Le Conseil fédéral envisage de diminuer la limite acceptable de radon, un gaz radioactif.
La population devrait être mieux protégée contre le radon, un gaz radioactif présent dans la nature. La valeur limite de concentration devra être revue à la baisse. Et des travaux d'assainissement des bâtiments s'annoncent nécessaires.
Le Conseil fédéral a approuvé mercredi un nouveau plan national d'action de protection contre le radon, d'une durée de huit ans. Ce gaz, qui peut s'infiltrer par les défauts d'étanchéité de l'enveloppe des bâtiments et s'accumuler dans l'air ambiant, est la deuxième cause de cancer du poumon (10% des cas) après le tabagisme.
Le risque de développer la maladie s'accroît avec la concentration de gaz et la durée d'exposition. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la concentration ne devrait pas dépasser 300 becquerels par mètre cube (Bq/m3) dans les bâtiments. La valeur limite suisse actuelle - 1000 Bq/m3- devra donc être reconsidérée, note le Conseil fédéral.
Tout le territoire helvétique est concerné par le problème du radon. Le nombre de contrôles dans les écoles et les bâtiments publics devra être augmenté. Les prescriptions de construction devront en outre être renforcées.
La protection contre le gaz devra systématiquement être prise en compte pour les nouveaux bâtiments. Les plus anciens devront être rénovés. Selon les experts, les assainissements devraient être multipliés par dix. Le plan d'action prévoit en outre des campagnes d'information. Le Conseil fédéral proposera les mesures législatives nécessaires entre 2012 et 2014.
ATS