Ces déchets renferment certes la quasi-totalité de la radioactivité des combustibles mais ils sont vitrifiés et transportés dans une «forteresse roulante» dans des emballages métalliques de 40 cm d'épaisseur, selon Areva.
«Ce 8e transport porte à 308 le nombre de conteneurs retournés vers le pays depuis 2001, soit 71% du total des conteneurs de déchets vitrifiés à retourner», a ajouté le groupe français qui a jusqu'à fin 2015 pour tout renvoyer en Suisse. La loi l'oblige à renvoyer les déchets étrangers dans leur pays d'origine.
«Un à deux jours» pour rejoindre la Suisse
Le train doit mettre «un à deux jours» à arriver à destination, a précisé à l'AFP Catherine Argant, directrice de la communication de l'usine située à Beaumont-Hague (Manche).
Les déchets sont destinés au site d'entreposage provisoire de la société Zwilag (Zwischenlager Würenlingen SA), une société par actions qui appartient aux sociétés exploitantes des centrales nucléaires à Würenlingen, dans le nord de la Suisse.
Le retraitement consiste à séparer les différentes matières contenues dans les combustibles qui sortent des centrales nucléaires afin, selon Areva, de réduire le volume des déchets produits.
De nouveaux combustibles sont fabriqués
Le groupe nucléaire affirme extraire 4% de déchets ultimes vitrifiés et 96% de matières «recyclables», plutonium et uranium, avec lesquelles de nouveaux combustibles sont fabriqués. Mais selon les écologistes, ces derniers marchent moins bien, sont plus polluants et peu utilisés.
Après la catastrophe de Fukushima au Japon, la Suisse a décidé de sortir du nucléaire. Elle compte actuellement cinq réacteurs nucléaires qui doivent être mis peu à peu hors service d'ici à 2034.