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jeudi 5 janvier 2012

A la recherche de flocons identiques

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On a souvent dit que chaque flocon avait une forme unique. Ce mythe est menacé de fonte depuis la publication d'un chercheur américain.

Elle s’est fait attendre, désirer même. Mais elle a fini par tomber en masse. Depuis quelques semaines, dans les Alpes, on skie non plus sur de la neige artificielle mais sur de la vraie neige.

Le coeur d’un flocon a pour base un grain de poussière sur lequel les premières molécules d’eau viennent se déposer. Les autres molécules commencent à s’accrocher entre elles, en suivant un motif hexagonal. Les flocons se forment dans les nuages à partir de ces cristaux qui se ramifient par la suite en branches.

La taille et la forme des flocons varient selon les conditions de température, d’humidité, des turbulences et des vents régnant lors de leur formation. L’Organisation mondiale de la météorologie (OMM) les a classés en dix familles. Il y a bien sûr les étoiles tant représentées mais aussi les plaquettes, les colonnes, les aiguilles, les dendrites spatiales, les boutons de manchettes, les particules irrégulières, les grésils, les granules de glace et la grêle. Sans être nivologue, à l’aide d’une loupe, on peut facilement les identifier. Bref, la diversité des flocons n’échappe à personne.

Mais est-il exact qu’il ne peut y avoir deux flocons identiques, comme nous l’avons tous appris à l’école? Pour répondre à cette question, Kenneth Libbrecht, grand bonhomme dans le petit monde de la nivologie, donne une réponse de Normand: «Cela dépend de ce que vous entendez par flocon de neige et par différent!».

Le professeur de physique au California Institute of Technology, considéré comme la référence mondiale dans le domaine de la formation des flocons, ne se dérobe cependant pas.

«Non, il n’existe pas une quelconque loi physique qui empêcherait des flocons d’être identiques», poursuit-il. D’un point de vue strictement théorique, il est envisageable d’en repérer un jour deux identiques mais le phénomène est hautement improbable. Cette réponse — pas impossible mais improbable — résulte d’années de recherche.

En effet, Kenneth Libbrecht a observé des flocons prélevés dans différentes parties des Etats-Unis. Plus de 10′000 photographies de cristaux de glace ont été répertoriées dans son inventaire. Grâce à cette banque de données, le nivologue a pu mettre en évidence une des facettes du processus de développement des flocons: son extrême diversité.

A l’aide d’une comparaison, le scientifique tente de vulgariser ses observations: «Il y a un nombre limité de façons de disposer une poignée de briques. Mais si vous avez un grand nombre de briques, le nombre de combinaisons croît très rapidement. Avec une grande quantité de briques, vous pouvez construire une allée, un trottoir ou encore une maison».

Or, les molécules d’eau dans un flocon sont comme les briques de la métaphore. Lorsque leur nombre s’accroît, les combinaisons possibles augmentent à une vitesse incroyable. Un flocon ordinaire compte une centaine d’embranchements et d’arrêtes. Le nombre de leurs combinaisons possibles est donc de 100×99x98×97…x3×2x1. Soit un nombre qui dépasse de loin le nombre estimé d’atomes dans l’univers.

A vos loupes cet hiver si cette théorie vous laisse sceptique…

Geneviève Grimm-Gobat