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dimanche 24 février 2013

Idée reçue : l'âge du père influe sur la santé du bébé


Vrai. Un homme âgé produit des spermatozoïdes de moindre qualité. Le risque d'anomalie génétique est donc accru et peut provoquer des maladies graves.

N'en déplaise à ces messieurs, si l'on ne peut pas parler d'équivalent masculin à la ménopause, les spermatozoïdes baissent en qualité avec l'âge, tout comme les ovocytes féminins. Ils peuvent notamment présenter des anomalies dans leurs chromosomes et sérieusement handicaper la santé de l'enfant à venir. À la fin des années 1990, une étude française des centres d'étude et de conservation des oeufs et du sperme humains montrait qu'en cas d'insémination artificielle le taux de trisomie 21 était plus important lorsque l'âge du donneur de sperme dépassait 45 ans. Ces données ont depuis été confirmées par d'autres études.

Pour expliquer ce phénomène, il faut observer comment les divisions cellulaires conduisent à "fabriquer" des spermatozoïdes dans le corps de l'homme. À la puberté, le garçon possède 1,2 milliard de spermatogonies, des précurseurs de spermatozoïdes obtenus après trente divisions d'une première cellule dite "germinale". Ces spermatogonies vont ensuite se diviser tous les seize jours pour produire des spermatozoïdes. Le nombre de divisions est d'autant plus important que l'homme est âgé : à 30 ans, les spermatozoïdes résultent ainsi de 425 divisions environ de la cellule germinale, à 50 ans de 885 divisions et à 70 ans de 1 345 ! Or, plus il y a de divisions, plus le risque d'erreur de copie - et donc d'anomalie dans le nombre de chromosomes ou dans leurs gènes - est important...

Des pathologies génétiques rares

Ces anomalies ne produisent pas seulement cette grave maladie qu'est la trisomie 21. Elles peuvent aussi se traduire par des pathologies génétiques rares : l'achondroplasie (une forme de nanisme), la maladie d'Apert (des malformations du crâne et des doigts), le syndrome de Marfan (une atteinte du tissu conjonctif), etc. Selon plusieurs études, elles sont également à l'origine de cas d'autisme ou de schizophrénie. Des travaux épidémiologiques ont en effet établi un lien entre l'âge du père à la conception de l'enfant et la survenue de ces deux pathologies mentales.

En août 2012, des chercheurs islandais publiaient dans la revue scientifique Nature une étude, génétique celle-là, apportant de nouveaux éléments de preuve. Les scientifiques ont étudié les gènes d'une soixantaine d'enfants schizophrènes ou autistes et de leurs parents et les ont comparés avec ceux de témoins. Le génome de chaque enfant présentait des mutations génétiques nouvelles, non présentes chez leurs parents. Ces mutations, survenues lors de la formation des cellules reproductrices des parents et transmises aux enfants, sont qualifiées de "spontanées" par les chercheurs. Les mutations nouvelles dans le génome des nouveau-nés se montent en moyenne à 60. Sur ce total, 45 proviennent des spermatozoïdes. Elles dépendent bel et bien de l'âge paternel : un homme de 36 ans en transmettrait ainsi deux fois plus qu'un jeune de 20 ans ! Bien sûr, toutes les mutations ne sont pas dangereuses, mais le risque global d'anomalie s'accroît donc avec l'âge du père.

Anne Balleydier