Le Soleil se lèvera vers 5 h 45 à l'azimut 55 degrés, au sommet du Moléson (FR), mercredi prochain. Et c'est là, ou sur un sommet alpin, préalpin ou jurassien - en tous les cas le plus haut possible et le sommet du Mont-Blanc serait dès lors parfait - qu'il faudra se trouver pour avoir une chance d'observer le transit de Vénus devant le Soleil, second et dernier du siècle.
L'Europe, cette fois, est en position défavorable et les heureux observateurs seront ceux du continent nord-américain et, mieux encore, les habitants sous les fuseaux horaires du Pacifique. Alors qu'en 2004, le transit s'est produit à travers les quadrants inférieurs du Soleil, cette fois, il débutera à mi-hauteur du quadrant supérieur gauche et, en Europe, seule la fin de la course dans le quadrant supérieur droit sera visible. Les prochains passages auront lieu le 11 décembre 2117 et le 8 décembre 2125. Les passages équivalents à 2004-2012 auront lieu les 11 juin 2247 et 9 juin 2255, soit après un intervalle de 243 ans.
Le prochain aura lieu en 2117
En heure locale suisse et pour la zone TU 2, le phénomène débutera 3 minutes après minuit, mercredi, avec l'abord du disque solaire par la planète rouge. La traversée s'achèvera entre 6 h 37 et 6 h 55, le Soleil étant à peine au-dessus de l'horizon Est dans nos régions. En 2004, la totalité du passage avait été visible, ce qui n'était pas arrivé depuis celui de 1283 (mais alors personne, très probablement, ne l'avait observé) et ne se reproduira qu'en 2247.
L'événement de 2004 avait été suivi par d'innombrables observateurs dans toute l'Europe, notamment par des élèves de très nombreux collèges qui avaient ensuite publié leurs photos sur Internet. C'est au tour, cette fois, des élèves de la zone Pacifique de jouer. Des programmes sont d'ailleurs prévus de longue date notamment à Tahiti (F) et à Hawaii (USA) et nombre d'astronomes amateurs ne manqueront pas de s'y rendre puisque près de 6 heures d'observation devraient y être possibles. Des applications pour les smartphones sont déjà disponibles qui permettront d'échanger des photographies. La NASA, pour sa part, diffusera des images à partir de webcams.
Les transits de Vénus ne sont possibles qu'au début du mois de décembre ou début juin lors que les noeuds orbitaux de la planète se trouvent en face du Soleil. Si la deuxième planète du système solaire atteint la conjonction inférieure à ce moment-là, alors il y a un transit. Ces derniers reviennent avec des intervalles de 8 et 121,5 et 8 et 105,5 ans. Les prochains auront donc lieu en en 2117 et 2125.
Evénement de première importance
Le transit n'est pas seulement un événement rare, c'est aussi un événement astronométriquement de première importance, du moins historiquement. C'est l'astronome anglais Edmund Halley (1656-1742)qui le premier se rendit compte que le transit pouvait être utilisé pour mesurer la distance de la Terre au Soleil et prendre ainsi la mesure des dimensions du système solaire en utilisant les lois établies par Kepler (1571-1630). Malheureusement, sa méthode ne peut pas être exacte en raison de la perturbation introduite par la diffraction atmosphérique dans la mesure du moment du contact entre les bords des deux disques. Néanmoins, les expéditions d'observation du XVIIIe siècle ont pu donner aux astronomes des valeurs de distance proches des quelque 150 millions de km mesurés par la suite.
Première de la série, la planète Mercure peut également «transiter» par le Soleil. Comme elle tourne plus rapidement, elle fournit 13 ou 14 transits par siècle, non loin du 8 mai et du 10 novembre. En novembre, Mercure est à son périhélie - son point le plus éloigné du Soleil - et son disque est alors minuscule avec 10 secondes d'arc, donc d'un diamètre apparent près de 200 fois inférieur à celui du Soleil. Elle n'est guère plus grande en mai avec 12 seconde d'arc. Le phénomène est pratiquement invisible sans instrument alors qu'un transit de Vénus peut être vu à l'oeil nu - à travers un filtre, bien évidemment.
L'Europe, cette fois, est en position défavorable et les heureux observateurs seront ceux du continent nord-américain et, mieux encore, les habitants sous les fuseaux horaires du Pacifique. Alors qu'en 2004, le transit s'est produit à travers les quadrants inférieurs du Soleil, cette fois, il débutera à mi-hauteur du quadrant supérieur gauche et, en Europe, seule la fin de la course dans le quadrant supérieur droit sera visible. Les prochains passages auront lieu le 11 décembre 2117 et le 8 décembre 2125. Les passages équivalents à 2004-2012 auront lieu les 11 juin 2247 et 9 juin 2255, soit après un intervalle de 243 ans.
Le prochain aura lieu en 2117
En heure locale suisse et pour la zone TU 2, le phénomène débutera 3 minutes après minuit, mercredi, avec l'abord du disque solaire par la planète rouge. La traversée s'achèvera entre 6 h 37 et 6 h 55, le Soleil étant à peine au-dessus de l'horizon Est dans nos régions. En 2004, la totalité du passage avait été visible, ce qui n'était pas arrivé depuis celui de 1283 (mais alors personne, très probablement, ne l'avait observé) et ne se reproduira qu'en 2247.
L'événement de 2004 avait été suivi par d'innombrables observateurs dans toute l'Europe, notamment par des élèves de très nombreux collèges qui avaient ensuite publié leurs photos sur Internet. C'est au tour, cette fois, des élèves de la zone Pacifique de jouer. Des programmes sont d'ailleurs prévus de longue date notamment à Tahiti (F) et à Hawaii (USA) et nombre d'astronomes amateurs ne manqueront pas de s'y rendre puisque près de 6 heures d'observation devraient y être possibles. Des applications pour les smartphones sont déjà disponibles qui permettront d'échanger des photographies. La NASA, pour sa part, diffusera des images à partir de webcams.
Les transits de Vénus ne sont possibles qu'au début du mois de décembre ou début juin lors que les noeuds orbitaux de la planète se trouvent en face du Soleil. Si la deuxième planète du système solaire atteint la conjonction inférieure à ce moment-là, alors il y a un transit. Ces derniers reviennent avec des intervalles de 8 et 121,5 et 8 et 105,5 ans. Les prochains auront donc lieu en en 2117 et 2125.
Evénement de première importance
Le transit n'est pas seulement un événement rare, c'est aussi un événement astronométriquement de première importance, du moins historiquement. C'est l'astronome anglais Edmund Halley (1656-1742)qui le premier se rendit compte que le transit pouvait être utilisé pour mesurer la distance de la Terre au Soleil et prendre ainsi la mesure des dimensions du système solaire en utilisant les lois établies par Kepler (1571-1630). Malheureusement, sa méthode ne peut pas être exacte en raison de la perturbation introduite par la diffraction atmosphérique dans la mesure du moment du contact entre les bords des deux disques. Néanmoins, les expéditions d'observation du XVIIIe siècle ont pu donner aux astronomes des valeurs de distance proches des quelque 150 millions de km mesurés par la suite.
Première de la série, la planète Mercure peut également «transiter» par le Soleil. Comme elle tourne plus rapidement, elle fournit 13 ou 14 transits par siècle, non loin du 8 mai et du 10 novembre. En novembre, Mercure est à son périhélie - son point le plus éloigné du Soleil - et son disque est alors minuscule avec 10 secondes d'arc, donc d'un diamètre apparent près de 200 fois inférieur à celui du Soleil. Elle n'est guère plus grande en mai avec 12 seconde d'arc. Le phénomène est pratiquement invisible sans instrument alors qu'un transit de Vénus peut être vu à l'oeil nu - à travers un filtre, bien évidemment.
AP