Les pistes cyclables devraient être peintes en rouge pour améliorer la sécurité des cyclistes. Après le National, le Conseil des Etats a tacitement adopté une motion en ce sens de Balthasar Glättli (Verts/ZH). En revanche, il en a enterré toute une série d'autres propositions émanant de l'UDC.
L'idée du Zurichois est de sécuriser certains tronçons particulièrement dangereux pour les deux-roues comme les intersections ou des portions de routes à plusieurs présélections. Pour une majorité de sénateurs, cette demande n'entraînerait aucun changement fondamental pour le marquage routier.
Les bandes cyclables rouges existent déjà à Zurich. La ville a toutefois dû demander une autorisation exceptionnelle à l'Office fédéral des routes pour tester cette mesure. Une modification de l'ordonnance sur la signalisation routière faciliterait ce type d'initiative. Le Conseil fédéral appuyait cette motion.
Pas de restrictions sur les radars
En revanche, la Chambre des cantons a rejeté tacitement des limitations aux contrôles radars sur les autoroutes. Cette motion d'Ulrich Giezendanner (UDC/AG), adoptée par le National, voulait interdire les contrôles de vitesse par tronçon, actuellement en phase de test.
Cette idée va à l'encontre des efforts consentis pour réduire le nombre de morts sur les routes, a relevé Claude Janiak (PS/BL). La vitesse est en effet la cause numéro 1 des accidents mortels.
«Cette proposition serait un affront contre les policiers compétents pour décider où et quand placer les radars», a relevé quant à elle la cheffe du Département fédéral des transports (DETEC), Doris Leuthard. Or les polices sont de la compétence des cantons et rien ne justifie que la Confédération empiète sur leur souveraineté.
Selon le DETEC, le recours aux contrôles de vitesse est un mal nécessaire. Les réduire aurait un impact négatifs sur les accidents. En 2009, les excès de vitesse ou les vitesses inadaptées ont provoqué causé 118 morts et 1139 blessés graves. La Conférence des directeurs cantonaux de justice et police avait elle aussi vertement critiqué ce texte.
Parkings et autocars
Dans la foulée, le Conseil des Etats a enterré deux autres motions du National. Le premier texte, de Sylvia Flückiger (UDC/AG), exigeait une augmentation du nombre de places de stationnement sur les aires d'autoroute afin de favoriser le covoiturage. Mme Leuthard a indiqué que la mise à disposition de place de parc relevait de la compétence des cantons et commune.
La seconde motion, de Simon Schenk (UDC/BE) visait à augmenter le poids effectifs maximal autorisés des autocars circulant en Suisse de 18 à 19 tonnes. Cette idée, définitivement éliminée, aurait contribué à user encore davantage les routes avec des coûts à la clé.