Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 7 juin 2012

L'Islam


L'islam (arabe : الإسلام) est une religion abrahamique articulée autour du Coran, que le dogme islamique considère comme le recueil de la parole de Dieu (arabe : الله, Allah) révélée à Mahomet, considéré par les adhérents de l'islam comme le dernier prophète de Dieu, au VIIe siècle en Arabie. Un adepte de l'islam est appelé un musulman. L'islam a pour fondement et enseignement principal le tawhid (monothéisme, unicité), c'est-à-dire qu'elle revendique le monothéisme le plus épuré où le culte est voué exclusivement à Dieu.

La religion musulmane se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus3. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim), c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.

Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés du judaïsme et du christianisme, tout en considérant qu'ils sont, dans leurs écritures actuelles, le résultat d'une falsification partielle : le Suhuf-i-Ibrahim (les Feuillets d'Abraham), la Tawrat (le Pentateuque ou la Torah), le Zabur de David et Salomon (identifié au Livre des Psaumes) et l'Injil (l'Évangile).

Outre le Coran, la majorité des musulmans se réfère à des transmissions de paroles, actes et approbations de Mahomet, récits appelés hadiths. Cependant, les différentes branches de l'islam ne s'accordent pas sur les compilations de hadiths à retenir comme authentiques. Le Coran et les hadiths dits « recevables » sont deux des quatre sources de la loi islamique, la charia, les deux autres étant l'unanimité (ijma’) et l'analogie (qiyas).

En 2009, le Pew Research Center estime que l'islam comprend 1,57 milliard de fidèles, appelés « musulmans », ce qui en fait la seconde du monde par le nombre de fidèles, après le christianisme et devant l'hindouisme. C’est, chronologiquement parlant, le troisième grand courant monothéiste de la famille des religions abrahamiques, après le judaïsme et le christianisme avec lesquels il possède un certain nombre d'éléments communs.

L’islam se répartit en plusieurs courants, notamment le sunnisme, qui représente entre 80 et 85 % des musulmans, et le chiisme rencontré principalement en Irak et en Iran. Ces deux courants se combattent depuis leur origine.

La religion musulmane a été désignée autrefois en français par le mot islamisme (comme judaïsme, christianisme, bouddhisme, animisme, etc). Mais ce terme tend à être remplacé par celui d'« islam », le mot « islamisme » s'étant spécialisé pour désigner les courants politiques radicaux ou non du revivalisme musulman. Le mot Islam, qui peut alors porter une majuscule, a toutefois aussi en français un sens différent : il désigne, au-delà de la religion proprement dite avec sa foi et son culte, une puissance politique et un mouvement de civilisation général.


Le mot « islam » est la translittération de l’arabe الإسلام, islām écouter, signifiant : « soumission », « allégeance », sous-entendant « à Dieu ». Il s'agit d'un nom d'action (en arabe اسم فعل ism fi'l), dérivé d'un radical sémitique, s.l.m qui désigne l'acte de se soumettre d'une manière volontaire, de faire allégeance.

Le mot « islam » avec une minuscule désigne la religion dont le prophète est Mahomet. Le terme d'« Islam » avec une majuscule désigne l'ensemble des peuples musulmans, la civilisation islamique dans son ensemble mais ne fait plus partie du langage courant.

Le nom d'agent (en arabe اسم فاعل ism fā'il) dérivé de cette racine est مُسْلِم muslim « celui qui se soumet », à l'origine du mot français musulman. Le mot « Musulman » avec une majuscule désignait au sein de l'ex-Yougoslavie une des communautés nationales et la désigne encore dans certains des États qui en sont issus.

L'adjectif « islamique » qualifie tout ce qui se rapporte à l'islam en tant que religion et en tant que civilisation. L'islamisme est une doctrine politique qui vise à l'expansion de l'islam.

On trouve aussi, particulièrement dans les anciens romans de chevalerie, les termes mahométisme et mahométan, qui sont tombés depuis plus d'un siècle en désuétude. Leur usage actuellement, sans être insultant, prend le sens péjoratif de religion étrangère, inactuelle et surannée.



Carte des pays dont la communauté musulmane représente plus de 10 % de la population. En vert, les pays à majorité sunnite, en rouge, ceux à majorité chiite, et en bleu, ceux à majorité ibadiste.




En 2011, l'islam comporte 1,57 milliard de croyants, c'est-à-dire 22,5 % de la population mondiale. La diffusion de l'islam, hors du monde arabe, s'explique par les migrations et les conversions.

L'islam est la seule religion dont le nom figure dans la désignation officielle de plusieurs États, sous la forme de « République islamique ». Toutefois, ces États ne sont pas les seuls où l'imbrication du civil et du religieux est conforme à ce que veut la charia comme en Arabie saoudite.

Il peut se produire une confusion entre Arabes et musulmans, principalement à cause de deux facteurs : l'origine arabe de l'islam et la place centrale qu'occupe la langue arabe dans cette religion. Il y a environ 300 millions d'Arabes, dont la grande majorité est musulmane. Au final, 20 % des musulmans vivent dans le monde arabe, un cinquième sont situés en Afrique subsaharienne, et la plus grande population musulmane du monde est en Indonésie. D'importantes communautés existent au Nigeria, Bangladesh, Afghanistan, Pakistan, en Iran, en Chine, en Europe, dans l'ancienne Union soviétique, et en Amérique du Sud. Il y a trois millions de musulmans aux États-Unis représentant 1 % de la population américaine et environ 2,1 millions en France18 selon l'INED et l'INSEE, principalement issus de l'immigration auxquels il faut ajouter les conversions, dont le nombre est très difficile à déterminer d'autant qu'il y a des conversions en sens inverse et des apostats.

Les piliers de l'islam sont les devoirs incontournables que tous les musulmans doivent appliquer. Les plus notables et respectés sont au nombre de cinq. Ces devoirs ne sont pas explicitement soulignés dans le Coran mais rapportés dans un hadith prophétique : « L'islam est bâti sur cinq piliers » :

 La foi en un Dieu unique (tawhid), Allah, et la reconnaissance de Mahomet comme étant son prophète
 L'accomplissement de la prière quotidienne, la salat
 La charité envers les nécessiteux, la zakât
 Le respect du jeûne lors du mois de ramadan
 Le hajj, le pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans sa vie, si on en a les moyens matériels et physiques.

La chahada (« déclaration de foi »), qui représente une partie credo islamique, consiste en une phrase très brève : « Je témoigne qu’il n’y a de vraie divinité qu'Allah et que Mahomet est Son messager. »


Mahomet a défini la croyance (ou la foi) par une parole qui signifie : « La foi (Iman) est que tu croies en Dieu, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers et en la réalité du jour dernier et que tu croies en la réalité de la destinée, qu'elle soit relative au bien ou au mal ».

Dans la jurisprudence religieuse, l'adhérent à l'islam est nommé mouslim (musulman) et l'adhérant à l'iman est nommé mou'min (croyant), sans pour autant faire de dissociation entre les deux car ces deux termes sont jugés indissociables et complémentaires du point de vue religieux.

En effet, l'imam Abou Hanifah (mort en 150H/767G) a explicité la position musulmane concernant le rapport entre l'iman et l'islam en ces paroles: « Ils sont comme le revers et le plat de la main », c'est-à-dire qu'ils sont inséparables, et par conséquent tout musulman (mouslim) est considéré comme croyant (mou'min) et vice-versa.

Les juristes musulmans ont dit que sans une acceptation totale de la foi (iman) par le cœur, l'appartenance de quiconque à l'islam est invalide. De même, toute conversion à l'islam n'est valable que par la foi (iman) dans le cœur et additionnée de la prononciation verbale des deux « témoignages de foi » (Ach-Chahadah) à savoir par exemple « Je témoigne qu'il n'y a de vraie divinité que Dieu et je témoigne que Mouhammad est le Prophète de Dieu ». Cependant, il existe plusieurs degrés de croyants (mou'minoun).

Dans l'islam, la croyance et la pratique sont intimement liées. En effet, les versets coraniques décrivent souvent le croyant mou'min comme étant « celui qui croit et pratique de bonnes œuvres ». Bien évidemment, il est alors question du mou'min complet. Toutefois ce lien met en lumière le fait que la spiritualité et l'action sont donc deux éléments fondamentaux qui participent de l'être du croyant. Les actes sont donc le reflet de la foi.

Allah




Allah écrit en arabe




Le fondement doctrinal de l'islam est que Dieu (Allah en arabe) est unique. L'unicité de Dieu (tawhid) se décompose en trois branches :

 L'unicité dans la Seigneurie (tawhid ar-Rouboubiya)

(Ou, la foi en la seigneurie d'Allah) C’est le fait de reconnaître les œuvres spécifiques à Allah (tel le fait de donner la vie, la mort, la subsistance...). Reconnaître Allah comme Seigneur c’est lui reconnaître :
 - La création, Allah est Le seul Créateur
 - La royauté, Allah est Le seul à détenir la royauté
 - La gérance, Allah est Le Seul à gérer la création
 L'unicité dans l'adoration (tawhid al Oulouhiya)

(Ou, la foi en la divinité d'Allah) C’est le fait de vouer tout acte d’adoration à Allah, en toute exclusivité.

« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent »

(Coran. Sourate 51, verset 56)

L’adoration telle que la définit Ibn Taymiyya est :

« Un terme qui englobe tout ce qu’Allah aime et agrée comme œuvre apparente ou cachée »
 L'unicité dans les noms et attributs (tawhid al asma wa sifat)

(Ou, la foi en ses noms et attributs) Allah dans le Coran s’est attribué des noms et des caractères, tout comme Mahomet dans sa sounna (traditions) a attribué à Allah des noms et des caractères, que tout musulman se doit d'accepter.

- Tous les noms d’Allah sont parfaits puisque chacun d’entre eux désignent un caractère qui est lui aussi au summum de la perfection. C’est pourquoi les musulmans doivent invoquer Allah par ces noms-là.

- Les attributs d’Allah sont tous parfaits, sans aucune faille.

« C’est à ceux qui ne croient pas en l’au-delà que revient le mauvais qualificatif, tandis qu’à Allah Seul est le qualificatif suprême et c’est Lui le Tout Puissant et le Sage »

(Coran. Sourate 16, verset 60)

Exemples de noms et attributs d'Allah : al-Wahid (l'unique) al-Rahmane (le miséricordieux) al-Rahime (le tout-miséricordieux) al-Afou (le tout-clément) al-Awal (le premier) al-Akhir (le dernier).

Ces trois branches de l'unicité sont indissociables et forment à elles trois, le Tawhid, ou le premier pilier de la foi.

Les théologiens musulmans affirment que les versets qui donneraient en apparence des organes ou un emplacement à Allah ne doivent pas faire sujet de comparaison avec une créature.

Dieu est décrit dans le Coran à plusieurs reprises. À titre d'exemple, les versets suivants :

« Dis : "Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui". »

(Coran. Sourate 112)

« Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même "al-Qayyum". Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. Son Trône "Kursiy" déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand. »

(Coran. Sourate 2, verset 255)

Selon un hadith, il est mentionné que Allah a quatre-vingt-dix-neuf noms parfaits (asma'ou l-Lahou l-housna) révélés par Dieu, qui permettent au musulman qui les connaitrait par cœur et les utiliserait, d’entrer au paradis. Le Coran cite des noms/attributs comme al-'ahad (Celui Dont les perfections sont sans rapport avec les caractéristiques des créatures) ou ar-rabb (Celui à Qui nous nous devons d’obéir), Al-Malik (Celui à Qui ce monde appartient en réalité et en totalité et Celui Dont la domination est absolue et exempte de toute imperfection) qui ne sont pas cités dans le hadith précédant. Un autre hadith affirme qu’Allah possède un nom inconnu des gens du commun. Selon une version de ce hadith, ce nom est qualifié de الأعظم "Al-Adham" qui veut dire "le plus grand" ou "le plus noble".

Le Coran affirme l'existence des anges, qui sont les « messagers » d'Allah et qui sont reliés, ou identifiés, à des attributs et Noms divins, notamment les 99 Noms d'Allah. L'ange Gabriel joue un rôle d'une importance considérable en islam. Les anges exécutent ou transmettent les ordres d'Allah. L'« invocation des anges » est rigoureusement orthodoxe en islam en vertu du verset coranique: « Invoquez Dieu par Ses Noms » (Coran, 7:180).

Selon la doctrine musulmane, les écritures révélées sont au nombre de 104, dont les plus connues sont le Coran (qour’ân) révélé à Mahomet, la Torah (tawrât) révélée à Moïse, les Psaumes (zaboûr) révélés à David, l'Évangile (injîl) révélé à Jésus. Selon les musulmans, le Coran est le dernier des livres révélés, car Mahomet est pour eux le dernier prophète et, de toutes ces écritures révélées, seul le texte du Coran demeure intact24. Le texte des autres livres révélés aurait été falsifiés sur Terre et préservés dans les cieux.


Le Coran (القرآن al qourān, « lecture ») est le livre le plus sacré des musulmans. C'est le premier livre connu à avoir été écrit en arabe, qu'il a contribué à fixer. Les musulmans le considèrent comme la parole de Dieu, transmise à Mahomet. Étant illettré, ce sont certains de ces compagnons lettrés par exemple Zaid ibn Thabit, qui ont mis par écrit les versets du Coran au fur et à mesure des révélations qu'eut Mahomet. Ces versets étaient écrits sur des feuillets, pièces de cuir, os plats prélevés de carcasses d'animaux. En somme, tout support sur lequel les scribes pouvaient écrire les versets que Mahomet dictait.

C'est le calife et ami de Mahomet, Abou Bakr As-Siddiq, qui, peu après la mort du prophète de l'islam, met Zaid ibn Thabit à la tête d'un comité ayant pour but de réunir tous les versets écrits de son vivant pour en faire un seul ouvrage. Afin d'éliminer tous risques d'erreurs, le comité n'accepta que les écrits qui avaient été rédigés en présence de Mahomet et exigea deux témoins fiables à l’appui, qui avaient réellement entendu Mahomet réciter les versets en question. C'est le troisième calife également ami de Mahomet, Outhman (calife entre l’an 23 et l’an 35 de l’Hégire) qui demanda qu’on en fasse plusieurs copies reliées.

Selon le récit religieux musulman, cette transmission de l'archange Gabriel à Mahomet aurait eu lieu de manière fragmentaire par voie auditive, par la voie du rêve prophétique ou par la voie de "l'inspiration divine" (wahy), durant une période de vingt-trois ans. Après des débats houleux, le calife al-Mamum à Bagdad, vers 820 proclame le Coran, manifestation de l'attribut de Allah appelé "Kalam de Allah", par dogme, incréé, éternel et inimitable. Le débat se prolongera jusqu'au IXe siècle. Ibn Hanbal, aux prises avec une véritable inquisition musulmane, ayant assigné le rôle des autres écrits  hadith, sunna déclare finalement le Coran incréé de la première à la dernière page. Il ne peut donc pas avoir été écrit, précédé, ni prolongé. Son origine n'est pas humaine. La seule étude du texte se résume à l'apprendre par cœur et à en rechercher le sens transmis, et à le mettre en pratique. Il est au cœur de la pratique religieuse de chaque musulman. Pour celui-ci, le Coran est un livre saint qui n'a pas subi d'altération après sa révélation, car Dieu a promis que ce livre durerait jusqu'à la fin des temps : le texte ainsi que sa signification sont préservés sur Terre, c'est-à-dire qu'ils existent est sont détenus par la majorité selon un hadith de Mahomet, mais cela n'empêche en rien l'existence de mauvaises interprétations chez ceux qui ne sont pas "versés dans la science".

Le Coran est divisé en cent quatorze chapitres nommés sourates, de longueurs variables. Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés âyât (pluriel de l'arabe âyah, « preuve », « révélation »). L'ordre des versets et sourates tel qu'on le connaît a été dicté par Mahomet.

La plupart des musulmans ont un grand respect pour le Coran et font les ablutions, c'est-à-dire se lavent comme pour faire les prières, avant de le lire. Les vieux exemplaires sont brûlés, et non détruits comme du vieux papier. Le statut théologique du texte le met en effet à l'écart de toute autre chose : le texte contenu dans le livre est censé être une manifestation de la puissance de Dieu et est considéré par les musulmans comme un miracle accordé à leur prophète.

La plupart mémorisent au moins une partie du Coran dans sa langue originale, l’arabe. Cette partie correspond aux versets nécessaires pour faire les prières quotidiennes. Ceux qui ont mémorisé le Coran en entier sont connus sous le nom de hāfiz. Il existe plusieurs traductions du Coran de l’arabe en langues étrangères. Certains musulmans pensent que le Coran n'existe que dans sa version originale en langue arabe et que les traductions étant d’origine humaine sont imparfaites et faillibles et aussi en raison de caractéristiques polysémiques proprement intraduisibles de l’arabe, et enfin parce que le contenu aurait été inspiré juste dans cette langue. Ils considèrent donc les traductions comme des commentaires ou des interprétations de sa signification, et non comme le Coran lui-même. De nombreuses versions modernes présentent le texte arabe sur une page et la traduction sur la page lui faisant face. Selon certains enseignants de l'université Al-'Azhar du Caire, penser à reproduire le Coran dans une langue autre que l’arabe est en soi un péché, mais l’explication et l’explicitation du livre dans toute autre langue que l’arabe ou en arabe (afin de faire comprendre le texte original) sont permis s’il est réalisé par quelqu’un comprenant non pas les mots selon la langue mais selon les règles de la religion.


Les musulmans considèrent que l’envoi des prophètes est une clémence et une grâce d'Allah pour ses créatures, car la raison à elle seule ne permet pas de connaître tout ce qui sauve dans l'au-delà. Leur fonction principale est donc de montrer aux gens le chemin, la voie (la charia) qui mène au bonheur éternel. Et pour prouver leur véracité, Allah les a appuyés par des faits hors du commun, à savoir les miracles qui constituent des défis implacables que personne ne peut contrecarrer ni imiter.

Tous les prophètes d'Allah ont fait valoir un bon comportement et une conduite exemplaire. Ils sont nécessairement immunisés contre la mécréance, les grands péchés et les petits péchés reflétant une bassesse de caractère, ceci avant et après la mission prophétique. Le premier est Adam et le dernier est Mahomet.

Selon l'islam tous les prophètes sont soumis à Dieu, c'est-à-dire musulmans et ont tous appelé les gens à entrer dans sa religion. En effet, sa signification est croire en un Dieu unique sans rien lui associer et de croire au message de Mahomet envoyé pour son époque.

Les textes expliquent que Adam a inauguré la fonction prophétique, tandis que c’est par Mahomet, le dernier, qu’elle a été clôturée. Leur nombre est très grand, citons quelques-uns : Abraham (Ibrâhîm), David (Dâwoûd), Isaac (Ishâq), Ismaël (Ismâ'îl), Jacob (Ya'qoûb), Jean-Baptiste (Yahyâ), Jethro (Chou'ayb), Job (Ayyoûb), Jonas (Yoûnous), Joseph (Yoûçouf), Loth (Loût), Moïse (Moûçâ), Noé (Noûh), Salomon (Soulaymân), Zacharie (Zakariyyâ), Jésus (Issah).


Le chef religieux, politique et militaire arabe Mahomet (محمد en arabe), dont le nom est parfois aussi transcrit par Mohammed, Muhammad, etc. en français est le fondateur de l'islam et de la communauté musulmane (oumma). Il est considéré comme le dernier prophète du monothéisme par les musulmans et il n'est reconnu comme prophète que par cette communauté. Ils ne le considèrent pas comme le fondateur d'une nouvelle religion, mais pensent qu'il est le dernier d'une lignée de prophètes de Dieu (du monothéisme) et considèrent que sa mission est de restaurer la foi monothéiste originale d'Adam, Abraham et d'autres prophètes, foi qui avait été corrompue par l'homme au cours du temps.

Selon le Coran, pendant les 23 dernières années de sa vie, Mahomet dicte des versets, qu'il reçoit d'Allah par l'intermédiaire de l'ange Gabriel (Jibril), à des fidèles de plus en plus nombreux convaincus par ce nouveau message. Le contenu de ces révélations sera compilé moins de 20 ans après la mort de Mahomet en un ouvrage, le Coran, livre saint des musulmans.


Les hadiths sont les paroles ou actes de Mahomet considérés comme des exemples à suivre par la majorité des musulmans. Les écoles de jurisprudence madhhabs considèrent les recueils de hadiths comme des instruments importants permettant de déterminer la sunna, la « tradition » musulmane. Le hadith était à l'origine une tradition orale qui rapportait les actions et coutumes de Mahomet. Cependant, à partir de la première fitna, au VIIe siècle, ceux qui ont reçu les hadiths ont commencé à questionner les sources des paroles. Leur crédibilité est généralement proportionnelle au crédit des témoins qui les ont rapportés. Cette chaîne de témoins est appelée isnad. Il est généralement admis que c'est pendant le règne du calife Umar II, au VIIIe siècle, qu'ont commencé les transcriptions par écrit de grands recueils de hadiths, qui se sont stabilisés au siècle suivant. Ces recueils sont, encore aujourd'hui, pris comme références dans les sujets en rapport avec le fiqh ou l'histoire de l'islam. Les authentiques sont admis par l'ensemble des musulmans sunnites.

Une grande majorité de sunnites considèrent les hadiths comme des suppléments et des clarifications essentielles au Coran. Dans la jurisprudence islamique, le Coran contient le germe de nombreuses règles de comportement attendues d'un musulman. Cependant, de nombreux sujets, religieux ou profanes, ne sont pas encadrés par des règles coraniques. Les musulmans croient donc qu'en examinant le mode de vie, ou sunna, de Mahomet et ses compagnons, ils pourront découvrir les comportements à imiter et ceux à éviter. Les penseurs musulmans trouvent utiles de savoir comment Mahomet ou ses compagnons ont expliqué les révélations, ou à quelle occasion Mahomet les a reçues. Parfois, cela clarifiera un passage qui semblerait obscur autrement. Le contexte pouvant totalement bouleverser le sens que l'on peut donner à un verset. Les hadiths sont aussi une source historique et biographique.

Ils sont considérés comme une source d'inspiration religieuse, alors que certains musulmans considèrent que le seul Coran est suffisant. Les chiites ont en effet plus de réserves à leur égard car ils montrent que Mahomet n'a pas parlé des choses qui sont fondamentales dans le courant chiite, ce qui fait qu'ils ont élaboré leurs propres ouvrages. Entre autres, ils n'éprouvent pas de gêne à la reproduction de visages humains, comme ceux de personnalités cultes telles Ali et Hussein, alors que plusieurs hadiths laissent penser que cela est proscrit par Mahomet.


Selon l'islam un certain nombre d'évènements surviennent après la mort dont les plus importants sont :
Le jour du jugement : Il surviendra après la fin du monde dont seul Dieu connait l'échéance. La durée sera de 50 000 ans36. La terre sera une autre terre ainsi que les cieux (Coran 14 :48).

Allah jugera les gens sans intermédiaire. Les étapes seront :
 La résurrection physique : elle marque le début du jour du jugement. Les gens seront ressuscités par Allah, nus et incirconcis, afin d'être jugés.
 Le rassemblement : tous les gens seront rassemblés en un lieu pour se faire juger.
 L'exposition des actes : chacun verra exposés ses actes, bons ou mauvais.
 La rétribution : en fonction de leurs actes, les gens seront récompensés ou châtiés.
 La balance : les actes seront comparés, bons contre mauvais.
 Le pont (al-sirat) : il relie la nouvelle Terre aux abords du paradis et il sera dressé au-dessus de l'enfer dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, les « infidèles » chuteront (ceux qui n'acceptent pas le Coran).
 Le bassin (al-kawthar) : chaque communauté aura son bassin dont boiront les musulmans pieux avant d'entrer au paradis.
 L'intercession : avec la permission d'Allah, ses prophètes, ainsi que d'autres pieuses personnes ou le coran, intercèderont pour les musulmans qui méritent le châtiment.
 L'enfer (jahannama) : c'est un endroit dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, seront châtiés les « infidèles ». L'interprétation des versets coraniques relatifs à la « durée » du séjour infernal est l'objet de développements théologiques.
 Le paradis (al-janna) : c'est une demeure de félicité éternelle réservée aux personnes unifiant Dieu, ainsi qu'aux personnes sincères.
 La vision du Seigneur : les musulmans verront Allah, sans notion de distance et sans qu'il y ait un doute sur cette vision.

La majorité des musulmans croient à la question, au supplice et à la félicité de la tombe. Ceci n'est pas mentionné dans le Coran mais dans la sunna. Selon cette dernière, après la mort, toute personne sera questionnée dans sa tombe par deux anges du nom de Mounkar et Nakir : « Qui est ton Seigneur ? Qui est ton prophète ? Quelle est ta religion ? ». Les musulmans pieux répondront correctement à ces questions et auront la félicité dans leur tombe, tandis que les non-musulmans et certains musulmans désobéissants n'y répondront pas correctement et seront châtiés.


La prédestination fait partie des fondements essentiels de l'islam. Elle consiste à croire que tout ce qui se produit dans ce monde - qu’il s’agisse de nos actes volontaires ou involontaires - est prédestiné par Allah. Sa volonté se réalise toujours selon sa sagesse éternelle. Ainsi, toute chose – bonne ou mauvaise - qu'Allah a su qu’elle existera se réalisera en temps voulu. Et celle dont Allah n’a pas voulu l’existence, ne se réalisera pas. Par conséquent, si tous les gens se mobilisent pour nous faire profiter d’un bienfait ou pour nous causer un mal qui ne nous a pas été prescrit, ils n’y parviendront pas.

Allah a tout prescrit dans le « tableau préservé » (al-lawhou al-mahfoûdh) comme l'apprend le Coran : « C'est Nous (Allah) qui ressuscitons les morts. Nous faisons inscrire ce qu'ils ont fait et les conséquences de leurs œuvres. Et Nous avons dénombré toute chose dans un Tableau clair.»


La loi islamique fournit un ensemble de règles prescrivant ce que les musulmans doivent manger. Ces règles spécifient ce qui est halal (halāl), c'est-à-dire légal. Ces règles se trouvent dans le Coran, qui décrit aussi ce qui est illégal ou haram (harām). Il existe aussi d'autres règles venant s'ajouter à celles-ci qui ont été émises dans des fatwas par des mujtahids; mais elles ne sont suivies que par leurs propres disciples et non l'ensemble des musulmans.
 
La loi islamique interdit aux musulmans de consommer de l'alcool, de boire ou de manger du sang et ses produits dérivés, et de manger la viande d'animaux carnivores ou omnivores comme le porc, le singe, le chien ou le chat (les poissons piscivores ne sont pas considérés comme carnivores). Pour que la viande d'un animal terrestre soit halal, il faut que l'animal soit abattu de manière adéquate par un musulman ou par des « gens du livre » tout en mentionnant le nom de Dieu (Allah en arabe). L'animal ne doit donc pas être tué en l'ébouillantant ou par électrocution et la carcasse doit être saignée avant d'être consommée. Différentes règles s'appliquent aux poissons. En général, les poissons à écaille sont toujours halal, bien que certaines fatwas déclarent les poissons dépourvus d'écailles (comme le poisson-chat) et les coquillages comme haram. Les règles d'interdiction concernant les animaux peuvent être contournées quand un musulman risque de mourir de faim et qu'aucune nourriture halal n'est disponible.
 
L'abattage rituel islamique est appelé dhabiha (dhabīḥah) D'après certaines fatwas, l'animal ne peut être abattu que par un musulman. Cependant, d'autres fatwas considèrent que d'après le verset 5:5 du Coran, l'abattage peut être fait par des « gens du livre ». La viande kasher est considérée comme halal.


Principaux courants de l'islam


Les croyants se partagent en trois branches principales : le sunnisme rassemble environ 90 % des musulmans, le chiisme environ 10 %, l'ibadisme moins de 1 %.

La relation directe de l'homme à Dieu par le Coran et la liberté religieuse vont amener une multiplication des tendances religieuses. L'absence de clergé permet l'existence de différentes normes juridiques, et différentes écoles religieuses. À la mort du prophète, des différences religieuses importantes et la conquête arabe fulgurante provoquent des rivalités politiques. Beaucoup de questions sur la liberté de l'homme, le péché, la foi, etc. conduisent à la constitution de théologies musulmanes qui essayent de donner des réponses aux questions et aux problèmes non détaillés par les textes divins, et de faire face aux défis de la vie humaine.

Les sunnites ne sacralisent pas d'icônes. Selon plusieurs hadiths de Mahomet44, la malédiction de Dieu s'abat sur toute personne produisant (par le dessin, la sculpture...) un être doté d'âme y compris les animaux, car cela est considéré par eux comme allant contre l'esprit du monothéisme. Un certain aniconisme voire un iconoclasme plus ou moins strict existe donc dans l'islam. Ainsi, les musulmans se servent plutôt de versets du Coran calligraphiés comme par exemple dans le palais de l'Alhambra, des formes géométriques (arabesques) ou de représentation de la Ka'ba pour décorer les mosquées, les maisons et les lieux publics.
 
On associe souvent le symbole du croissant et de l'étoile à l'islam, bien qu'il lui soit antérieur. Il s'agit à l'origine du symbole de l'Empire byzantin, repris à sa chute par l'Empire ottoman.
 
Un des symboles islamiques est la couleur verte. Du temps de Mahomet, les premiers drapeaux brandis par les guerriers musulmans étaient verts. L'attrait de cette couleur est simple : les Arabes étant un peuple du désert, le paradis a pour eux été décrit comme verdoyant, où des sources d'eau couleraient en abondance, où les fidèles y porteront des habits de soie verts (Coran 18:31). Avant l'islam, la légende d'al-Khadir (celui qui est vert), témoigne de l'importance de cette couleur pour ce peuple. Enfin, Mahomet aurait déclaré que le vert était sa couleur préférée et portait souvent des habits et un turban de cette couleur. Autrefois, seuls les califes étaient autorisés à porter un turban de cette couleur47. On retrouve la symbolique du vert comme symbole du panarabisme aujourd'hui.
 
La cloche est un symbole rarement utilisé dans l'art islamique bien qu'un hadîth relatif à un échange de Mahomet et de El-Hareth ibn Hicham nous décrive la vision de Mahomet comme accompagnée d'un tintement de cloches : "...la Révélation me vient tantôt comme le bourdonnement d'une cloche...". (Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome I.djvu/327 - page203). Néanmoins on note par exemple la présence d'une grosse cloche très ancienne à la mosquée de Xi'an en Chine ou encore sur le minaret de la mosquée de la ville Saint-Louis au Sénégal.

Les califes (arabe : خليفة signifiant « successeur » ou « représentant ») ) désignent les successeurs de Mahomet. Le porteur du titre a pour rôle de garder l'unité de l'islam et tout musulman lui doit obéissance, dans le cadre de la charia : c'est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans.
 
Un différend entre sunnites et chiites conduira le califat à se diviser en deux visions très distinctes : les premiers considèrent que le calife doit être élu pour ses qualités morales et islamiques, et cela en dépit de ses origines. Les seconds considèrent que seul un successeur filial de Mahomet peut prétendre à ce titre. Un seul calife aurait donc de grandes difficultés à diriger l'ensemble de l'actuelle communauté musulmane.
 
Mahomet est mort sans désigner de successeur et sans laisser un système pour en choisir un, mais plusieurs actes ont poussé l'unanimité des musulmans de l'époque à conclure qu'il préférait Abu Bakr (de son vivant même lorsqu'il était malade, il lui a demandé, et à personne d'autre, de diriger la prière). Par conséquent, le califat a été établi. Le calife a pour rôle de garder l'unité de l'islam et tout musulman lui doit obéissance : c'est le dirigeant de l'oumma, la communauté des musulmans. Le titre khalifat rasul Allah, signifiant « successeur du messager de Dieu » est devenu le titre courant.
 
Les chiites ne reconnaissent que le quatrième calife, étant Ali, père de tous les imams. Les chiites estiment que le calife suivant, Yazid Ier a été coupable de la mort d'Hussein, et par là toute succession de califes aurait perdu sa légitimité.
 
Certains califes étaient souvent appelés amīr al-mu'minīn أمير المؤمنين « commandeur des croyants ». Le titre a été raccourci et francisé en « émir ».
 
Aucun des premiers califes n'a dit avoir reçu des révélations divines, comme ce fut le cas pour Mahomet, soucieux de rester dans le droit chemin et craignant Allah. Mahomet étant le dernier prophète, aucun des califes n'a dit être un nabī, « prophète » ou un rasul « messager divin ». Les révélations faites à travers Mahomet ont rapidement été codifiées et écrites dans le Coran, qui a été accepté comme autorité suprême, limitant ainsi ce que le calife pouvait diriger. Cependant, les premiers califes étaient les chefs spirituels et temporels de l'islam, et insistaient sur le fait que l'obédience au calife en toutes choses était la marque d'un bon musulman. Le rôle est devenu cependant strictement temporel avec l'ascension des oulémas, et l'éloignement de certains califes de la pratique pure de la religion.
 
Après les quatre premiers califes (Abou Bakr, Omar, Uthman et Ali ibn Abi Talib), le titre a été revendiqué de manière controversée par les Omeyyades, les Abbassides et les Ottomans, ainsi que par d'autres lignées en Espagne, en Afrique du nord et en Égypte. La plupart des dirigeants musulmans portaient simplement le titre de sultan ou émir, et prétaient allégeance à un calife qui avait souvent peu d'autorité. Le titre n'existe plus depuis que la république de Turquie a aboli le califat ottoman en 1924.
 
Alors que le califat a été un sujet de discorde entre dirigeants musulmans, il a été peu évoqué depuis 1924. De nombreux musulmans souhaiteraient le rétablissement du califat, mais des restrictions ainsi que l'activité politique de nombreux pays à majorité musulmane, combinés aux obstacles pratiques à l'unification de plus de cinquante États-nations en une seule institution ont limité les efforts pour le faire revivre.

La charia est la loi islamique. Le Coran est la source principale de la jurisprudence islamique (fiqh). Pour les Sunnites, la sunna n'est pas un texte en soi comme le Coran, mais signifie l'ensemble des actes et paroles du prophète. La place des hadiths fait l'unanimité dans la loi islamique. Tous les religieux admettent de contredire leurs jugements personnels si un hadith authentique va à l'encontre de ce jugement. Deux ouvrages compilent les hadiths authentiques: le "Sahîh" d'Al-Bukharî et celui de Muslim, mais aussi de récents travaux gigantesques de l'imam Al-Albani. L’ijma et le qiyas (raisonnement analogique) sont généralement considérés comme les sources tertiaires et quaternaires de la charia, mais ceci est contesté par certains religieux selon qui seuls les hadiths et le Coran sont source de loi, comme certains hanbalites.
 
La loi islamique couvre tous les aspects de la vie, depuis les sujets très généraux de gouvernement et de relations étrangères jusqu'aux sujets de la vie quotidienne. Les lois islamiques qui ont été inscrites expressément dans le Coran sont appelées hudud et traitent spécifiquement des cinq crimes de vol, attaque, intoxication, adultère et fausse accusation d'adultère, le meurtre étant classé au-dessus de ces cinq crimes et juste au-dessous de l'associationisme. Pour chacun de ces crimes, une punition appelée hadd est prévue. Le Coran détaille aussi les lois portant sur l'héritage, le mariage, les compensations pour blessures et meurtres, ainsi que des règles régissant les fêtes, la charité et la prière. Cependant, ces prescriptions et ces prohibitions peuvent être très larges, donc leur application en pratique peut varier. Les penseurs musulmans (oulémas), ont élaboré des systèmes de loi basés sur ces règles larges, s'appuyant aussi pour cela sur les hadiths et leurs interprétations.
 
Quand des musulmans sont divisés sur un sujet particulier, ils peuvent demander assistance à un mufti (juge islamique), qui peut leur donner des conseils sur la charia et les hadiths.

Pour les musulmans le Coran a été révélé par Allah ce qui en fait la première source de législation dans l'islam.
 
Les hadiths, l'ensemble des dires et faits du Prophète, est la seconde source de législation. La sunna (« tradition ») a été rassemblée et classée par les savants sunnites dans plusieurs œuvres comme Mohammed al-Bukhari.
 
La troisième source de législation est l'unanimité, al ijmaa. Cela en se référant à une citation de Mahomet qui dit que les musulmans ne font pas l'unanimité sur quelque chose de faux.
 
La quatrième source est l'analogie, al-qiyâs (القياس, littéralement « la mesure ») qui permet de tirer le jugement d'une chose pour laquelle il n'y a pas de législation à partir du jugement d'une chose analogue.
 
Il est à noter que certaines de ces sources de législation ont été mises en œuvre après la mort de Mahomet et sont considérées comme illicites (haram) par d'autres groupes de l'islam organisés en rite ou madhhab.

L’an 1 de ce calendrier a débuté le premier jour de l’hégire, le 1er Mouharram (le 15 ou le 16 juillet 622 de l’ère chrétienne, selon les auteurs théologiens ; la première époque est dite « astronomique », la seconde « civile »). Ce calendrier a été adopté dix ans après cet événement. On indique qu’une date est donnée dans ce calendrier en ajoutant la mention (calendrier musulman), (calendrier hégirien), (ère musulmane) ou (ère de l’Hégire); ou en abrégé, (H) ou (AH) (du latin anno Hegirae). Ce calendrier est caractérisé par des années de 12 mois lunaires qui sont plus courtes que les années solaires. Une année lunaire compte 11 jours de moins qu'une année solaire.
 
Chaque mois démarre au premier croissant de Lune visible à partir de la nouvelle Lune : selon l’endroit d’où est effectuée l’observation, le mois peut démarrer plus ou moins tôt.

La Mecque (Makkah) en Arabie saoudite, abrite la Ka'ba (« le Cube »). Selon la tradition, il est le premier lieu de culte, bâti par Adam (Adam) sur Terre, puis reconstruit par Ibrahim (Abraham). Jusqu'à l'avènement de l'islam, il était dédié au dieu arabe Houbal, qui était vénéré par des rites de circonvolution autour de la pierre noire. Tout musulman se doit d'y faire un pèlerinage au moins une fois dans sa vie s'il en a la capacité physique et financière.
 
Médine (Almadinah), est la ville où émigra Mahomet après s'être enfui de La Mecque, est la deuxième ville sainte de l'islam.
 
Jérusalem (al-Qods) est la troisième ville sainte. C'est l'endroit vers lequel le prophète Mahomet aurait effectué le voyage nocturne et l'ascension. Le pèlerinage sunnite n'est admis que vers ces trois villes.
 
Les chiites reconnaissent deux autres lieux saints : Nadjaf, en Irak et Kerbala, lieu du martyre d'Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et fils de Ali, troisième imâm, ainsi que ses compagnons, venus à Kerbala pour défendre l'imamât c'est-à-dire la succession par l'imam Ali gendre du prophète et Hussein son fils (Hassan, son frère ainé ayant été tué). Tous les ans, a lieu la commémoration de ce massacre, à Kerbala.
 
Les musulmans d'Éthiopie rajoutent à cette liste une quatrième ville sainte, celle d'Harar.

L'islam reconnaît tous les pères fondateurs du judaïsme (Moïse, David, Salomon) comme des prophètes, sans pour autant s'y limiter, et établit d'une manière générale les prophètes comme moyens pour Dieu de rappeler les hommes vers la foi en Lui et un comportement de droiture.
 
Îsâ (Jésus de Nazareth) est un prophète, dont le retour est attendu à la fin des temps. A son propos, il est écrit dans le Coran que Jésus n'a pas été tué ni crucifié mais qu'il a "été élevé vers Dieu".
 
Il y a une controverse parmi les musulmans quant à l’existence de l'Antéchrist. Ce dernier n’est pas mentionné dans le Coran, mais certains hadiths parlent de lui53 et du fait que Jésus le combattra et détruira les croix à la fin des temps.
 
L'attitude de l'islam par rapport à ces deux religions antérieures, qu'ils appellent « religions du Livre », consiste à la fois à les respecter, leur reconnaître une certaine vérité, et les considérer comme ayant été corrompues au fil du temps par les passions des hommes (manipulations servant des besoins politiques, injustice, excès, etc.) (sourate 17, 30...). Mahomet, considéré comme le dernier prophète par cette religion, étant appelé à rétablir le message dans sa vérité primordiale, c'est-à-dire telle que définie par Ibrahim (Abraham).
 
L'apostasie dans l'islam vers une autre religion, quelle qu'elle soit, est fermement interdite par l'interprétation majoritaire du Coran.

L'islam est apparu en Arabie au VIIe siècle sous l'impulsion du prophète Mahomet. Un siècle après sa mort, un empire islamique s'est étendu de l'océan Atlantique dans l'ouest vers l'Asie centrale dans l'est. Celui-ci n'est pas resté unifié longtemps ; le nouveau régime a rapidement fini en guerre civile (voir Fitna) et plus tard affectée par une deuxième Fitna. Ensuite, il y eut des dynasties rivales réclamant le califat, ou la conduite du monde musulman, et beaucoup d’empires islamiques furent gouvernés par un calife incapable d'unifier le monde islamique.

En dépit de ce morcellement de l'islam en tant que communauté politique, les empires des califes d'Abbassides, l’empire moghol et les Seldjoukides étaient parmi les plus grands et les plus puissants au monde. Les Arabes produisirent bon nombre de centres islamiques, de scientifiques, d’astronomes, de mathématiciens, médecins et d'illustres philosophes pendant l'âge d'or de l'islam (voir Sciences et techniques islamiques). La technologie s'épanouit ; un investissement soutenu dans les infrastructures, telles que des systèmes d'irrigation et des canaux; et surtout, l'importance de lire le Coran produisuirent un niveau relativement élevé de l'instruction parmi la population.
 
Plus tard, aux XVIIIe et XIXe siècles, plusieurs régions islamiques tombèrent sous les puissances impériales européennes. Après la première guerre mondiale, les restes de l'Empire ottoman furent partagés sous forme de protectorats européens.
 
Bien qu'affectée par diverses idéologies, telles que le communisme, pendant une bonne partie du XXe siècle, l'identité islamique et la prépondérance de l'islam sur des questions politiques augmentèrent au cours de la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle. La croissance rapide, les intérêts occidentaux dans des régions islamiques, les conflits internationaux et la globalisation influencèrent l'importance de l'islam dans le moulage du monde du XXIe siècle.

De nombreux auteurs ont critiqué de façon virulente l'islam (mais également les religions en général).
 
Selon Michel Onfray, par exemple, l'islam est "misogyne", "phallocrate", "intolérant", n'est "pas dans une logique pacifiste", et est parfois "antisémite".
 
Des vues largement partagées par des auteurs anglo-saxons, parmi lesquels l'éthologiste et écrivain britannique Richard Dawkins. Selon lui, l'islam est incompatible avec les avancées récentes de la science, et notamment la théorie de l'évolution. Dawkins a récemment émis le souhait personnel de "populariser l'évolution dans le monde islamique". Cette critique est formellement contredite par le medecin Maurice Bucaille qui affirme dans son livre L'homme d'où vient-il ? : les réponses de la science et des Ecritures saintes que l'evolution est tout à fait compatible avec les récits Coraniques. Pour l'historien Mohamed Talbi, l'évolutionnisme est une vieille tradition dans la pensée musulmane, il cite entre autres Ibn Khaldoun.
 
Le journaliste anglo-américain Christopher Hitchens, est encore plus virulent à l'égard de l'islam et des religions en général : « Violente, irrationnelle, intolérante, alliée au racisme, au tribalisme et au sectarisme, revêtue d'ignorance et hostile à l'investigation libre, dédaigneuse des femmes et coercitive envers les enfants : la religion organisée doit avoir beaucoup sur la conscience. » Au sujet de l'islam, Hitchens soutient que cette religion est sexiste, intolérante, et comprend de nombreuses "sectes guerrières et contradictoires entre elles"; de plus l' "affirmation fondamentale" de l'islam selon laquelle l'islam « ne peut s'améliorer et est définitif », est selon lui "absurde".
 
Cependant, bien des critiques peuvent paraître infondées, comme par exemple l’accusation de racisme, de tribalisme ou d'intolérance ; le Prophète au contraire lors du discours d’adieu avait dit qu'"aucun arabe n’a une supériorité sur un non-Arabe". A un autre moment il dit qu'"il faut obéir à l'autorité légale détenue par même un noir à nez coupé". Aussi, à plusieurs reprises il recommanda "d'assurer à la femme le meilleur traitement". Par exemple, il voulut élever la position de la femme en disant : "Le Paradis se trouve sous les pieds de vos mères". Enfin dans les actes, le Prophète nomma une femme, Umm waraqah bint 'Abdallah b. al-Hârith, imam des hommes et femmes de son quartier à médine à titre exceptionnel65.
 
Pour ce qui est de la tolérance religieuse, citons la lettre du Prophète aux évêques et chrétiens najrânites où ils purent exercer librement leur culte (ils purent en outre prier dans sa mosquée en s'orientant vers l'orient) en l'an 631. Il en fut de même pour les juifs de Médine conformément au verset 256 de la sourate 2 "Point de contrainte en religion".

Egger Ph.