Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 20 octobre 2009

Kaspersky : un passeport obligatoire pour surfer le web

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Eugène Kaspersky, le PDG de la célèbre société spécialisée en sécurité informatique, s’est récemment exprimé au cours d’un entretien recueilli par ZDnet Asia. Selon lui, la sécurité informatique devrait passer par la mise en place de passeports sans lesquels le surf sur la Toile serait tout simplement proscrit.

Plus précisément, M. Kasperky propose la mise en place d’une police internationale capable d’identifier les internautes où qu’ils se trouvent. Selon Eugène Kasperky, l’adresse IP n’est en effet pas une information tangible lorsqu’il s’agit de retracer l’activité d’une personne. Il prend notamment l’exemple de l’adresse IP d’un cyber café et l’impossibilité pour les autorités de déterminer l’utilisateur exact derrière une attaque. M. Kaspersky précise que dans la vie réelle si la voiture possède une plaque d’immatriculation, le conducteur, pour sa part, doit être en possession d’un permis. « Tout le monde devrait avoir une carte d’identité ou un passeport Internet », déclare-t-il avant d’ajouter : « l’Internet n’a pas été créé pour un usage public mais pour les scientifiques américains et l’armée américaine. Par la suite, (le réseau) a été introduit au public et c’était une erreur de le présenter de la même manière ». Ces propos ne manquent pas de créer la polémique, notamment auprès des défenseurs des libertés individuelles.

« J’aimerais changer le mode de fonctionnement de l’Internet en présentant des lois - des passeports Internet, une police Internet et des accords internationaux - afin de réguler les standards du web », affirme-t-il. Il ira même jusqu’à ajouter : « Et si certains pays ne sont pas d’accords ou ne respectent pas ce contrat, alors il suffira de les déconnecter ».

Face à de tels propos, Matt Zimmerman, avocat pour l’Electronic Frontier Foundation, une agence non gouvernementale luttant pour la liberté d’expression à l’ère numérique, explique qu’un tel scénario ne tiendrait pas la route notamment s’il était transposé dans la vie réelle. « Tous vos achats devraient être traçables, nous interdirions l’usage de la monnaie, nous placerions des caméras partout.... mais nous estimons que la vie privée est une valeur assez importante pour lutter contre tout cela ».

Qu’il s’agisse de la sécurité informatique ou du piratage, l’anonymat semble ainsi poser un problème de fond, l’adresse IP identifiant une machine et non un utilisateur. Sans s’avancer sur la mise en place d’une autorité Internet internationale ou d’un passeport dédié, l’on peut cependant se demander si demain, l’internaute ne sera pas obligé de montrer patte blanche avant de surfer sur la Grande Toile.
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Guillaume Belfiore