Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 6 février 2013

La taxe au sac incite à la fraude et n'est pas écologique du tout !


Ça y est ! La taxe poubelle (2 francs suisses par sac de 35 litres) a gagné tout le pays… Suite à un jugement du Tribunal Fédéral, le principe du pollueur-payeur a été définitivement adopté et est applicable sur tout le territoire dès le 1er janvier 2013!

Repentez-vous, pauvres pêcheurs, plus moyen d’échapper au châtiment. Coupables de consommer, de détruire la planète, il faudra désormais trier, stocker, acheminer, compresser, nettoyer si le container déborde (parce que vous pouvez être sûr qu’il n’y en aura pas assez !) et s’accommoder des mouches pour le compost.

Mais consolez-vous, dans son infinie mansuétude, l’administration vous fournira quelques sacs gratuits pour vos marmots, qui usent des couches-culottes même pas recyclables…

Et vous croyez qu’on vous paiera pour ce boulot ? Bien sûr que non, puisqu’il s’agit d’un châtiment, c’est vous qui paierez ! Enfin, un peu moins si vous faites bien votre travail…

On appelle ça une «taxe incitative»… Ah, vous pensez peut-être qu’on va vous baisser vos impôts en proportion ? A part peut-être Lausanne, qui a établi un système de ristourne pour les citoyens les plus modestes, ce ne sera pas le cas…

Curieux tout de même, dans certains pays c’est le contraire, on vous retourne de l’argent contre restitution de vos déchets recyclables. Peut-être après tout, que ce sont des marchandises comme les autres, même qu’on pourrait se faire de l’argent avec, allez savoir…

Le recyclage, ça existe depuis longtemps… J’ai assisté il y a quelques mois à une conférence sur les Roms : une des causes de leur misère depuis la chute du Mur semble bien être la fin des ferrailleurs, et récupérateurs de toutes sortes. Le développement industriel du recyclage serait en partie responsable de ce désastre social.

Et vous, vous pensez que ça vous prendra 5 minutes pour trier et jeter tout ce bazar de bouteilles et canettes ? Allons bon ! Faudra trouver le bon container, pas celui cadenassé de l’immeuble voisin en PPE (propriété par étages). Non, celui du magasin ou vous avez commis votre forfait de consommateur ! Et c’est là que les vraies dévotions vont commencer : introduire une à une dans les petit trous au milieu d’un mur les bouteilles de PET (les blanches et les transparentes pas dans le même trou). Bien écraser les boîtes en alu et les introduire à leur tour, une à une. Et ne pas y mélanger les boîtes de conserve qui elles, iront à la déchetterie mobile. Vous comprendrez enfin ce que rédemption veut dire. Tout comme l’iconostase des églises orthodoxes, jamais vous ne verrez ce qu’il y a de l’autre côté du mur. Est-ce que tout est mélangé ? Mais c’est la confiance dans ceux-qui-vous-veulent-du-bien qui motivera votre dévotion! Et en attendant le passage de la déchetterie mobile, vous méditerez devant le tas d'ordures accumulées sur le balcon, tout en apprenant par cœur la liste des déchets non-incinérables et leur destination…

Vous aimez faire vos courses à toute vitesse ? Oubliez-ça. À la sortie après les caisses, vous aurez de grandes tables et des poubelles pour tout déballer. Et n’oubliez pas vos tupperwares…

Vous préférez aller en ville pour vider vos déchets ? Vous y trouverez des containers adaptés, mais petits et pleins ! Il y en a qui sont vides ? Hélas, on ne peut pas les ouvrir pour tout mettre d’un coup, il faut passer par le petit trou… Je soupçonne d’ailleurs que la fonction de ce trou est de dissuader les éventuels voleurs de déchets recyclables, qui pourraient être tentés d’en faire un business. Alors, les poubelles publiques? Elles débordent déjà… Et si elles débordent encore plus, soyez sûr qu'on les retirera!

Vous pensez y échapper ? Vous pensez pouvoir mettre discrètement vos ordures ménagères dans le container à compost quasiment vide ? Vous vous dites que personne n’ira jamais regarder dedans, à cause de la puanteur et des mouches ? Détrompez-vous, pauvres mortels : une brigade des déchets sera constituée. Et on vous retrouvera, à l’aide d’un ticket de caisse, une empreinte digitale, un vieux préservatif, un médicament avec son ordonnance, l'œil vigilant d’un voisin… Vous serez alors  amendable, jusqu’à Fr 1000.- !

Mais une question vous taraude : comment trier ce qu’on nous vend comme «bon pour l’environnement» ? Où allez-vous jeter l’ampoule à basse consommation qui vient de lâcher ? A la poubelle ? N’y pensez pas, elle est pleine de mercure! Au magasin, oui, mais le dit magasin n’a aucune obligation légale de l’éliminer proprement… Au moins votre conscience sera soulagée !

Et le papier ? Container à papier, bien sûr ! Seulement, il ne sera pas recyclé ici, le papier, mais en Chine. Ici, ça pollue trop. Et à quoi servira le papier recyclé en Chine ? A faire des cartons d’emballage pour les marchandises qui sont fabriquées là-bas, et exportées chez nous, ben tiens !

Vous me direz mieux vaut du recyclage que pas de recyclage du tout ! Bien d’accord, mais est-ce qu’on ne peut pas fonctionner sur la base du consentement citoyen ? Est-ce qu’on doit être obligé de faire ce qu’on n'a pas envie, ou simplement pas le temps de faire ? En période de crise, doit-on être sanctionné parce qu’on relance la consommation ? N’est-ce pas simplement un cycle de marchandises qui tourne en rond autour de la planète, en détruisant un peu plus l’environnement à chaque étape de leur transformation et ajouts de valeur ? Y a t-il un véritable «écobilan» mondial du recyclage, ou est-ce que tout cela n’est pas simplement du vent, comme les religions qui nous promettent le paradis, tout en faisant le malheur de millions de gens…

Saviez-vous que l'on se moque de vous ?

La Suisse importe des déchets car les usines d'incinération sont en surcapacité !
Cela coûte plus cher de trier les déchets que les incinérer !
Avant; un seul camion faisait la tournée d'un village, maintenant, c'est plus de 80 véhicules par jour de tri pour un village de 1'800 habitants !
Les plus gros pollueurs en déchets sont les entreprises, et celle-ci sont exonérées !
Les aires de stationnements des autoroutes ne sont pas soumises à la taxe au sac !
Le tri des poubelles créer des emplois !

La quadrature du cercle :

Vous payez une taxe au sac pour avoir le droit de trier vos déchets (des gens le faisaient avant pour vous !), plusieurs dizaines de véhicules sont nécessaire pour apporter vos déchets dans les centre de tri (un seul camion le faisait avant pour vous!). La taxe poubelle n'a pas été éliminée, elle est maintenant accompagnée de la taxe au sac. Les plus grands pollueurs sont les entreprises et les autres pays dans le monde, ainsi que les fabriquants; par contre pour eux, on ne fait strictement rien ! Posez-vous des questions, exigez des réponses et ne vous laisser pas faire !


La réalité de la taxe poubelle :


A La Chaux-de-Fonds, ce n’est pas l’argent qu’on jette par les fenêtres, mais les déchets! Depuis l’introduction au début de l’année de la taxe au sac dans le canton de Neuchâtel, les mauvais payeurs usent de tous les moyens pour éviter de remplir des sacs à 2 francs. De quoi effrayer les localités vaudoises qui adopteront ce système le 1er janvier prochain.

De Delémont à Fribourg, en passant par Bienne et Neuchâtel, les cantonniers traquent ces incivilités, quitte à fouiller les poubelles illégales à la recherche d’une adresse. Certains en font les frais, comme ce Neuchâtelois qui doit payer 419 francs pour un sac-poubelle officiel déposé au mauvais endroit ou cette Biennoise verbalisée pour un sac sans vignette qui n’était pas le sien.

Par la fenêtre souliers, cendriers, bouteilles: tout finit au pied de l’immeuble

Jeter ses détritus par la fenêtre, c’est l’habitude prise dans certains immeubles locatifs, comme à l’avenue des Forges, à La Chaux-de-Fonds. Souliers, cendriers, bouteilles, merguez: tout y passe. «C’est un effet pervers de la taxe. Les gens sont des cochons», constate le gérant Dominique de Reynier. Le courrier du gérant n’y a rien fait, pas plus que le passage d’un policier, après le dépôt d’une plainte. Dans les jardins, à l’arrière des immeubles 3 à 13, ce dépotoir contraint régulièrement le gérant à mandater une entreprise pour le nettoyage: «La facture est reportée sur les charges», indique-t-il.

Dans les toilettes les aliments jetés dans les WC nourrissent les rats

Des canalisations obstruées, c’est devenu plus fréquent. Des rats qui mangeaient du pain: cette découverte réalisée à La Chaux-de-Fonds dans une cavité appelée chambre de visite lors de la réfection d’un trottoir démontre que des aliments passent bel et bien par la cuvette des WC. Le conseiller communal neuchâtelois Pascal Sandoz avouait récemment sa préoccupation, même si ce phénomène n’a pas encore posé de problème à la station d’épuration de Neuchâtel. 

Chez le voisin le tourisme des déchets: tout dans une commune sans taxe

Depuis l’introduction de la taxe dans leur canton, des pendulaires neuchâtelois passent la frontière jurassienne avec leurs déchets, comme les Bernois avant eux. «Des tonnes de déchets sont jetées au bord des routes», regrette le responsable jurassien de la gestion des déchets, André Gaudreau. Ce constat vaut surtout pour Les Breuleux, la taxe au sac n’étant pas appliquée dans les Franches-Montagnes: «Les plus civilisés déposent leurs sacs non taxés dans des conteneurs, mais d’autres s’en débarrassent sur des chemins forestiers», constate le conseiller communal Renaud Baume.

Dans la rue tout est abandonné sur le trottoir: pneus, tables, matelas

A Fribourg, les points de collecte sont parfois transformés en dépotoirs, avec pneus et matelas. «Nous ramassons chaque week-end une tonne de déchets sauvages», déplore le chef de la voirie, Kurt Krattinger. La campagne «Fribourg – Ville propre» prévoit la pose de caméras de surveillance aux points de collecte. A Bienne aussi, les autorités mènent la vie dure aux fraudeurs. «Un sac sans vignette débouche systématiquement sur une amende, mais quand un retraité descend sa poubelle un jour avant le ramassage prévu, il n’écope que d’un avertissement», assure le chef de la voirie, Silvan Kocher. 

Dans des poubelles publiques supprimées par endroits

Nombreux sont ceux qui évacuent leurs déchets ménagers dans des poubelles publiques. Plus vite pleines que l’an dernier, elles sont vidées plus fréquemment à Neuchâtel. Mais une lectrice du «Matin» a constaté que des poubelles placées aux arrêts de bus ont été enlevées sur la ligne 1: «Les gens commencent à laisser leurs déchets par terre: bouteilles vides, sac à crottes de chiens, tickets de bus, tout cela orne le trottoir et le talus herbeux d’à côté.» Des déchets ménagers déposés dans des poubelles publiques, c’est aussi un problème grandissant à Delémont et à Fribourg, où la voirie supprime des poubelles.

Dans un container pour réutiliser le sac, ils vident son contenu directement dans le molok officiel

A La Chaux-de-Fonds: les détritus sont parfois vidés de leur sac à 2 fr., puis déversés dans la trappe des conteneurs enterrés (Molok), conçus pour recevoir des sacs de 17 ou 35 litres. A terme, les 450 conteneurs souterrains prévus à Neuchâtel ne seront accessibles qu’avec des cartes à puce, qui permettront à leurs détenteurs d’ouvrir le couvercle. Les cartes seront débitées de 2 francs chaque fois que leur utilisateur déposera un sac dans un conteneur enterré, ce qui rendra inutile l’achat d’un sac gris taxé.



A méditer !

Egger Ph.