La Suisse sous-estime la menace de la guerre de l'information. C'est la conviction de Peter Regli, l'ancien chef des service de renseignements, aujourd'hui consultant en sécurité. Preuve : la dernière attaque informatique contre le département fédérale des affaires étrangères.
Pour défendre le pays, cet ancien divisionnaire voudrait bien exploiter le talent informatique des suisses. « On pourrait passer à l'offensive, en formant une unité de milice avec les cracs de l'économie privée, propose Regli. Ils feraient du service militaire et défendraient les intérêts nationaux du pays. Ils pourraient même effectuer des attaques informatiques s'il y a une volonté politique ! D'autres pays le font, alors pourquoi pas la Suisse ?»
La Chine disposerait de bataillons de hackers. L'Empire du milieu recrute massivement des spécialistes pour gagner la cyber guerre, selon différents rapports. Des batailles sur ce terrain ont déjà eu lieu ces dernières années. En 2007, lors des émeutes pro russes en Estonie, des attaques paralysent le réseau informatique du pays. En 2008, alors que le conflit entre la Géorgie et la Russie s'embrase, des serveurs géorgien tombent sous contrôle externe.
Dans ce contexte, une attaque contre la Suisse pourrait avoir des conséquences désastreuses. « Julio Tremonti, le ministre des finances italien, pourrait avoir l'idée de donner l'ordre aux services du renseignement d'infiltrer la place bancaire tessinoise pour obtenir des informations qu'il peut utiliser pour nous mettre d'avantage sous pression ! » Peter Regli se défend de peindre le diable sur la muraille. En tant qu'ancien chef des services secrets suisses, il aime bien « penser l'impensable ».
Moins alarmiste mais plus fataliste, Stéphane Adamiste, directeur d'Ilion, admet que « le risque zéro » n'existe pas. Ce directeur d'une société active dans la sécurité informatique ne s'étonne pas de l'attaque sur le réseau du DFAE. Selon lui, les administrations sont particulièrement vulnérables. « Elles ont pour vocation d'être plus ouvertes envers les citoyens qu'une banque, par exemple, dont le métier est de protéger les informations. »
Des pirates avait réussi en 2007 déjà une autre attaque contre le Département fédéral des affaires étrangères. L'enquête a été suspendue cet automne. Elle n'a rien livré. De mauvaise augure pour la nouvelle affaire qui embarrasse le DFAE. Gageons que ce ne sera pas la dernière fois que des pirates informatiques feront parler d'eux à Berne
.Pour défendre le pays, cet ancien divisionnaire voudrait bien exploiter le talent informatique des suisses. « On pourrait passer à l'offensive, en formant une unité de milice avec les cracs de l'économie privée, propose Regli. Ils feraient du service militaire et défendraient les intérêts nationaux du pays. Ils pourraient même effectuer des attaques informatiques s'il y a une volonté politique ! D'autres pays le font, alors pourquoi pas la Suisse ?»
La Chine disposerait de bataillons de hackers. L'Empire du milieu recrute massivement des spécialistes pour gagner la cyber guerre, selon différents rapports. Des batailles sur ce terrain ont déjà eu lieu ces dernières années. En 2007, lors des émeutes pro russes en Estonie, des attaques paralysent le réseau informatique du pays. En 2008, alors que le conflit entre la Géorgie et la Russie s'embrase, des serveurs géorgien tombent sous contrôle externe.
Dans ce contexte, une attaque contre la Suisse pourrait avoir des conséquences désastreuses. « Julio Tremonti, le ministre des finances italien, pourrait avoir l'idée de donner l'ordre aux services du renseignement d'infiltrer la place bancaire tessinoise pour obtenir des informations qu'il peut utiliser pour nous mettre d'avantage sous pression ! » Peter Regli se défend de peindre le diable sur la muraille. En tant qu'ancien chef des services secrets suisses, il aime bien « penser l'impensable ».
Moins alarmiste mais plus fataliste, Stéphane Adamiste, directeur d'Ilion, admet que « le risque zéro » n'existe pas. Ce directeur d'une société active dans la sécurité informatique ne s'étonne pas de l'attaque sur le réseau du DFAE. Selon lui, les administrations sont particulièrement vulnérables. « Elles ont pour vocation d'être plus ouvertes envers les citoyens qu'une banque, par exemple, dont le métier est de protéger les informations. »
Des pirates avait réussi en 2007 déjà une autre attaque contre le Département fédéral des affaires étrangères. L'enquête a été suspendue cet automne. Elle n'a rien livré. De mauvaise augure pour la nouvelle affaire qui embarrasse le DFAE. Gageons que ce ne sera pas la dernière fois que des pirates informatiques feront parler d'eux à Berne