La République helvétique est le nom qu'ont pris les cantons helvétiques, transformés en république unitaire, entre 1798 et 1803. Cette période de l'histoire de la Suisse est aussi appelée l'Helvétique. Son début marque la fin de l'Ancien Régime en Suisse et le début de la modernisation politique du pays.
Dépendante de l'appui des soldats révolutionnaires français, la République helvétique fut un échec : le 19 février 1803 les Suisses obtiennent de Bonaparte une nouvelle constitution organisée selon un modèle fédéral : l'Acte de médiation.
Le drapeau de la république helvétique
le sceau de la république helvétique
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Son apparition découle d'un processus entamé dès la Révolution française. Elle est en partie le résultat des luttes menées dans les cantons suisses contre les oligarchies urbaines. Mais elle est avant tout un régime politique imposé par la France voisine du Directoire.
En 1797, Pierre Ochs et Frédéric-César de La Harpe tentent de convaincre le général Bonaparte de susciter une révolution en Suisse. Les appels à la révolution venus de France ont peu d'échos dans les cantons helvétiques. Seul Vaud se soulève partiellement. Le 24 janvier 1798, la « République lémanique » est instaurée à Lausanne après un soulèvement pacifique.
Peu après, suite à un incident mineur, les troupes françaises pénètrent en Pays de Vaud, puis occupent toute la Suisse.
Le 28 mars 1798, le commissaire français Lecarlier convoque à Aarau une assemblée nationale chargée d'adopter la constitution, ou livret helvétique (Helvetisches Büchlein), calquée sur le modèle français. L'époque de l'Helvétique s'étend du 12 avril 1798 au 10 mars 1803.
Les institutions
Un parlement bicamériste (deux chambres)
Un gouvernement (directoire)
Une cour de justice supérieure
Membres du directoire
David Ludwig Bay
Johann Dolder
Pierre-Maurice Glayre
Frédéric-César de La Harpe
Lukas Legrand
Urs Viktor Oberlin
Peter Ochs
Alphons Pfyffer
Ministres
Hans Konrad Finsler, finance
Albrecht Rengger, intérieur
Philipp Albert Stapfer, arts et sciences
Structure du territoire
Dans la République helvétique, les cantons, pratiquement souverains avant cela, ont été réduits à de simples régions administratives. Afin de démanteler les anciennes structures, de nouvelles frontières cantonales ont été établies.
Zurich, Lucerne, Fribourg, Soleure, Bâle et Schaffhouse, cantons-ville, restent intacts.
Berne, Oberland, Léman et l'Argovie sont obtenus par la subdivision du canton de Berne.
Le canton de Waldstätten est créé par réunion de Uri, Schwyz, Unterwald et Zoug.
Le canton de Linth est créé à partir de Glaris et de ses « bailliages communs » (Gaster, Sargans, Werdenberg).
Le canton du Säntis est créé à partir de Appenzell, de ses pays alliés et de Saint-Gall.
Baden, Bellinzone, Lugano et la Thurgovie sont issus d'autres « bailliages communs ».
La Rhétie et le Valais sont créés à partir des « pays alliés ».
Les communes sont dégradées au rang d'unités administratives. Leurs droits sont uniformisés et les prérogatives des communes urbaines démantelées.
La République helvétique introduit également les districts, unités administratives à haute importance pour les analyses statistiques jusqu'en 1950.
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Monnaie de la république helvétique
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L'Helvétie est l'une des trois républiques suisses imaginées en 1798
Elle était censée réunir la partie nord de la Suisse, de Berne à Schaffhouse et Saint-Gall. Les deux autres républiques étaient la Tellgovie, regroupant la Suisse centrale et les canton des Grisons ligues grisonnes et la Rhodanie qui couvrait la Suisse romande et le Tessin.
Cette partition, décidée en mars 1798 par le général Brune, provoqua un tollé général et fut révoquée le 22 mars.
La constitution de la République helvétique sera adoptée le 28 mars 1798.
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Structure territoriale de la République helvétique jusqu'à l'annexion des Grisons en avril 1799
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Structure territoriale de la République helvétique après la Deuxième Constitution helvétique 1802
Egger Ph.