Le futur quartier d'innovation de Fribourg va prendre possession de l'ancien site de la brasserie Cardinal
Le premier coup de pioche symbolique du parc Cardinal a été donné pour déposer les 150 idées proposées par le public.
De mi-décembre à fin-février, la population a eu la possibilité de faire des propositions de développement pour ce futur quartier d'innovation qui s'étendra sur près de 53'000 mètres carrés, à deux pas de la gare, au centre-ville de Fribourg. Pas moins de 150 idées, dont plusieurs issues de professionnels, ont été déposées.
«Ces idées disent l'immense réserve de génie créatif que recèle le canton, c'est sur elle que repose la viabilité du parc Cardinal», a dit devant la presse le directeur cantonal de l'économie Beat Vonlanthen.
Le directeur de la promotion économique Jean-Luc Mossier et son équipe ont classé les projets par thèmes et les ont ensuite répartis en deux catégories, ceux provenant de professionnels et ceux lancés par le grand public, dont une classe d'un cycle d'orientation.
Du lourd
Une dizaine a été retenue et primée dans chaque catégorie. Parmi les professionnels, il y en a six qui seront quasi sûrement réalisés, a précisé M.Mossier. Il a cité en particulier le projet de Centre de formation dédié à la production biopharmaceutique. Selon lui, «c'est du lourd». Si ça se fait, ce sera un instrument phare de la promotion économique pour les 10 ans à venir.
L'Université et l'Hôpital cantonal ont proposé de leur côté un centre d'intégration en santé humaine. Il y a aussi par exemple un projet de centre de compétence, de recherche et de formation en technologie des matières plastiques.
Du grand public sont venues des idées qui ne sont pas nécessairement réalisables telles quelles. Mais qui peuvent donner des impulsions. Le député Vert Laurent Thévoz a proposé de faire en sorte que le parc soit animé entre 07h00 et 20h00 grâce à une succession d'activités aussi variées que possible.
Ferme urbaine
En plus des activités scientifiques, il y verrait bien des activités artistiques actuellement «mal logées» à Fribourg, tels le centre d'art contemporain Fri-Art, caché en basse-ville, ou encore la bibliothèque multiculturelle et pourquoi pas une ferme urbaine.
Alors que le canton et la ville ne sont pas encore entrés officiellement en possession du terrain - ce sera chose faite le 6 juin - le projet commence à sortir des limbes. «Evidemment, on aimerait tous savoir de quoi les bâtiments auront l'air, ce qu'il y aura dedans et la couleur des sièges», a dit le conseiller d'Etat Maurice Ropraz.
«Mais la démarche est évolutive et nous travaillons sans filet», a-t-il ajouté. Le projet de collaboration avec l'EPFL avance, lui a fait écho M.Vonlanthen. Mais pour le moment, c'est motus et bouche cousue.