Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 23 mai 2013

Les Français aussi font leurs courses en Suisse


Les Français ne traversent pas la frontière que pour travailler, mais également pour leurs achats, les loisirs ou la sociabilité, selon une étude menée en Franche-Comté.

Dans le cadre d'un mémoire de licence à l'Institut de géographie de l'Université de Neuchâtel, Yann Dubois a enquêté auprès de 700 habitants de Morteau et Villers-le-Lac, communes situées à proximité du Locle et de La Chaux-de-Fonds.

Plus de 90% des sondés font des achats en Suisse. Bien que pour une grande partie, les emplettes se limitent à de l'essence, des cigarettes ou du chocolat. D'autres produits, comme les vêtements et articles de sport, attirent aussi les consommateurs français (58%).

L'étude, qui vient d'être publiée dans la revue belge de géographie «Belgeo», ne fournit pas d'estimation des volumes d'achats ou des chiffres d'affaires. Mais elle permet de constater que les échanges vont dans les deux sens, alors que ce type de recherche se fait d'habitude beaucoup plus sur les achats des Suisses en France.

Aussi ceux qui ne travaillent pas en Suisse

Le chercheur admet qu'il y a dans ces habitudes «aussi ce côté pratique de faire les courses ou du fitness après le travail», a-t-il déclaré à l'ATS. Mais les gens mentionnent aussi leur intérêt envers des biens et services précis pour lesquels l'offre est moins grande dans leur région.

L'absence de pôles urbains importants dans la zone frontalière française - Besançon est à une heure de route, Pontarlier à 40 minutes - encourage les habitants à venir en Suisse pour une offre différente et plus large.

De plus, les Français ne limitent pas ces pratiques aux jours ouvrables, ils reviennent aussi le week-end. Et l'auteur relève que son étude concerne aussi des habitants qui n'ont pas d'activité lucrative en Suisse.

Loisirs et liens sociaux

Au-delà des achats, près de 85% viennent en Suisse pour des loisirs, quoique, pour beaucoup, cela reste épisodique. Activités privilégiées: promenade, fréquentation des bars, restaurants et discothèques, culture ou encore zoo. Les sondés vont en revanche au cinéma plutôt dans leur pays, de même que pour le sport en salle.

Parmi les personnes interrogées, 13,86% ont de la famille dans l'arc jurassien suisse et 38% ont un réseau d'amis à prédominance transfrontalière, c'est-à-dire des amis tant en France qu'en Suisse, voire principalement en Suisse.

Les échanges dans leur ensemble se dirigent surtout vers La Chaux-de-Fonds, dans une moindre mesure vers Le Locle. «Le fait que des habitants d'une région frontalière utilisent une ville du pays voisin comme lieu central démontre un lien très fort, un véritable espace transfrontalier», écrit Yann Dubois dans ses conclusions.

Cet espace est ainsi formé d'une agglomération autour de La Chaux-de-Fonds, dont une partie des «couronnes» se situent en France. Villers-le-Lac semble être la première couronne: ses habitants sont plus tournés vers la Suisse que ceux de Morteau.