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vendredi 22 février 2013

Le boson de Higgs, messager de l'apocalypse ?


La "particule de Dieu" découverte, l'été dernier, par les physiciens du Cern, prédirait un destin tragique à l'univers tel que nous le connaissons.

Représentation graphique d'une collision proton-proton réalisée dans un accélérateur de particules pour faire apparaître le boson de Higgs. © © CERN / AFP 



Doit-on espérer que la particule inconnue apparue aux physiciens du Cern* en juillet dernier soit bien le fameux boson de Higgs, sur lequel repose toute la théorie de la constitution de la matière présente dans l'univers ? Rien n'est moins sûr.

Certes, cette découverte permettrait, enfin, d'expliquer pourquoi certaines particules élémentaires, comme l'électron ou le quark, ont une masse. Et, grosso modo, pourquoi l'univers n'est pas resté une soupe informe. C'est en interagissant avec un champ de force invisible (baptisé champ de Higgs et étroitement lié au boson), répandu partout dans le cosmos, que ces briques de base de la matière auraient gagné leur masse. Sauf que cette "particule de Dieu" pourrait annoncer, du même coup, l'apocalypse ! Elle nous apprendrait que, loin d'être éternel, l'univers dans sa forme actuelle est, tôt ou tard, amené à disparaître. C'est du moins ce qu'a expliqué l'émérite physicien Joseph Lykken, lors de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS) qui s'est tenue à Boston du 14 au 18 février dernier.

Bulle

"Si vous utilisez toute la physique que nous connaissons aujourd'hui et que vous faites des calculs simples, c'est une mauvaise nouvelle", a déclaré le physicien du Fermilab (Fermi National Accelerator Laboratory), laboratoire américain spécialisé dans la physique des particules. "Ces calculs nous disent que, dans plusieurs dizaines de milliards d'années, il y aura une catastrophe." Tout simplement parce que la destinée du vide de l'univers est intimement liée à la masse de certaines particules élémentaires, dont le boson. Or, pour avoir la solution de l'équation présidant à cet avenir, il ne manquait plus qu'une donnée : la masse du Higgs !

D'après les données recueillies par les équipes du Cern (*Organisation européenne pour la recherche nucléaire), celle-ci serait d'environ 126 gigaélectronvolts. Ce qui indique que le vide qui emplit notre univers serait relativement instable et pourrait donc changer d'état, presque, à tout instant. Selon Joseph Lykken, une bulle comparable à une sorte d'univers alternatif finira par se former quelque part et s'étendra, s'étendra, jusqu'à détruire entièrement ce qui fait l'univers dans lequel nous vivons. Imaginez un ballon dans une pièce qui gonflerait jusqu'à envahir totalement celle-ci, écrasant tout sur son passage. La pièce serait toujours là, mais elle n'aurait plus rien à voir avec ce qu'elle était auparavant...

Masse critique 

Toutefois, le pire n'est pas encore certain. D'abord parce qu'il reste encore une infime chance que le boson de Higgs ne soit pas le boson de Higgs. Ensuite parce qu'il pourrait ne pas être tout à fait celui que le Britannique Peter Higgs a théorisé. Enfin, il faudra probablement faire d'autres mesures de la masse de la particule parce qu'il suffirait qu'elle soit un tout petit peu différente de ce qu'ont trouvé les physiciens du Cern pour que tout ceci soit remis en cause.

Si le Higgs se révélait juste un peu plus lourd (environ 130 gigaélectronvolts au lieu de 126), le vide de l'univers serait fondamentalement stable. Et s'il était plus léger (environ 120 gigaélectronvolts au lieu de 126), il serait absolument instable, de sorte que la moindre perturbation le ferait basculer. Mais, en attendant, inutile de trembler, car la catastrophe, qui ne devrait statistiquement pas survenir avant une ou plusieurs dizaines de milliards d'années, se produira à une vitesse phénoménale qui ne laissera à quiconque le temps de l'appréhender. D'ailleurs, s'agissant de nous, humains, nous pourrions tous avoir disparu avant cela, ainsi que notre planète qui a toutes les chances de finir dévorée par notre Soleil en fin de vie.

 Chloé Durand-Parenti