich, le canton de Soleure, le canton de Berne, Genève et le Valais[1] mais à cette époque les conquêtes et reconquêtes étaient courantes.
Berthold IV de Zähringen, né vers 1125, mort le 8 décembre 1186, fut duc de Zaehringen de 1152 à 1186 et comte de Boulogne de 1183 à 1186. Il était fils de Conrad Ier, duc de Zaehringen et de Clémence de Namur.
Peu après son avènement, soutenu par l'empereur Frédéric Barberousse, il prépare la conquête du comté de Bourgogne, mais finalement Frédéric préfère épouser l'héritière du comté qui échappe à Berthold. En compensation, il reçut en 1156 le titre de recteur de Bourgogne et l'autorité sur les villes de Genève et Lausanne, puis sur Zurich en 1173. En 1157, Berthold avait fondé la ville de Fribourg. Par mariage, il acquiert également le comté de Boulogne.
Il épousa en premières noces Hedwige de Froburg († 1183), et eut :
Bertold V (1160 † 1218), duc de Zaehringen
Agnès (1160 † 1239), mariée Egon IV († 1230), comte d'Urach
Anne, mariée à Ulrich III († 1227) comte de Kyburg
Il se remarie en 1183 Ide de Lorraine († 1216), fille de Mathieu d'Alsace et de Marie de Blois, comte et comtesse de Boulogne, mais n'eurent pas d'enfants.
Bertold V de Zähringen, né vers 1160, mort le 18 février 1218, fut le dernier duc de Zähringen.
Il succéda à son père Bertold IV à partir de 1186. Il réussit à imposer son pouvoir sur la noblesse de Bourgogne et occupa l'actuel Oberland bernois ainsi que la région du Lac des Quatre-Cantons. Il élargit la ville de Thoune et fonda Berne en 1191. Cette nouvelle cité devint le centre de son territoire. Sa défaite lors de la bataille d'Ulrichen en 1211 marqua la fin des tentatives pour accéder au pouvoir en Valais.
En 1198, il fut désigné à Cologne comme successeur de Henri VI du Saint-Empire mais renonça au profit de Philippe de Souabe qui lui donna en échange des territoires au sud de l'Allemagne et au nord de la Suisse (Ortenau, Brisgau, Schaffhouse et Vieux-Brisach). En 1200, il lança les travaux d'agrandissement de l'église de Fribourg qui deviendra le monastère de Fribourg à partir de 1250.
La fontaine des Zähringen à Berne et un autre monument dans la ville lui rendent hommage.
Il succéda à son père Bertold IV à partir de 1186. Il réussit à imposer son pouvoir sur la noblesse de Bourgogne et occupa l'actuel Oberland bernois ainsi que la région du Lac des Quatre-Cantons. Il élargit la ville de Thoune et fonda Berne en 1191. Cette nouvelle cité devint le centre de son territoire. Sa défaite lors de la bataille d'Ulrichen en 1211 marqua la fin des tentatives pour accéder au pouvoir en Valais.
En 1198, il fut désigné à Cologne comme successeur de Henri VI du Saint-Empire mais renonça au profit de Philippe de Souabe qui lui donna en échange des territoires au sud de l'Allemagne et au nord de la Suisse (Ortenau, Brisgau, Schaffhouse et Vieux-Brisach). En 1200, il lança les travaux d'agrandissement de l'église de Fribourg qui deviendra le monastère de Fribourg à partir de 1250.
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La fontaine des Zähringen à Berne
et un autre monument dans la ville lui rendent hommage
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Les Ducs de Zahringen
Berthold Ier de Zahringen (1010-1078), fils de Berthold III, Comte dans le Brisgau, et de Liutgarde de Nellenbourg, Comte dans l'Ortenau et Comte dans le Brisgau, Margrave de Zahringen, Duc de Carinthie (1061-1078), Margrave de Vérone (1061-1078)
Berthold Ier de Zahringen (1010-1078), fils de Berthold III, Comte dans le Brisgau, et de Liutgarde de Nellenbourg, Comte dans l'Ortenau et Comte dans le Brisgau, Margrave de Zahringen, Duc de Carinthie (1061-1078), Margrave de Vérone (1061-1078)
ép. Richwara de Souabe, fille de Hermann IV de Souabe, Duc de Souabe, Margrave de Turin,puis Béatrice de Mousson, fille de Louis de Mousson, Comte de Montbéliard, Comte de Ferrette
Berthold II de Zahringen (1055-1111), fils de Berthold Ier et de Béatrice de Mousson, Duc de Zahringen (1078-1111)ép. Agnès de Rheinfelden, fille de Rodolphe de Rheinfelden, Duc de Souabe
Berthold III de Zahringen (1090-1122), fils de Berthold II et d'Agnès de Rheinfelden, Duc de Zahringen (1111-1122) ép. Sophie de Bavière, fille de Henri de Bavière, Duc de Bavière Conrad de Zahringen (1100-1152), fils de Berthold II et d'Agnès de Rheinfelden, Duc de Zahringen (1122-1152), Recteur de Bourgogne (1127-1152)ép. Clémence de Namur, fille de Godefroi de Namur, Comte de Namur
Berthold IV de Zahringen (1130-1186), fils de Conrad et de Clémence de Namur, Duc de Zahringen (1152-1186), Recteur de Bourgogne (1152-1156)ép. Heilwich de Frohbourg, fille de Hermann Ier de Frohbourg, Comte de Frohbourg, puis Ida de Boulogne, fille de Mathieu de Boulogne, Comte de Boulogne
Berthold V de Zahringen (?-1218), fils de Berthold IV et de Heilwich de Frohbourg, Duc de Zahringen (1186-1218), Landgrave de Brisgau, Landgrave de l'Ortenau, Comte de Rheinfelden, Comte de Fribourg, Seigneur de Berne, Seigneur de Zurich ép. Clémence de Bourgogne, fille d'Etienne III de Bourgogne, Comte d'Auxonne
Berthold II de Zahringen (1055-1111), fils de Berthold Ier et de Béatrice de Mousson, Duc de Zahringen (1078-1111)ép. Agnès de Rheinfelden, fille de Rodolphe de Rheinfelden, Duc de Souabe
Berthold III de Zahringen (1090-1122), fils de Berthold II et d'Agnès de Rheinfelden, Duc de Zahringen (1111-1122) ép. Sophie de Bavière, fille de Henri de Bavière, Duc de Bavière Conrad de Zahringen (1100-1152), fils de Berthold II et d'Agnès de Rheinfelden, Duc de Zahringen (1122-1152), Recteur de Bourgogne (1127-1152)ép. Clémence de Namur, fille de Godefroi de Namur, Comte de Namur
Berthold IV de Zahringen (1130-1186), fils de Conrad et de Clémence de Namur, Duc de Zahringen (1152-1186), Recteur de Bourgogne (1152-1156)ép. Heilwich de Frohbourg, fille de Hermann Ier de Frohbourg, Comte de Frohbourg, puis Ida de Boulogne, fille de Mathieu de Boulogne, Comte de Boulogne
Berthold V de Zahringen (?-1218), fils de Berthold IV et de Heilwich de Frohbourg, Duc de Zahringen (1186-1218), Landgrave de Brisgau, Landgrave de l'Ortenau, Comte de Rheinfelden, Comte de Fribourg, Seigneur de Berne, Seigneur de Zurich ép. Clémence de Bourgogne, fille d'Etienne III de Bourgogne, Comte d'Auxonne
Généalogie des ducs de Zähringen
Berthold II de Zähringen, (? - 1111), fils cadet de Berthold Ier, (? - 1078), duc de Carinthie et comte de Zähringen, petit-fils de Berchtillon d'Ortenau et de Brisgau, comte d'Ortenau, comte de Brisgau et ancêtre des ducs de Bade. Il bâtissait la ville de Fribourg-en-Brisgau et le monastère de saint-Pierre où il sera inhumé.
Mariage et succession :
Il épouse en 1079 ou 1090 Agnès, fille de Rodolphe de Rheinfelden duc de Souabe et d'Adélaïde de Savoie, de qui il a :
• Berthold III qui suit,
• Conrad Ier qui suivra,
• Rodolphe, (? - 11 novembre 1111),
• Berthold,
• Liutgard, mariée à Gottfried comte de Calw,
• Agnès, mariée à Guillaume II comte de Bourgogne et de Mâcon, fils de Renaud II de Bourgogne,
• Petrissa, (? - 1115), mariée à Frédéric Ier, fils de Thierry Ier de Montbéliard et d'Ermentrude de Bourgogne,
• Judith, mariée à Ulrich II comte de Gammertingen.
Berthold III de Zähringen, (? - 19 février 1122)3.
Mariage et succession :
Il épouse Sophie, fille du duc de Bavière Henri IX et de Wulfhid de Saxe.
Conrad Ier de Zähringen, (1095 - 8 janvier 1152)3.
Mariage et succession :
Il épouse en 1130 Clémence, fille de Godefroi Ier comte de Namur et d'Ermesinde de Luxembourg (1114/15 - 28 décembre 1158), de qui il a :
• Conrad, (? - 4 janvier 1140),
• Berthold IV qui suit,
• Adalbert, (? - 1195),
• Rodolphe, également appelé Raoul (vers 1135 - 5 août 1191), évêque de Mayence et prince-évêque de Liège,
• Hugues, (? - 5 février 1203),
• Clémence, (? - 1173/75), elle épouse en premières noces Henri XII de Bavière duc de Saxe, fils d'Henri X, puis en secondes noces Humbert III comte de Maurienne et de Savoie, fils d'Amédée III et de Mathilde d'Albon.
Berthold IV de Zähringen, (? - 8 septembre 1186)3. duc de Zähringen et comte de Boulogne. Il fondait la ville de Fribourg, en Suisse, en 11572.
Mariage et succession3 :
Il épouse en premières noces Heiwig (? - 1183), fille de Volmar comte de Frobourg, puis en secondes noces Ide de Lorraine (? - 1216), fille de Mathieu d'Alsace et de Marie de Blois. De sa première épouse il a :
• Berthold V qui suit,
• Agnès, (? - 1 mai 1236), elle épouse Egon IV d'Urach,
• Anne, mariée à Ulrich III (? - 1227) comte de Kybourg, elle obtenait Fribourg, en Suisse.
Berthold V de Zähringen, (1160 - 18 février 1218)3, dernier duc de Zähringen. Il avait fait sa résidence au château de Berthoud mais il en était chassé en 1212 pour se retirer à Fribourg-en-Brisgau.
Mariage et succession :
Il épouse en 1212 Clémence, fille d'Étienne III comte d'Auxonne et de Béatrix de Chalon, de qui il a Berthold.
Le Duc de Zaehringen et le charbonnier
(histoire du drapeau fribourgeois)
Fribourg n'existait pas encore et le château des ducs de Zaehringen, grande masse noire, flanquée d'une grosse tour ceinte de fossés et d'un pont-levis, était la seule habitation en pierre qu'on trouvât dans la contrée sauvage de l'Uchtland. Quelques chaumières de pêcheurs, de charbonniers, de bûcherons se voyaient clairsemées ça et là sur les rives de la Sarine, couvertes de broussailles.
Le duc de Zaehringen, Berchthold IV, était allé à la chasse dans les joux noires qui séparent Tavel de Dirlaret. Au retour, il fut surpris à la fois par la nuit et par un violent orage, et se trouva tout à coup séparé des hommes de sa suite.
Harassé de fatigue, il alla frapper à la maison d'un charbonnier où il voyait de la lumière. Le maître du logis, pauvre comme le charbonnier ALexandre qui devint évêque de Verceil, mais hospitalier comme on l'était alors, ouvrit sa porte à l'étranger sans crainte des brigands et lui offrit un escabeau près du foyer, une part au souper, qui se composait de pain et de fromage et un coin pour se reposer dans l'unique chambre de la cabane. Le charbonnier, sans doute, ne reconnut point le duc de Zaehringen qui, pour courir le renard ou le loup, n'avait pas mis sa bonne cuirasse, ni son manteau fourré d'hermine, ni son pourpoint de cour avec broderies d'or et le chapeau à plumes.
Pour le duc, il ne jugea point à propos de dire à son hôte qui il était. Il se chauffa tranquillement, parla du mauvais temps, mangea comme l'aurait fait un charbonnier affamé, et , quand on lui eut montré sa couche imporvisée, il s'y jeta sans regarder autour de lui, et tout habillé, comme un homme content de dormir et habitué à l'oreiller des champs, charbonnier, charbonnière et petits charbonniers ronflant autour de lui!
Le lendemain, quand le duc ouvrit les yeux, tous ses compagnons avaient disparu, et il faisait grand jour, autant du moins que permettait de voir la fenêtre en papier qui éclaisait la chambre de son hôte.
Le prince ouvre le vasistas et promène sa vue sur la campagne environnante. Le ciel était serein, les arbres et les prés verdoyaient, les mésanges et les hirondelles chantaient jusque sur le toit de la cabane. La Sarine, si tortueuse la veille, murmurait presque comme un ruisseau. En levant les yeux, Berchthold put apercevoir son manoir, dont la tour gigantesque reflétait vivement les rayons d'un soleil avancé dans sa carrière.
Le rocher qui portait le château, et où courent aujourd'hui les maison de la Grand'rue, brillait d'un éclat extraordinaire par la réverbération de la lumière sur le taillis qui couronnait sa crête. La beauté et la fraîcheur de la matinée, le repos dont il venait de jouir après l'exercice salutaire de la veille et la vue grandiose et gracieuse en même temps qui se déroulait à son regard réveillèrent, dans l'esprit du prince les pensées les plus riantes et les plus généreuses.
Depuis longtemps il méditait la fondation d'une ville qui tiendrait en bride les cent barons remuants de la Bourgogne: il n'était arrêté dans l'exécution de son plan que par la difficulté de trouver un emplacement convenable. En ce moment, et pendant qu'il contemplait avec enthousiasme ce paysage, une inspiration traversa son esprit comme un éclair. " Pourquoi, s'écria Berchthold, ne construirais-je üas ma cité sur le rocher qui porte mon manoir? Par Saladin! je ne la bâtirai pas autre part! Le rempart commencera à mon castel et suivra le long de ce rocher à pic jusqu'à l'angle que forme du côté de la prairie de la Sarine, l'abaissement du rocher vis-à-vis le détour que forme la Sarine en s'avançant vers Loyes.
Mes bourgeois, je les veux libres et toujours armés, ils habiteront une ville franche! Je lui octroierai une charte comme longtemps il ne s'en est point octroyé. Mais à mes libres bourgeois il faut une bannière! Oui, quelles couleurs donnerai-je à ma ville franche?
En s'interrogeant ainsi, Berchthold fit un mouvement et jeta involontairement les yeux sur son costume qu'il n'avait pas encore honoré d'un regard.
Quelle fut sa surprise et son envie de rire à gorge déployée, en voyant son pourpoint et sont haut-de-chausses tout noirs, tout couverts de suie d'un côté, et tout blancs, tout enfarinés de l'autre.
Il s'approche de sa couche; le charbonnier ou la charbonnière n'avait rien trouvé de mieux pour composer un lit à leur hôte que d'ajuster deux sacs de charbon qu'ils avaient recouverts d'un sac de farine. Le côté que le prince avait appuyé sur le sac à charbon était noir, l'autre côté, qu'avait légèrement effleuré le sac de farine, s'était naturellement revêtu d'une couche blanche.
Le savoir-faire de ses hôtes dérida complétement le prince: "Par Saladin, dit-il, (c'était un jurement usité parmi les princes depuis la croisade), ma franche ville de Fribourg n'aura pas d'autres couleurs que celles du lit du charbonnier."
La véritable chronique d'où nous tirons ce fait s'arrête ici fort mal à propos selon nous, et ne dit point, comme elle le devrait, quelle récompense le duc accorda à ses hôtes, s'il agrandit la maisonnette hospitalière ou la dota d'un petit fonds de terre; s'il témoigna sa reconnaissance en pièces d'or, ou si peut-être il leur donna quelque office parmi les gens du château. Mais bien sûr qu'un prince si généreux ne laissa point sans marque aucune de gratitude, des gens qui l'avaient hébergé simplement, mais avec tant de bonne grâce et de cordialité.
(histoire du drapeau fribourgeois)
Fribourg n'existait pas encore et le château des ducs de Zaehringen, grande masse noire, flanquée d'une grosse tour ceinte de fossés et d'un pont-levis, était la seule habitation en pierre qu'on trouvât dans la contrée sauvage de l'Uchtland. Quelques chaumières de pêcheurs, de charbonniers, de bûcherons se voyaient clairsemées ça et là sur les rives de la Sarine, couvertes de broussailles.
Le duc de Zaehringen, Berchthold IV, était allé à la chasse dans les joux noires qui séparent Tavel de Dirlaret. Au retour, il fut surpris à la fois par la nuit et par un violent orage, et se trouva tout à coup séparé des hommes de sa suite.
Harassé de fatigue, il alla frapper à la maison d'un charbonnier où il voyait de la lumière. Le maître du logis, pauvre comme le charbonnier ALexandre qui devint évêque de Verceil, mais hospitalier comme on l'était alors, ouvrit sa porte à l'étranger sans crainte des brigands et lui offrit un escabeau près du foyer, une part au souper, qui se composait de pain et de fromage et un coin pour se reposer dans l'unique chambre de la cabane. Le charbonnier, sans doute, ne reconnut point le duc de Zaehringen qui, pour courir le renard ou le loup, n'avait pas mis sa bonne cuirasse, ni son manteau fourré d'hermine, ni son pourpoint de cour avec broderies d'or et le chapeau à plumes.
Pour le duc, il ne jugea point à propos de dire à son hôte qui il était. Il se chauffa tranquillement, parla du mauvais temps, mangea comme l'aurait fait un charbonnier affamé, et , quand on lui eut montré sa couche imporvisée, il s'y jeta sans regarder autour de lui, et tout habillé, comme un homme content de dormir et habitué à l'oreiller des champs, charbonnier, charbonnière et petits charbonniers ronflant autour de lui!
Le lendemain, quand le duc ouvrit les yeux, tous ses compagnons avaient disparu, et il faisait grand jour, autant du moins que permettait de voir la fenêtre en papier qui éclaisait la chambre de son hôte.
Le prince ouvre le vasistas et promène sa vue sur la campagne environnante. Le ciel était serein, les arbres et les prés verdoyaient, les mésanges et les hirondelles chantaient jusque sur le toit de la cabane. La Sarine, si tortueuse la veille, murmurait presque comme un ruisseau. En levant les yeux, Berchthold put apercevoir son manoir, dont la tour gigantesque reflétait vivement les rayons d'un soleil avancé dans sa carrière.
Le rocher qui portait le château, et où courent aujourd'hui les maison de la Grand'rue, brillait d'un éclat extraordinaire par la réverbération de la lumière sur le taillis qui couronnait sa crête. La beauté et la fraîcheur de la matinée, le repos dont il venait de jouir après l'exercice salutaire de la veille et la vue grandiose et gracieuse en même temps qui se déroulait à son regard réveillèrent, dans l'esprit du prince les pensées les plus riantes et les plus généreuses.
Depuis longtemps il méditait la fondation d'une ville qui tiendrait en bride les cent barons remuants de la Bourgogne: il n'était arrêté dans l'exécution de son plan que par la difficulté de trouver un emplacement convenable. En ce moment, et pendant qu'il contemplait avec enthousiasme ce paysage, une inspiration traversa son esprit comme un éclair. " Pourquoi, s'écria Berchthold, ne construirais-je üas ma cité sur le rocher qui porte mon manoir? Par Saladin! je ne la bâtirai pas autre part! Le rempart commencera à mon castel et suivra le long de ce rocher à pic jusqu'à l'angle que forme du côté de la prairie de la Sarine, l'abaissement du rocher vis-à-vis le détour que forme la Sarine en s'avançant vers Loyes.
Mes bourgeois, je les veux libres et toujours armés, ils habiteront une ville franche! Je lui octroierai une charte comme longtemps il ne s'en est point octroyé. Mais à mes libres bourgeois il faut une bannière! Oui, quelles couleurs donnerai-je à ma ville franche?
En s'interrogeant ainsi, Berchthold fit un mouvement et jeta involontairement les yeux sur son costume qu'il n'avait pas encore honoré d'un regard.
Quelle fut sa surprise et son envie de rire à gorge déployée, en voyant son pourpoint et sont haut-de-chausses tout noirs, tout couverts de suie d'un côté, et tout blancs, tout enfarinés de l'autre.
Il s'approche de sa couche; le charbonnier ou la charbonnière n'avait rien trouvé de mieux pour composer un lit à leur hôte que d'ajuster deux sacs de charbon qu'ils avaient recouverts d'un sac de farine. Le côté que le prince avait appuyé sur le sac à charbon était noir, l'autre côté, qu'avait légèrement effleuré le sac de farine, s'était naturellement revêtu d'une couche blanche.
Le savoir-faire de ses hôtes dérida complétement le prince: "Par Saladin, dit-il, (c'était un jurement usité parmi les princes depuis la croisade), ma franche ville de Fribourg n'aura pas d'autres couleurs que celles du lit du charbonnier."
La véritable chronique d'où nous tirons ce fait s'arrête ici fort mal à propos selon nous, et ne dit point, comme elle le devrait, quelle récompense le duc accorda à ses hôtes, s'il agrandit la maisonnette hospitalière ou la dota d'un petit fonds de terre; s'il témoigna sa reconnaissance en pièces d'or, ou si peut-être il leur donna quelque office parmi les gens du château. Mais bien sûr qu'un prince si généreux ne laissa point sans marque aucune de gratitude, des gens qui l'avaient hébergé simplement, mais avec tant de bonne grâce et de cordialité.
Un peu d'histoire sur la ville de Fribourg
888 Fondation du royaume de Bourgogne démantellement de l'Empire carolingien.
1032 La Bourgogne est intégrée au Saint Empire romain germanique.
1091 Première fondation Zaehringen château fort du même nom.
1157 Fondation de Fribourg par le duc Berthold IV de Zaehringen.
1218 La ville passe à la famille des Kibourg.
1249 Octroi de la Handfeste, ou charte de franchises, par les comtes de Kibourg.
1277 Vente de la ville aux Habsbourg.
1403 Traité de combourgeoisie avec Berne (autre fondation des Zaehringen, créée en 1191).
1445 Recensement de la population fribourgeoise : "un peu plus de 10 000 habitants" (ville 5800 habitants; campagne 4600 habitants).
1452-1477 Fribourg sous la suzeraineté de la Savoie.
1476 Bataille de Morat. Fribourg demande son admission au sein de la Ligue des 8 cantons suisses.
1478 Fribourg se voit accorder l'immédiateté impériale.
1481 Fribourg et Soleure sont reçus dans le Corps helvétique des 8 Cantons.
1516 Paix perpétuelle de Fribourg entre les Confédérés et François Ier et début d'une politique helvétique de neutralité.
1627 Instauration d'une bourgeoisie privilégiée patriciat.
1781 Soulèvement contre le patriciat, emmené par Pierre-Nicolas Chenaux.
1798 Entrée des troupes françaises à Fribourg et chute de l'Ancien Régime instauration d'une démocratie centralisée.
1803 Acte de Médiation de Napoléon Bonaparte. Séparée officiellement de l'Etat, la Ville de Fribourg sera, cette année-là, la première capitale tournante de la Confédération suisse des XIX Cantons. Elle le sera une seconde fois en 1809.
1814-1830 Rétablissement patricien de la Restauration.
1817-1820 Emigration au Brésil et fondation de Nova Friburgo.
1830-1831 Fin de l'hégémonie patricienne et début de la Régénération Constitution libérale.
1847 Guerre du Sonderbund.
1848 Création de l'Etat fédéral Constitution fédérale.
1856-1862 Construction de la ligne ferroviaire Lausanne-Fribourg-Berne.
1872 Création de la Société des Eaux et Forêts Entreprises Electriques Fribourgeoises, dès 1915 (Groupe E dès 2006).
1889 Fondation de l'Université de Fribourg.
1892 Création de la Banque de l'Etat (actuelle Banque Cantonale de Fribourg 1996).
1938-1941 Construction des bâtiments universitaires de Miséricorde.
1950 Nouvelle politique gouvernementale d'encouragement à l'industrie.
1957 Fribourg fête le huitième centenaire de sa fondation.
1971 Reconnaissance du suffrage féminin. Ouverture du premier tronçon d'autoroute Berne-Fribourg-Vevey RN 12.
1981 Cinquième centenaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération. Inscription de l'égalité entre homme et femme dans la Constitution fédérale.
1991 Septième centenaire de la Confédération helvétique. Abaissement de la majorité civique à 18 ans.
1992 Jumelage de Fribourg avec Rueil-Malmaison (France).
1999 Nouvelle Constitution fédérale.
2004 Adoption par le souverain d'une nouvelle Constitution cantonale. Droit de vote pour les étrangers sur le plan communal.
2007 Huit cent cinquantième anniversaire de Fribourg.
Le château de Zähringen
Les ruines du château de Zähringen (en allemand : Zähringer Burg) sont ce qui reste du siège ancestral des Zähringer.
Il est situé sur le sommet d'une colline au nord-ouest du Rosskopf. Il est l'un des nombreux châteaux , villages et villes qui les ducs de Zähringen fondèrent dans le sud de l'Allemagne et en Suisse (entre autres: Fribourg-en-Brisgau, Fribourg (Suisse), Villingen, Neuchâtel, Berne, Thoune, Rheinfelden, Morat).
Au IVe siècle, pendant la période des grandes migrations, le sommet de la colline fut nivelé pour y pouvoir bâtir plus facilement une cité haute. Des chefs alémaniques y résidèrent avec ses gens jusqu'à ce que la cité fut abandonnée à la fin du Ve siècle.
Le toponyme Zähringen a été mentionné pour la première fois dans des notes prises peu de temps après la fin du premier millénaire. Cependant, il n'est pas clair sans équivoque s'ils se référent à une fortification en haut ou un village, à savoir ce qui est aujourd'hui le faubourg Zähringen de Fribourg.
La première mention qui se réfère sans laisser aucun doute au château est dans le Rotulus Sanpetrinus, un volumen de parchemin écrit en 1128 dans le monastère de St. Peter dans la Forêt Noire. Ce document fut écrit en latin et contient le passage apud Zaringen castrum (près du château de Zähringen).
Berthold II de Zähringen ordonna la construction d'un nouveau château sur le Schlossberg directement au bord du centre historique de Fribourg, parce que ce lieu était plus avantageux non seulement selon des critères commerciaux, mais aussi stratégiques. Il déménagea au nouveau château en 1091.
Lorsque le lignage des Zähringer était éteint, l'empereur Frédéric II confisqua le château comme fief en 1218.
Plus tard, entre 1275 et 1281, à la suite de disputes entre l'Empire et les comtes d'Urach concernant les possessions territoriales, le château fut détruit et reconstruit.
En 1422, le margrave de Bade acquit une partie du terrain.
Le château fut détruit définitivement pendant la guerre des Paysans allemands en 1525.
Ce qui est encore intacte est une grande tour ronde qui fut construite au 13ème siècle. Elle dispose d'une plate-forme d'observation qui est entouré par des merlons.
En 1815, la colline du château devint la propriété de Bade.
Aujourd'hui, le territoire appartient à la municipalité de Gundelfingen.
Sur la colline il y a aussi un restaurant. Depuis la salle à manger on a une belle vue sur la vallée.
Pour vous y rendre en voiture, vous devez monter la Pochgasse à Zähringen.
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Egger Ph.